Mangakadine - Just follow the blue light

Just follow the blue light

--> J'ai un problème, je crois bien que je t'aime

Je l'ai reconnue avant même d'avoir pu distinguer son visage.
C'est sûrement à cause de ses cheveux; et de mon imagination débordante qui avait eu le temps de la dessiner sous toutes les coutures. Et quand l'on s'est approchées pour se faire la bise, j'ai tout de suite su que ce ne serait pas une relation idolâtrante ni purement intellectuelle. Pour moi en tous cas.

Dans le train du retour, elle m'a dit que c'était maintenant qu'elle me découvrait. Plus que n'importe quelle discussion internétique.
Moi, je ne l'ai pas découverte. Je l'ai comprise, je crois. J'ai enfin compris la personne, et même le personnage. Ryne. Ces mots, ces lignes sur Joueb ont toujours eu un sens mystérieux, fort et poétique. Quelque chose d'étrange, qui ne transparait pas dans la réalité. En cela elle a un don qui la surpasse. Un talent à l'état brut. J'ai surtout remarqué à quel point elle pouvait être fantaisiste et rêveuse dans son être, malgré ses airs très concrets et sur la planète. Ses bizarreries mentales se transforment en gafferies physiques. Mais si on ne connait pas ses délires intérieurs, on ne peut pas s'imaginer qu'elle en cache....elle les cache trop bien. Et toutes ces fois où elle saute à pieds joints dans le plat....quel manque de finesse! C'en est touchant, vraiment.

Je crois qu'on ne se ressemble pas.

Je crois même qu'on ne se serait pas regardées, dans la réalité des choses. Non?
Je ne sais pas vraiment. Elle est si loin de moi. Tellement à l'opposé.
Pourtant, lorsque vient la nuit et les débats enflammés, nos deux esprits se rencontrent. S'échangent. Et ça fait du bien de pouvoir parler comme ça. De sujets profonds et abstraits, même si...j'en reviens toujours à l'évoquer lui. Je m'excuse. Je sais que c'est saoulant, une fille amoureuse.
Mais cette semaine passée à ses côtés a été reboostante pour moi.
Elle m'a permis de mettre en second plan, l'espace de sept jours, mes petits problèmes de coeur. D'affronter l'absence et me dire, c'est pas grave. Je ne suis pas seule, je suis forte. Il y a Ryne.

Oui, il y a Ryne et les jeux d'horreur en flash que l'on ferme dès l'intro passée. Ryne et les trips sur l'Espagne, les mangas dévorés sur le divan, les coups de folie où elle me suit et les amis qu'elle accepte de rencontrer. Il y a Ryne et les prises de conscience dans la voiture qui donnent à cette semaine de voyage l'impression d'utilité. Les restos qui coûtent la peau du portefeuille, les prises de tête sur un frère incompétent, les virages à 90 degrés dans la montagne, le sopalin piqué dans la bagnole, les joyeux trentenaires bourrés, les pilules imaginées dans le verre de jus d'orange et la tronche de Gemey placardée dans un coin de ma bulle et de la sienne. Les Dab DadouBidou chantés à tue-tête. Les sujets spermiques et spasmophiles. Les petites confidences. Et puis le piano, pendant des heures. Elle assise en silence. Nana ou pas à la main.

Et puis les lentilles oubliées sur l'étagère en verre de la salle de bain.
Je l'avais prévenue, pourtant.

Je suis désolée. Je voudrais pouvoir t'écrire, à toi, à quel point tu n'es pas juste que normale et pas à la hauteur. Je voudrais pouvoir te dire que ce que tu vois en les autres sont le miroir de ta personnalité et de tes talents. J'aimerais t'exprimer à quel point tu n'es pas rien. Et que ça arrivera, cette vie que tu as souhaitée trop fort. Ces gens qui viendront à toi, et qui auront des choses à t'apprendre. Mais seulement trois jours se sont écoulés et j'oublie déjà les sensations. Je sais que ça ne durera pas longtemps, les réminiscences. Alors il faudra que tu reviennes.
Tu reviendras hein, dis?

Ecrit par Dine, le Samedi 2 Septembre 2006, 01:01 dans la rubrique Actualités.

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Commentaires :

stupidchick

02-09-06 à 01:13

c'est beau comme tout.

C'était une rencontre joueb? C'est fascinant. Vraiment.

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