J'ai encore trop de péripéties à raconter alors que mes yeux se ferment déjà tout seul.
Ha, je les vois mes vrais amis. Ceux qui répondent à mes messages. Ceux qui ont envie de me voir.
Je devrais me rejouir, au fond, qu'il ne soit pas dans le lot. Ca me permettra au moins de passer plus rapidement à autre chose.
En plus, c'est pas comme si j'avais pas d'alternative. Je suis blasée. Et pour couronner le tout, je fais des rêves chelous.
-" Sale petit con de merde ambulante. J'ai envie de te foutre mon poing dans la gueule. Et si je suis une femme, et que je n'ai pas assez de force pour te faire mal, d'autres s'en chargeront à ma place."
Avais-je sorti ces mots pestiférés de ma bouche, la machoire d'Ex serrée entre mes doigts dans mon (men)songe. Juste dans mes songes. Parce que je sais que ce n'est plus vraiment à Ex que j'en veux.
J'ai le don pour suivre les plans foireux. Ca doit être à cause du genre d'amis que je fréquente. Un peu spéciaux, selon Ryne. La pauvre, en plus je l'entraine avec moi dans la merde. A faire trois fois le tour de la montagne dans la nuit noire, pour une pseudo soirée percussions et danseuses africaines dans la forêt. Ouais, tu parles. Deux heures pour trouver, trois pelés et un djembe garés dans un virage à côté de la route. On sort de la voiture : il pleut. Les danseuses africaines qui devaient nous apprendre des pas et tout, on les a jamais vu arriver. Sans compter le froid qui nous traversait par tous les pores de notre âme (comme c'est beauuuu) et les petits problèmes intestinaux de la damoiselle pas dans de beaux draps. N'empêche, c'était un peu rigolo, quand même.
Et puis revoir Gourou, Poubelle. A parler de Maro devant Ryne, comme ça, insouciamment. Même que j'arrêtais pas d'en sourire. Oui, à moi aussi il me manque. Oui, j'ai envie qu'il revienne. Qu'il m'aime. Ca me fait vraiment trop bizarre d'en parler avec eux comme un souvenir. Il n'est pas parti, non, il n'est pas parti! Il est encore là. Là, là, dans le coeur de tous. Oui, dans notre esprit, il y est évoqué comme un bon souvenir.
Ca me fait un peu mal de me rendre compte. Poubelle a emménagé dans un nouvel appartement, Gourou aussi. Nem, Pod, pareil. La maison folle à lier, c'est bel et bien terminé.
Voilà, rideaux clos. Une nouvelle vie commence.
Mon Dieu, déjà. Cette maison, ces couleurs, cette ambiance. Maro, tu es déjà si loin. Si loin de ta vieille chambre sans dessus dessous, qui puait le phoque et les pieds. Cette lumière qui s'amassait dans la pièce, les rayons du soleil plein phares sur nos paupières à moitié fermées. Toutes ces soirées où l'on faisait chier les voisins, ces couchers de soleil absolument hallucinant d'irréalisme, les cafards faisant leurs courses dans la maison. Et ces gens que j'ai rencontrés. Là-bas. Je l'aimais tellement, ce là-bas, lui, eux tous.
Non, rendez-moi cet appartement! Rendez moi mon histoire d'amour....
Rendez-le moi...
Mes mains portées à mon visage, elle n'en saura rien, Ryne. De ce qu'il se passe au dessus d'elle, sur la mezzanine. Bah, elle n'aura qu'à lire les morceaux. C'est toute une époque qui s'en va.
Heureusement que le passé n'est pas palpable....j'en deviendrais aigrie et radine, à tout vouloir garder pour moi. Il faut se dire qu'une nouvelle année démarre, ainsi qu'un nouvel état d'esprit, des nouvelles rencontres, de nouveaux amours, de nouveaux problèmes....
Allez Dine, tais-toi. Tu as d'autres choses à penser.
Vas plutôt t'occuper de toutes tes petites misères de jeune fille prépubère, et machin il t'a pas appelé, et truc il t'a manqué de respect, et bidule il pense pas assez à toi...oui, voilà, ça va mieux. Ne te concentre plus que sur ça. Et oublie. Lobotomise ton cerveau afin d'éradiquer les parcelles de vrai qui font mal, trop mal pour que l'on se permette de s'en souvenir. Reste tout près de la surface. Fais-en ta nature. Afin que cette flèche pointée en ton coeur ne puisse s'enfoncer plus profond. Même une flèche, si elle reste en surface, ne fait pas trop souffrir...
Commentaires :
Re:
En tous cas, merci d'être passée par là et d'y avoir laissé ton impression. Ca fait toujours plaisir...
Re:
Je parle beaucoup.
Et d'une manière parfois abstraite. J'exprime mes ressentis. Et si tu as l'impression que Maro est mort dans mes écrits, c'est parce qu'il l'est. L'espoir est loin. L'histoire aussi. Maro est la partie fanée de mes souvenirs. Mon esprit l'a enterré et a fait son deuil.
Alors bien sûr que dans la réalité, ce n'est pas aussi tragique. Bien sûr qu'il vit, quelque part, ailleurs qu'auprès de moi. Mais ici, sur ce blog, c'est ma réalité, telle que je la vois, telle que je le vois...
Ca m'a fait drole d'entendre tous ces autres parler de Maro. J'aurais vraiment aimé le voir. Plus que Blond je crois. Meme si je n'aurais pas osé lui parler, je le sais.
Pour ta gouverne, mon rat est malade. Il devient chauve du dos (c'est la mauvaise influence de Yasu dans mes lectures quotidiennes...) je sais pas d'ou ca lui vient. Peut etre que j'aurais pas du cauchmarder de lui autant, ca lui a envoyé plein d'ondes negatives...
C'est normal d'etre nostalgique de ce qu'on a jamais connu? Elle va me manquer aussi, cette maison.Ce qui s'y passé, je veux dire. Cette ambiance qui m'a fait atterir et revenir chez toi.
Tes chansons me bordent depuis deux nuits. Je dors bien.
Re:
Finalement, les rêves sur ton rat, c'était prémonitoire alors....
Alors peut-être que mes rêves sur.....le sont aussi?
Hum hum, mais oui bien sûr.
Mes chansons t'aident à dormir? J'espère que c'est pas parce qu'elles sont chiantes au point de s'assoupir, au moins. ;)
Toujours la même qui revient, je suppose? Je m'étais mise à l'enregistrement sur MiniDisc cet après midi, pour pouvoir te les envoyer. Mais je gère pas. Quand j'aurai un new ordi, peut-être que là...
"C'est normal d'etre nostalgique de ce qu'on a jamais connu? Elle va me manquer aussi, cette maison.Ce qui s'y passé, je veux dire. Cette ambiance qui m'a fait atterir et revenir chez toi." Ca m'émeut, et je sais même pas vraiment pourquoi. J'aurais voulu te la montrer cette maison folle-à-lier, si tu savais. Pour moi, c'est comme si je n'avais jamais imaginé qu'il aurait pu en être autrement. Qu'ils déménagent, tout ça. Et Maro, qu'il s'en aille loin, et tout. Mais bon, on garde contact, même si on ne pourra plus se voir au même endroit, dans ce salon, cette chambre. Et toutes ces photos mitraillées par là bas... L'ambiance qui t'as fait atterrir et revenir chez moi. Houlà là, c'était il y a plutôt longtemps. Alors moi, quand la nostalgie me porte, je vais lire mes premiers articles qui parlaient de lui. ET j'ai l'impression de revivre ces instants, de les avoir vu un jour réels. Et franchement, ça me fait du bien.
Pitseleh