Ecrit le 26.03.11 à 01h00
Je l’observais sur cette scène les lumières lui dessinant les expressions du visage et je me disais que j’aimerais vivre avec ce gars là pour un certain toujours. Et lorsqu’il me racontait avec son regard tendre ces petites frasques pittoresque ses pieds à moins d’un mètre des miens je n’avais qu’à tendre les bras pour l’enlacer. Je n’avais qu’à tendre les bras pour l’enlacer. Et je ne cessais d’y penser, en boucle, dans un coin de mon crâne. Ses yeux souriants, son air posé, sa présence qui apaise l’âme. J’ai songé que je pourrais l’aimer très fort. S’il me l’était permis.
Trois mois que je n’avais pas revu sa tête de trublion de la lune et rien n’a changé, l’appétit se barre en courant à la même vitesse. Les langues ont néanmoins acquis la souplesse de se délier, les pupilles l’audace de se fixer avec bienveillance. Je pourrais l’aimer, oui. Pour tout ce qu’il dégage. Pour tout ce qu’il fait germer en moi. Il me manque déjà. C’est si agréable. Sentir son esprit soulevé par la brise voguer dans sa direction, à chaque instant.
Mais je ne veux pas trop abuser de son temps, et pendant que nos idées s’échangent j’ai une amie qui fait le piquet devant l’entrée alors j’avertis Grand Fou qu’il est l’heure de se quitter et la conversation reprend de plus belle, son équipe le prévient que demain ils doivent se lever tôt le matin pour un long trajet, doucement je prépare mes affaires pour le laisser il sort avec moi se griller sa clope et le discours s’emboite avec les gestes, encore, l’informe qu’il me faut lui tirer ma révérence car l’attend une dure journée, il me répond que de toutes façons, il partira avec les autres, qu’il a du temps, et les questions s’enchaînent. Et l’on ne se quitte pas d’une semelle. Et le dialogue est chaleureux, parsemé de rires, d’anecdotes diverses. Et je pourrais l’aimer très fort, s’il me l’autorisait, s’il était d’accord. Je pourrais le serrer dans mes bras qui sont cette distance précise entre lui et moi et sentir son odeur lorsqu’il me fait la bise. Lui caresser les cheveux qu’il porte en bataille et mettre mon grain de folie dans tout ce désordre. Je chéris son visage et son petit corps frêle, sa veste de costume rayée assortie à la mienne. Pourquoi ai-je autant insisté pour raccourcir la rencontre?
Peut-être avais-je peur des secondes qui restent. Gâcher les moments privilégiés. Je préférais, partir sur une bonne note, avant de parvenir à le lasser, je préférais me dire que j’aurais pu l’aimer, au lieu de me rendre compte.
De mes chances réelles.
Commentaires :
Re:
Mais ce qui est le plus cruel.....c'est que tu sois en Allemagne et que tu me l'aies pas dit goujate! J'espère que tu te gardes des jours de libre et des sousous pour l'Italie, sinon j'irai sous ton lit et attendrai la nuit pour sortir t'égorger avec mon couteau suisse dans ton sommeil!
Non mais.
Il y a quelque chose de frustrant...
Parce qu'on à envie de crier "Guignol, elle pourrait, si seulement tu la laissait ! Guignol !"
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Il y a un peu de ça dans les décalages. Que je ne veux pas être influencée par les mots d'ici dans ma vie de là-bas. Pas d'emprise. Pas trop. Au final, c'est frustrant pour vous comme ça l'a été pour moi. Vous n'y perdez pas au change! (si?)
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Personnellement, une fois que j'ai pondu un article je ne peux pas le garder pour moi, il me brûle
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Moi aussi dans un certain sens lorsque je ponds un article je ne peux le garder pour moi. J'ai la garantie qu'il sera lâché tôt ou tard dans les écuries alors ça me va. Et j'ai toujours quelque chose sous la main à poster....
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Après, autour de tout ça, je ne dis pas, je n'ai pas le profil d'un irréductible gaulois.
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
Re: Il y a quelque chose de frustrant...
D'où le Joueb (à la base, non parce que) anonyme.
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