Ecrit le 07.06.12 à 17h10
Je suis sur le port de Nice et avec le beau temps l’envie d’écrire, sûrement.
La mer à mes pieds. Elle est verte.
Un peu sale, un peu belle.
Le chantier un peu plus loin, il est tout rose.
Rose bimbo.
Je viens de comprendre pourquoi mes photos étaient légèrement différentes. C’est parce que je m’assieds pas terre. Là où j’aime, en tailleur, j’observe. Des heures. La conscience tranquille.
Je ne parlerai pas de lui, je crois. Je crois que j’ai abandonné l’idée.
De toute façon, il n’y a rien à en dire.
(c’est faux)
Je vais me contenter de prendre ça tel que c’est, sans trop faire de folies. C’est marrant, pour quelqu’un d’aussi cœur d’artichaut que moi, comme je m’emballe sans m’emballer. Comme c’est serein. Comme j’arrive pas à exprimer quoi que ce soit quand on me demande « alors avec Newton, ça va? », comme je me sens soudain totalement normale dans mon délire alors qu’on sait bien qu’on fait rien comme les autres. C’est juste qu’il n’y a plus d’inquiétudes à avoir, les obsessions à ranger.
J’ai trouvé un compagnon de route, un camarade. Sur le chemin des remises en question et autres existentielles, il me motive, m’aide à avancer. C’est comme un Blues sans la déprime. Je profite de ce que m’offre l’instant, sans trop me faire remarquer. De peur qu’on me dise « on s’est trompé, en fait, c’était pas pour toi ». Je crois que j’ai besoin de ça. Quelqu’un de très aimant. Capable de tout donner. Qui me trouve belle et qui ne voit que moi. Besoin de vivre dans cet excès de sucrerie mièvre voire écœurante pour certains, et se répéter notre bonheur à la gueule tous les jours. Sauter au plafond de toutes ces joies spontanées sur la beauté du monde qui vient lorsque l’on se tient la main.
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