Puis il y a ce gars à la fac. Le Blond.
C'était un grand asocial qui arrêtait pas de nous envoyer paitre (j'adore ça) mais depuis quelque temps, depuis mai en fait, il a décidé de trainer un peu avec nous. De toute sa bonté suprême. Hum.
Oui, j’avais flashé sur lui. Et ses attitudes de gars atypique n’arrangeaient hélas en rien ma curiosité à son égard, bien au contraire.
D’abord, comme première approche, il y eu l’épisode du stylo (cf. article précédent). Mais on a vraiment commencé à faire connaissance un peu plus tard, après quelques vagues tentatives d’asseyage à côté. Je me rappelle, le prof avait un peu gueulé à cause de nos blablas intempestifs. Y’avait de quoi, vu la conversation totalement débridée que l’on avait entretenue, Blond et moi :
-« Donc tu fais un double cursus physique musicologie ? »
-« Ouais, mais pourquoi tu veux savoir ça ? »
-« Bah, j’m’en fous tu sais, c’est juste histoire d’être polie et de lancer la conversation. »
-« Quoi, ça veut dire qu’en fait, quoi que je dise, tu t’en balances de ma réponse ? »
-« C’est à peu près ça. Sinon t’habites où ? »
-« A Pékin alors. »
On s’était tapé une bonne crise de fou-rire ce jour là.
Et puis la manière loufoque de faire amis-amis. Maintenant que je le connais, je sais pourquoi. Mais il y a quelques mois, j’avais juste été émerveillée par sa connerie. Lorsque je descendais les marches de la BU, entourée du silence des étudiants concentrés, je l’avais croisé là, qui remontait les marches. On s’était regardés un moment, sans dire un mot, à ne pas savoir s’il fallait se reconnaître. Jusqu’à ce que nos chemins se rencontrent et nos corps se croisent, il m’avait alors glissé à l’oreille un incroyable :
-« Crève ! »
Qui m’avait figée sur place de stupeur.
J’avais tellement jubilé et ri intérieurement à cet instant. C’était stupide et idiot, comme je ne l’espérais même pas. Bon, après je m’étais un peu emportée en criant dans la BU des :
-« Toi, là ! Reviens ici ! Toaaaa ! »
Mais vu le sourire qu’il avait tiré lorsqu’il s’était retourné, il devait être content que je le rattrape. S’en est suivi une conversation du style :
-« Qu’est ce que tu fais ? »
-« Je passe les quelques heures qui me restent à aller étudier mes maths. »
-« Tout seul ? Tes maths ? Mais en fait, t’as pas d’amis ? »
-« C’est gentil, ça. »
-« Non, ce que je voulais dire, c’est que….je veux bien être ta seule amie, si tu veux. »
Ca a surement commencé comme ça, il y a longtemps. Ouais, peut-être que je ne voyais pas ça aller aussi loin. Loin, dans tous les sens du terme. L’amitié qui grandit, le sentiment d’exclusivité. Les gestes timidement affectueux de sa part. Qu’est ce que tu me fais, Blond ? « Un câlin tendre avec ma feuille. » Ne fais pas ça, après je vais être jalouse. Après je ne vais vouloir te montrer à personne, t’enfermer dans mon monde. Parce que quand tu m’embêtes, j’ai envie de te serrer dans mes bras. Alors oui, j’avoue, je suis jalouse que tu puisses t’intéresser aux autres, car ça me prouve à quel point notre lien est dérisoire.
Et qu’il ne sera rien de plus, jamais.
Commentaires :
Re:
Ouais, c'est certain, j'aime bien me remémorer. ;)
C'est d'ailleurs la raison principale à laquelle j'ai ouvert ce Joueb. Pour ne pas oublier. Et se sentir vivre à travers les instants. Se dire, j'ai pas fabulé, c'est bien là, je l'ai vécu. C'est important pour moi. Je ne dénigre pas le présent pour autant. Mais le passé, est quand même ce grace à quoi on est ce qu'on est aujourd'hui!
Le Pékin, je m'en souviendrai longtemps moi aussi. Comme pleins d'autres petites phrases, comme ça, sorties sur le délires et qui finalement, on ne sait pas vraiment pourquoi, deviennent réellement importantes.
Quant à savoir si rupture ou pas il y a, Si autre gars dans l'arène ou si rien à l'horizon, c'est encore une autre paire de manche! Tu me connais maintenant, rien n'est jamais trop sûr sur ce Joueb!
Bisous.
Re: Re:
Re: Re: Re:
Mais je commence à désespérer d'y arriver... :(
Re: Re: Re: Re:
mais non mais non... :)
ponds nous un deuxième article^^ ... Au fait... Ces souvenirs là ont été rédigés quand?
Re: Re: Re: Re: Re:
Disons qu'en fait j'avais pas vraiment fini d'écrire l'article précédent qui datait de fin mai, j'avais laissé quelques anecdotes au brouillon à la fin de celui-ci. J'ai donc décidé d'en faire un vrai article aujourd'hui, histoire de continuer le fil de l'histoire d'une manière plus fluide. (c'est tout sauf fluide si on y réfléchit bien...) (snif)
Bonneuh Nouiii Elfiane!
Re: Re: Re: Re: Re: Re:
suffisait de préciser que c'était la suite du précédent^^
nanuit à toi, Dine.
Et donne nous la suite de tes histoires en rentrant de tes cours... Moi, je peux pas commencer les miens encore, car j'ai toujours pas d'agence pour mon alternance... :(
On est tous maso tu sais. Et puis peut etre c'est normal. C'est comme une sorte de fluide vital que ca suscite. On s'en passe dificilement.
Et puis les autres aussi, c'est une drogue. Alors etre maso pour un autre, peut etre que c'est ce qu'il y a de plus vital...
Tu sais ce qu'il y a d'autre qui soit vital aussi? L'espoir.
Re:
Super, j'me sens trop happy bouseuse.
Ouais alors l'espoir, l'espoir d'être une bouse, ça porte ces fruits.
Sinon en matière d'espoir, j'ai passé la soirée avec mon prof d'harmonie préféré.....quelle histoire.
Vraie en plus.
elfiane
Toujours des souvenirs, à ce que je vois... Je ne suis visiblement pas la seule à me replonger dans mes souvenirs... En tout cas, je dois dire que le coup de "Pékin" m'a bien fait rire...
Et, comme d'hab, j'attends la suite... Tel que tu l'introduis, je m'attends à apprendre la rupture avec Jules et le début de ton histoire avec Blond.... A moins qu'il ne s'agisse d'un autre, encore^^