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Mambo
--> Un pas en avant, un pas en arrière...
Ecrit le 08.12.05 à 14h55
J'ai réalisé, enfin.
Le problème, c'est que j'aurais aimé que ce soit à un autre endroit, un autre jour.

Pas à cette soirée. Pas quand il était là, devant, à sourire. Pas quand toutes ces personnes riaient avec moi, sous une musique décidemment trop bruyante. J'aurais préféré être seule lorsque ça m'a brusquement surgi. L'envie de pleurer.

Alors je n'ai rien dit et j'ai monté les escaliers, marches après marches, pour aller m'asseoir à cette table vide, face au mur. C'était trop dur. Il arrive un moment où on ne parvient plus à prendre sur soi, à faire semblant d'être enjouée et drôle. Je souffre. Et il me jette tous les jours mon malheur à la figure lorsque je le vois sur son visage, cet air bénin et radieux. Alors oui, je craque au bout d'une semaine, à l'étage supérieur, ma chaise tournée vers le mur. Je laisse couler ces larmes le long de mon index, parce que je viens de réaliser.
On ne rattrape pas une rupture.

Il m'a sorti de ma bulle embuée lorsqu'il m'a crié de revenir à la raison. Son frère. Que ça ne servait à rien de se mettre dans un état pareil, se faire du mal toute seule. Puis il m'a levée, de force. Je lui suis tombée dans les bras et, rien à faire. J'ai continué de pleurer sur son épaule.

J'ai dû le mettre mal à l'aise, le pauvre. Surtout qu'il est plutôt timide, lui aussi, en matière d'extériorisation. Il ne cessait de me rabâcher la même chose. Vas lui parler, lui dire ce que tu as sur le cœur. Mais je fais un blocage. Impossible de bouger un petit doigt. Face à lui, les mots n'ont jamais existé. Alors j'ai pris ma veste, pour aller faire un tour dehors, à l'air frais, comme les idées. Je suis partie, solitaire, me caler près de la fontaine. Elle aussi était triste. Tout comme la femme au téléphone, qui pleurait à chaudes larmes, Dieu seul sait pourquoi. Ce n'était pas le bon soir.

C'est seulement lorsque j'ai remarqué ces deux gars qui m'espionnaient derrière le muret que j'ai tilté qu'il était 1h30 du matin, et que je n'avais personne pour me protéger. Ces deux mêmes gars inconnus de notre bataillon qui, toute la soirée, ont demandé un par un à mes potes si j'étais libre, quel était mon prénom, etc.... ils avaient même osé poser des questions à Lui. Bref, ils étaient là, tous les deux, à m'avoir suivi jusqu'ici, et ce n'était décidemment pas le moment. L'un s'est approché vers moi d'un pas décidé, alors que j'avais encore la main appuyée sur mon front, pour cacher mes torts. Et heureusement que mes potes : le frère et le meilleur ami de Lui, ont débarqué à ce moment là. L'autre zigoto a immédiatement fait demi-tour.

Ils voulaient que je rentre.
Ils étaient gentils, mais j'étais mieux assise sur cette fontaine. Alors, le meilleur ami est resté, en garde du corps. Et moi je n'ai rien dit. Je ne le connaissais que depuis quelques heures seulement. Puis je me suis rapprochée de lui, on s'est calé par terre, et je lui ai tout déballé. Tout ce que j'aurais voulu dire à Lui, je l'ai transmis à son meilleur pote. Je lui ai ouvert mon cœur, fait une déclaration. Il a été impressionné par mes mots, qu'il trouvait très beau....arf, c'est juste qu'ils n'ont pas été adressés à la bonne personne.
Cet être m'a appris beaucoup de choses sur Lui. Il  a été également assez surpris que ce soit Lui qui ait fait le premier pas vers moi. M'a confié que Lui n'avait jamais réussi à fonder une relation solide, surement par peur de s'attacher. Et que je devais être sa plus longue histoire....
Alors d'un côté, ça m'a rassuré. Il est si spécial, si mystérieux. Même à son meilleur ami, il ne dit jamais ce qu'il ressent. Qu'on l'aime ou pas, il est comme ça.

Après avoir parlé plus d'une heure avec ce gentil bonhomme, nous sommes retournés dans le bar, faire comme si de rien n'était. Sourire comme avant. C'est si facile de duper les gens.

Je crois que je Lui ai trouvé un nom.
Quelque chose qui sonne bien, qui lui va comme un gant. Pour ce qu'il est, et ce qu'il en fait. Je l'appellerai Mambo.
Marrant de définir les gens une fois qu'ils ont fini d'exister de l'histoire.


Ecrit par Dine, le Vendredi 7 Avril 2006, 22:59 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

elfiane
elfiane
07-04-06 à 23:13

Tout le monde craque... C'est normal. Maisje pense que tu aurais dû lui montrer... On reproche souvent aux gens de ne pas montrer ce qu'ils ressentent réellement. Je comprends que tu n'aies pas voulu le faire, par pudeur, sans doute, mais parfois c'est nécessaire...

Concernant le surnom, je préférais Bisounours....


 
MangakaDine
MangakaDine
07-04-06 à 23:22

Re:

Que veux-tu, j'avais choisi de l'appeler comme ça... Et puis bisounours ne correspondait pas à son caractère. Mambo, c'est lui. Sous toutes ses formes.
Et puis ce n'est pas que je n'ai pas voulu lui dire ce que j'avais sur le coeur, c'est que je n'ai pas pu. Comme je l'explique dans l'article, avec lui, les mots n'ont jamais existé. Je n'arrivais pas à les utiliser et j'étais paralysée. Mais il y a d'autres moyens de faire partager ce que l'on ressent...


 
elfiane
elfiane
07-04-06 à 23:23

Re: Re:

et son meilleur ami... il lui a parlé?

 
MangakaDine
MangakaDine
07-04-06 à 23:30

Re: Re: Re:

Aucune idée...
Son meilleur ami est une personne si gentille et discrète...je ne pense pas qu'il lui ait dit quoi que ce soit. En tous cas, je ne l'ai jamais su...

 
elfiane
elfiane
07-04-06 à 23:32

Re: Re: Re: Re:

ok ok... mais peut-être que ça aurait pu changer les choses...

 
MangakaDine
MangakaDine
07-04-06 à 23:49

Re: Re: Re: Re: Re:

Peut-être. Peut-être pas.
Je crois en fait qu'il n'est vraiment pas d'humeur à se caser. Il est frivole et surtout libre de ses mouvements. Ce n'est pas une question de sentiments, mais de mentalité, je crois. Mais je me trompe peut-être. Peut être pas.