Il y a de ces journées où l'on se sent légers. Un peu flottant, comme ça, au dessus des gens, des rues, des maisons, sans même avoir à lever les yeux au ciel. Parce que l'on sait.
Et puis, il y a les fois où j'ai plutôt l'impression que le temps s'est figé lors des au revoir, dans une boule de cristal ou une statue de glace à l'allure quelconque. Les gens reviennent et le temps entre, ce temps qui fait que l'on continue malgré nous à vivre, ne compte plus. Ou n'a jamais compté. Et l'étincelle dans les yeux, dans la voix, dans les mots n'a pas changé, elle brille, travaille, réchauffe, mais pour qui désormais? Le moi d'aujourd'hui et le moi d'hier sont deux êtres distincts, il n'y a que les amis m'ayant suivie du début à la fin qui pourraient peut-être ne pas parvenir à le réaliser. Mais ces autres? Il faut qu'ils arrêtent d'afficher la même tronche qu'il y a quarante mois, ceux là qui un jour même, ont pu me faire espérer.
Ca me touche.
J'y peux rien, les visages souriants et les phrases enjouées, les projets sur la lune ou la comète et tous ces actes débiles que l'on engendre par une sécrétion d'admiration contemplative bizarre, et bah voilà, voilà, ça me fait quelque chose. Ca me fait imaginer ce que ça aurait pu être, si, d'une manière non irréversible, il n'y avait pas eu tout ce temps au milieu.
Mais quand je le regarde lui, c'est impossible. Il y a tout ce qu'il fait fondre en moi, ces amas de souvenirs rouillés et autres sentiments éteints. Ces sensations pétrifiées, nouées qu'il délie. Et oui, je ne peux me sentir que plus légère après avoir déposé mon bordel près du sien. Avec lui, ce n'est plus le temps qui s'arrête, mais le présent qui se déroule, qui suit le fil de son évolution, se transforme pour devenir meilleur. Pour devenir futur. Quelque chose de concret. Deux mains qui s'entrelacent. Un semblant de vie à deux.
Et parfois un réveil serein. Où l'on ne doute plus.
Où on a envie de le lui dire.
Tu sais les mots là, qui font rêver. Où qui effraient, selon les gens. Toute façon, on s'en fout de ce que pensent les autres, on est un peu égoïste dans notre amour. On choisit les bons moments pour déblatérer les choses que l'alter n'a même pas demandé à recevoir, et l'on se sent soulagé. Et l'on s'endort au bout de trente secondes.
Je crois qu'il n'a pas eu besoin de mots pour savoir.
Commentaires :
Re:
Merci, poulette. J'essayerai de ne pas me laisser aller à la fainéantise. POur continuer à poser mes mots et les façonner jusqu'à ce qu'un jour, ils m'aiment.
On en a déjà parlé, cette écriture ne me ressemble pas. On verra bien par la suite si c'était une erreur de parcours, ou une nouvelle étape franchie.
Bisous ma beauté blonde.
Je confirme, c'est très beau :) Et c'est très vrai. Le temps passe et l'on ne perçoit pas tous son impact de la même façon...
L'impression que certains nous percent à jour. Que d'autres nous aident à respirer.
Lui c'est...Maro?
Ryne
J'ai pensé exactement à la même chose que toi, c'est marrant....les esprits tordus se rencontrent...(peut etre ces vacances d'ailleurs)
Youpi! :)
Mais oui, c'était toi la preum's, de toute façon. Peut etre qu'un jour, tu le verras...
Math07
Ton avatar me fait fortement penser à quelqu'un. Ca m'intrigue.
Maro....Maro il est loin, avec ses potes, ses fêtes et sa musique. Maro, il poursuit sa vie, et virevolte de toit en toit. Maro, il continue ses concerts avec son groupe et sa meuf qui ne le lache plus. Maro il joue dans moins d'un mois dans ma ville, j'irai le voir...
....avec un petit pincement au coeur de nostalgie.
Merci d'être passé.
Re: Math07
Ce serait difficile qu'on se soit un jour vus... Je vis en Belgique et suis allé deux fois en France seulement :) Peut-être qu'un autre me ressemble (faut dire que la photo est estompée aussi).
Faudrait que je lise une fois l'histoire avec Maro. Je comprendrais mieux.
Et j'aime bien cette façon d'écrire, c'est plus...léger.
Re: Re: Math07
Les gens, ils se ressemblent tous, pour peu qu'on ait envie de les associer....
Maro, c'est sur, c'est beaucoup sur ce Joueb, et si tu veux lire, c'est au tout début.
Et pour ma façon d'écrire, merci. Chuis pas sure de faire pareil la prochaine fois alors...
...et puis à vrai dire, j'ai pas tellement envie. ;)
Re: Math07
Ou au moins, fais-nous signe...
ryne
"Et oui, je ne peux me sentir que plus légère après avoir déposé mon bordel près du sien."
Putain ma Dine, ce que c'est beau..
Ton écriture a beaucoup changé aussi, peut être que je l'aime toujours parce que je te connais un peu. Mais l'evolution c'est bien, c'est pas toujours agréable mais tu sais comme s'est necessaire.
Continue d'écrire, toujours.