Ecrit le 20.01.06
Tu m'énerves. Tu m'énerves. Tu m'énerves.
Tu me bouffes. Toi et tes réactions au quart de tour. Tu me prives, me désépanouis, me fanes. Me censures.
Et j'ai peur, tout le temps, du moindre faux pas qui pourrait tout faire basculer.
Tout te saoule. Alors tu cries, beugles, soupires, tapes dans le bois, qui ne t'as rien fait, le pauvre.
Tu me saoules. Alors je ferme ma gueule, pour ne pas tout te recracher à la figure sur un ton irraisonné. Pour ne pas que tu partes, toujours.
Tes efforts. Tu me les ressasses à longueur de journée, me les fourres sous mon nez, sans arrêt, pour que je comprenne à quel point tu es un être exceptionnel. Pour que tu puisses me demander la pareille en retour.
Mes efforts. Je n'en touche pas mot et ils te passent sous le nez, sans arrêt, alors tu crois que je n'en fais pas. C'est juste que je n'attends rien en retour.
Après tout, comment pourrais-tu me donner ce que je t'ai donné. Moi qui suis allé jusqu'à renier mes convictions intimes pour toi.... Tu ne pourras plus me rendre ce que j'ai perdu, ça non.
Mais tu ne t'en soucies pas. Tu crois que ce n'est pas si grave. Parce que je n'en ai pas fait toute une scène mélodramatique sous tes yeux, tu penses que l’on peut passer outre...
"Il ne faudrait pas voir que ton côté de la chose."
T'ai-je dirigé, assise sur le banc de l'arrêt de bus.
Tu te plaignais, de cette journée de merde. De tous ces efforts que tu avais faits et qui ne menaient à rien. Tu as voulu savoir ce que je faisais moi, pour toi. Je t'ai prévenu. Que ça n'allait pas te plaire.
Mais tu ne m'as pas écouté, tu voulais plutôt entendre.
Tu as entendu.
Tu n'as plus souri. Tu es monté dans le bus. Trop de petits détails à la fois, peut-être. Et pourtant, je n'ai même pas osé aborder l'essentiel. Tu ne tiendrais pas le choc. Tu es un grand fragile. Je ne veux pas te froisser.
Mais tu me pousses. A dire des choses qui ne sont pas constructives pour toi.
Tu me saoules.
Alors reviens. Ne pars pas pour toujours. Tu as déjà dépassé ton quota de fierté autorisé, alors reste. Ne pars pas, ça ne sert à rien. Ne prends pas tout mal. Evolue avec moi. J'ai beaucoup de choses à t'apprendre. Je ne veux pas te jeter. Je ne te critique pas pour te jeter. J'apprends. Guide-moi. Reste. Parce que je ne veux pas te perdre. Toi et tous tes défauts...
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Commentaires :
Re:
Jules a ce problème de vouloir la personne comme il aurait envie qu'elle soit, de la façonner pour qu'elle devienne comme l'idéal qu'il s'est fixé. Ca fait partie de sa personnalité qu'il est dur de changer.
Ce n'est pas forcément de la modestie vis à vis des efforts que je fais. C'est peut-être simplement la peur de les montrer, et que ça puisse paraître aux autres dérisoire. La honte de se dire que les choses quotidiennes de la vie devraient etre si simples et sont pourtant des choses que l'on subit, en silence. Tellement de petites concessions qui font un poids lourd à porter, au final.
Les yeux, les yeux, ça ne dit pas tout, helas. J'ai bien compris que parfois, il fallait y poser des mots, pour qu'on nous écoute. Mais quand c'est sérieux, les mots chez moi, ça ne sort pas.
Quoi que récemment, j'ai fait quelques progrès. ;)
Bisou à toi!
Re: Re:
on fait tous des progrès dans le sens où on évolue tous... Et c'est agréable de sentir que l'on peut plus facilement dire ce que l'on ressent... Je sais bien que les regards ne font pas tout, mais ils se suffisent, parfois, quand l'autre sait écouter son coeur...
Concernant Jules, j'attends la suite avec impatience^^ :)
Re: Re: Re:
Et puis oui, heureusementqu'on évolue. Je me rappelle juste avant avec Mambo, c'était soit les yeux, soit rien du tout, donc....Les mots, c'est pas si mal au final. Puis péter une durrhite de temps en temps, ça remet l'autre en place, lol.
Allez, je te fais plein de bisous, petite Elfiane! :)
C'est marrant, on s'attend a ce que ce soit toi, qui prenne le bus a la fin.
Les hommes et leur defauts...
Re:
C'est peut-être parce que d'ordinaire, ce sont les hommes qui raccompagnent les filles.....mais moi chuis une femme moderne! A bat (à bas? abbat? ah bah?) les principes! Yeah, girl power!
Bref, tout ça pour dire que...
...heu rien, en fait.
Re: Re:
Apres tout je suis ta mere, je sais bien que tu es une femme moderne ;)
elfiane
Ouh là ouh là ouh là... Tu parles de Jules la dedans? Nn, je dis ça, parce qu'on dirait bien qu'un orage est passé... Il faut qu'il apprenne que les gens ont des qualités et des défauts, et qu'il faut apprendre à accepter les gens avec ces qualités et ces défauts... Certains n'aiment pas à étaler leurs sentiments à la face du monde, ce qui semble être ton cas vis à vis de la modestie dont tu fais preuve quant à lui dire les efforts que tu fais... Les efforts, ce sont de toutes petites choses qui semblent parfois sans conséquences mais qui, pourtant, pour la personne qui les fai représentent beaucoup... Il faut qu'il apprenne à voir au-delà des apparences, ce que tu caches au fond de ton coeur... Il faut qu'il comprenne, qu'il lise dans tes yeux ce qu'eux seuls peuvent exprimer mieux que des mots... Tous les discours du monde ne sont rien face au regard des gens... Après tout... Ne dit-n pas que les yeux snt le miroir de l'âme?
tel est le cas, alors, au lieu de dire des paroles qui fâchent, laisse-le lire ton amour dans tes yeux ;)