On a encore passé la nuit entière à chanter sous les étoiles, sous les fenêtres des voisins du quartier qui, à priori, avaient le double vitrage. C'était si calme. On était si seul, de cette solitude complice qui nous fait rentrer dans une sphère d'intimité. Tout ça dans cette rue, hier à deux heures du matin, Killing Me Softly à tue tête...c'est plutôt les voisins qu'on a dû tuer.
Je suis tombée sur des photos de lui quand il était gamin, puis quand il avait mon age. C'était sûr, j'aurais été dans son lycée, je serais tombée folle amoureuse. Tout a fait mon type. En plus il ressemblait à mon idole du collège quand il avait 15 ans. Le tout, dans un même homme. Peut-être pour ça qu'il m'a marqué, la première fois que je l'ai rencontré, il y a un an.
Puis hier, quand il a posé les doigts sur sa gratte, qu'il a commencé à véritablement jouer, comme je ne l'avais jamais entendu auparavant, comme un type qui a compris que c'est ce qui le botte, j'ai eu envie de jeter la guitare par la fenêtre et lui sauter au cou pour l'embrasser. Sauf qu'il jouait si bien que je suis pas arrivée à décoller de mon siège. Incapable de tenter quoi que ce soit.
Musicalement, il s'est peut-être réveillé. Moi aussi. A force d'entendre les encouragements par ci par là d'êtres potentiellement aptes à m'impressionner, je me suis dit que oui, il était possible que de mon "talent", je puisse en faire quelque chose. Je démarrerai petit à petit, certes. Mais de toutes façons, il y aura lui avec sa guitare pour m'élever, et même s'il se trompe d'accord ou de rythme, sa présence elle, ne peut parvenir à me destabiliser. Il suffit que je le regarde pour comprendre que j'ai de la chance. Et dire que ça s'est joué à si peu de choses.
Finalement, c'est peut-être le sentiment d'être constament sur un fil qui me fait apprécier chaque centimètre que je parcoure, chaque pied devant l'autre que je parviens à poser sans tomber. Pour moi, être encore debout, c'est emmagasiner l'air pur à grandes bouchées, c'est rire des blagues les plus pourries et rester éveillée aussi longtemps qu'il faut pour le regarder dormir, lui caresser les cheveux en se disant : "quand il les laissera pousser il aura vraiment une méchante coupe". Bon ok, ça n'a pas vraiment de rapport. Et pourtant c'est comme ça que la vie est en train de se faire, plein de petites choses qui prennent un joli sens lorsqu'elles lui sont adressées. Je n'ai qu'à poser les yeux sur lui pour vouloir ses mains sur ma peau. D'ailleurs je commence un peu à l'épuiser physiquement parlant, puis mes crampes aux jambes deviennent douloureuses...mais on s'en fout, c'est le mal de l'amour! Et puis, quand il est bourré, il est plein de surprises. Il est tendre et affectueux, il dit des mots si doux et romantiques dont il aurait honte d'en connaitre la teneur le lendemain matin, s'il s'en souvenait. Et c'est ce qui est encore plus marrant. Le soir, il me dit tout ce qu'il ne pensait pas pouvoir croire la journée.
Il n'empêche pas que je suis en plein partiel et qu'il innonde mes révisions de son visage. Je n'arrive même plus à faire la différence entre la chanson parisienne de la Renaissance et son sourire.
M'enfin.
En attendant, je répète toujours The Man I Love en pensant de plus en plus fort que ça pourrait être lui.
Commentaires :
Ahhh la bonne blague! (Oh, pardon)
(...)
Ca fait plaisir tout ça. Même que je m'en sens pour 2.5% responsable et que ça fait plaisir à l'égo (l'espoir fair vivre)
Faudrait que je t'appelle, que je te parle de quelques trucs.
J'espere que ça va, finalement, ces partiels.
Bon c'est pas tout ça mais je dois aller m'acheter des lentilles.
Re:
Ouais, appelle moi, vu qu'à chaque fois que je veux t'appeler 1° mon écran totalement noir a du mal à me donner ton numéro de téléphone 2° j'ai jamais de forfait. Mais c'est pas que j'y pense pas, hein.
D'ailleurs je viens de passer mon partiel de paleo il y a dix minutes, le plus catastrophique de toute ma vie avec la transcription de partition ancienne ou je me suis redue compte à la fin de l'heure que je m'étais trompée à la PREMIERE mesure, ce qui a décalé tout le reste de mon travail, le rendant faux.Ca fait plaisir. Et dire que j'ai dormi que trois heures pour pouvoir ne pas arriver en retard, si j'avais su...
Sinon le reste ça s'est plutot bien passé. J'aurais p'tetre meme pu froler la mention très bien et faire maronner Blond, si seulement y'avait pas eu cette merde de paleo en plein milieu. Du coup c'est moi qui maronne toute seule.
Tout le monde veut me parler de quelques trucs en ce moment.Meme que ma boite sms est saturée alors que je peux meme pas les lire, ce qui empeche à mon telephone d'afficher l'heure, la seule utilité qu'il lui restait....
Le monde est cruel.
BlindAngel