L’avenir est-il serein ?
Toutes ces phrases qui se chevauchent dans ma tête. Et cet air de chanson qui se fredonne tout seul. Je l’ai écrite pour lui, rien que pour lui. Un appel à la tendresse. Est-ce qu’il comprendra un jour que pour moi, ce n’est pas rien qu’un jeu ?

J’ai l’impression de revivre du Maro.
Compte tenu toutes les fois où j’ai pu affirmer cette belle parole dans l’année, j’ai le droit d’être perplexe vis-à-vis de la suite.
« Hésite pas à m’appeler si t’as une proposition de quoi que ce soit à faire…ou pour rien aussi… »
Parfois, je relis nos conversations MSN, et je m’imagine son visage quand il me vanne, je visualise mes lèvres sur les siennes lorsqu’il se met à rire. Ca me permet de pallier à son absence. Le fait que j’ai besoin de sa présence chaque jour. Je me ressasse certaines discussions pleines de cette affection cachée et j’arrive à faire dérouler le temps d’une journée sans lui. Il m’a dit, pas avant vendredi. J’ai encore minimum 48 heures à tuer. Il va falloir que j’use d’inventivité.

Et comment sera la prochaine fois ?
Encore la même rengaine, les mêmes attitudes ? Non, ne me touche pas, c’est répugnant, ne t’éloigne pas, viens te coller à moi… ?
Ca ne pourra pas être pareil. Après ce que l’on a pu s’avouer la fois dernière, et toutes ces choses que l’on prévoit ensemble dans le futur, on ne peut pas faire comme si de rien n’était…
…si ?

Après tout, je m’en fiche. J’ai juste envie de le revoir. M’asseoir sur le siège droit de sa voiture et le regarder me fixer dans les yeux en me soufflant toutes ces belles choses qui prennent de la valeur uniquement par celui qui les met en forme. Lui dire que ce sont des mots qui ne vont pas me quitter d’au moins deux mois, et le voir détourner la tête, gêné par tant de spontanéité. Il est si romantique, dans le fond, si enfant. Et il est encore plus fier que je sois la seule à m’en être rendue compte. S’il savait à quel point je peux le connaître, rien qu’à travers ses notes de musique.

Je ne trouve pas de fin à ce texte, comme si j’attendais une suite.
Ca doit être ça, mon état d’esprit, en ce moment. En attente d’un bout de lui. J’ai trop d’images qui ne font que l’esquisser. Et j’attends impatiemment cette suite, parce que j’ai l’impression d’avoir été coupée sur ma lancée. Mais peut-être qu’il ne se passera rien.

Peut-être qu’il ne se passera plus rien.