Ecrit le 12.02.05 à 02h20
Je repense à ce que m'a dit Poubelle à propos de Friz et ne peut m'empêcher de sourire. Là-bas, c'est vraiment une maison de fous.Là-bas, tout peut arriver. Mais on s'étonne toujours à chaque fois. Je ne sais plus où donner de la tête, j'aimerais pouvoir simplement regarder droit devant moi, d'un air décidé. C'est dingue de comprendre qu'avec chaque gars que je croise il y a possibilité d'interraction. C'est encore plus dingue de se rappeler qu'il n'y a pas si longtemps de cela, c'était le grand blanc.
Où le grand bleu...ça fait plus vaste. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi d'un coup, c'est le feu dans les chaumières...et pourquoi au final ça ne marche pas avec celui que je voudrais.

Que faut-il que j'en conclue?

Un de perdu, dix de retrouvés?

Ca me fais marrer...ça serait presque à prendre au premier degré ce proverbe. Le problème avec Maro, c'est que rien n'est vraiment terminé....en fait, rien n'a vraiment commencé non plus...argh.

Il faut faire du rangement.

 MARO: se fout total de ma gueule. Me ment. Profite de son groupe de zik pour  coucher avec 20000 nanas en même temps (sisi c'est possible!!!).

Mon point de vue: ça m'étonne pas qu'il y arrive il est irréfutablement sexuellement attirant...mais franchement moche objectivement...et moi, complètement accro.

NEM :éperduemment amoureux de tout ce qui bouge et qui est féminin. Amoureux de moi. Amoureux de Bew. A le coeur brisé par les deux à la fois (le pauvre c'est balaud c'qui lui arrive)

Mon opinion : grave erreur de parcours, j'aurais pas du lui tendre la main au début. C'est un  chouette type un peu trop dépressif à mon goût. Je compatis avec sa peine, et même si je m'en tape(de lui), je sais ce qu'il éprouve puisque moi aussi je le vis en ce moment même avec Maro. Tiens c'est bizarre, je suis martyre et bourreau (mais pas bourrée) à la fois. Je subis ce que je fais subir...ou le contraire. C'est le revers de la médaille.

PAPA NOEL : l'idole de ma première année de lycée, je le retrouve ici deux ans plus tard. Amoureux de Bew. Lui aussi n'a aucune chance avec elle. A lui aussi essayé à plusieurs reprises de me mettre le grapin dessus. A croire que je viens toujours en deuxième position.

Mon avis : je suis pas une roue de secours ni une poupée gonflable. Comme les autres, il faudra qu'il comprenne que de temps en temps, il est préférable de maîtriser ses pulsions afin de ne pas faire de sa vie un nawak total. Néanmoins, c'est l'homme le plus ouvert de la maison, je suis sûre qu'en dépassant le stade de l'attirance physique, on pourra devenir de bons amis de galère.

POMPOTE : ébéniste qui se prend pour le DonJuan de ces dames. Pour l'instant, il est juste lourd. Et collant. Me fait des avances moyennement gracieuses en cachette des autres. Poubelle m'assure que je me fais des films parce qu'elle se le réserve en plan B au cas où son actuel copain la relèguerai à la casse.

Mon opinion : elle peut se le garder, trop vieux et trop nase pour moi. En plus j'aime pas sa technique de drague qui s'inspire du kéké cucul, non merci. Reviens quand t'auras enlevé ton piercing entre les deux nyeux.

POD : podologue qui ne sait  pas masser que les pieds. A l'air sympa et pas prise de tête au premier abord.

Mon point de vue : Je ne savais pas qu'on était obligé de baisser le pantalon pour un vulgaire massage (c'est le cas de le dire). M'a au moins fait une aussi bonne impression que les autres quant à sa libido surexposée.

FRIZ : perché de naissance. Gaffeur international catégorie poids lourd(à titre d'exemple, a cassé son verre de vodka sur mon pied, douleur mémorable). Niveau physique, pas plus épais que moi. A un chouette chapeau orange plumeau. Est le genre de type à avoir plein d'amies filles sans qu'il y ait ambiguïté. Selon les dires de Poubelle, s'accrocherait de manière inhabituelle à mes basques.

Ce que j'en pense : ...

Ca y est, ça me fait sourire.

Friz est attendrissant, c'est le seul qui ne me prend pas la tête avec son zizi rouillé. Une des premières fois où j'ai dormi dans cette maison de fous, c'était avec lui. Plus tard, j'ai pu comprendre que les autres ne fonctionnaient pas avec le même cerveau que celui de Friz...le mot "dormir" n'avait par exemple pas la même signification...bizarre. Friz est une personne que j'estime car il est honnête et égal à lui même. Et depuis que Poubelle m'a dit ces choses...

Je ne sais pas...je suis influencée. Je me rappelle qu'elle ait dit une fois à son sujet : "Friz se ramène toujours avec des milliers de copines...mais jamais de petites copines." Il avait même éclaté de rire lorsque Poubelle avait fait la morale à Maro et à Nem pour leur dire d'arrêter de vouloir me violer à tout bout de champs (lol ça c'est elle aussi qui me l'a raconté).Le fait est qu'il ne s'intéresse jamais à personne. L'éventualité qu'il puisse s'intéresser à moi me fout un trac monstre. C'est nul! J'arrive pas à envisager cette possibilité. Il est si différent des gars qui me tournent autour et me traîtent comme du gibier. Je me souviens l'avoir entendu dans le train déclarer à tout le monde qu'il avait trouvé une fille "super" qui lui plaisait. Mais qu'il pouvait pas aller la draguer de façon banale parce qu'elle avait trop l'habitude et ne se laissait pas faire. Qu'il fallait y aller plus en douceur. Maro avait alors ajouté en rigolant :

-"Je te la piquerai avant."

Ce à quoi Friz rétorqua aussi sec par un :

-"De toutes façons tu la connais pas."

Moi, assise un peu plus loin, après ces belles paroles, j'avais eu envie de connaître cette nana qui avait réussi à le faire chavirer et lui demander son secret séduction.

Mais maintenant, les mots de Poubelle résonnant encore dans ma tête, je me demande si c'était pas moi la fille en question...même si j'avoue avoir du mal à me faire à cette idée. D'accord en ce moment beaucoup d'ogres en veulent à ma chair, mais je ne me reconnais pas quand il dit qu'elle ne se laissait pas faire. Moi au contraire, j'ai l'impression que je me fais sans arrêt avoir. Friz a dit à Maro qu'il ne la connaissait pas en plus...à moins qu'il n'ai eu vraiment peur qu'il ne la lui pique auquel cas il aurait feinté pour sauver les meubles...

Si c'était alors le cas, je peux vous dire que Maro a déja fait son boulot : il a arraché mon coeur. Il est d'ailleurs encore et toujours en sa possession. Et moi, privée de coeur, j'agis comme un automate sans âme n'arrivant à oublier ni la douceur de sa peau, ni la froideur de son regard.