Ecrit le 06.09.06 à 03h20

Il ne rappellera plus, de toutes façons.

Je suis allée trop loin cette fois-ci. Et même si j'ai eu le dernier mot, la phrase de fin, je ne me sens pas du tout victorieuse à l'heure qu'il est. Sûrement…parce qu'il n'y a que l'un de nous qui est amoureux.

Je sais, j'ai rechigné comme si on était un couple. Sauf qu'il n'y a que moi qui me suis enflammée, qui ai fait ma "victime" comme tu dis. Puis on est tout sauf un couple. Excepté lorsque tu me confonds avec ta copine Rat dans tes messages. T'es vraiment trop craignos. Et c'est encore plus dur de t'en faire le reproche quand tu feins l'indifférent.

J'ai tout perdu. Et j'ai bien l'impression d'être la seule.
Et ça m'énerve encore plus.

Dire que j'étais sur le point de craquer tout à l'heure. A me rappeler les fois où tu m'as dit merci pour ma présence. C'est parce que j'avais oublié qu'à l'époque, ma présence t'importait. Que tu semblais un tant soit peu concerné par notre début d'amitié.

Non, à la place, tu me dis juste d'arrêter de faire ma jalouse. Mais sincèrement, de qui pourrais-je l'être? Qui est-ce qui compte réellement à tes yeux? Qui pourrais-je envier d'avoir ta confiance et ta disponibilité? Il en existe, des gens pour qui tu te bouges, vraiment?
Non, moi je les admire ceux qui te supportent. Et si je suis jalouse, ce n'est que du temps que tu t'accordes. Pour toi et ton petit bénéfice personnel.

« Ma copine, quelle qu'elle soit, ne sera jamais la numéro un », tu dis. « Ce n'est pas ma copine qui me fera monter sur scène jouer devant des milliers de personnes. »
En cela, déjà, tu n'as pas compris grand chose.
Enlève toi un amour de gonzesse qui t'aime et des amis qui te soutiennent, auras-tu encore la force d'aller vers le haut? Pour qui, pour toi? Tu m'avais dit que tu voulais la reconnaissance, et des gens qui t'écoutent et vibrent avec toi sur ta musique lors des concerts. Des gens capables de t'aimer, d'aimer ce que tu fais, en somme. Donc il y a toi, ce que tu leur donnes, et les autres, ce qu'ils te renvoient.
Alors réfléchis bien. C'est une idée reçue. On n'aime JAMAIS quelqu'un uniquement pour ce qu'il fait. Et ton être, pour l'instant, sans ce taff technique que tu mets en place autour, il n'est rien. Et ces gens, dont tu attends l'amour et la reconnaissance, tu n'as jamais rien fait pour eux. Que vont-ils te rendre en échange, si ce n'est ce "rien" que tu leur as donné? Réfléchis, bordel. Tu travailles pour quoi, concrètement? Tu évolues ton toi-même physique et intellectuel pour quoi, pour qui à la base? Pour plaire à qui? Pour l'instant, tu n'essayes de plaire qu'à toi-même. Et une fois que tu seras satisfait de ta performance, qu'adviendra-t-il? Quel est le but? A qui vas-tu montrer tes exploits si plus personne ne veut t'écouter? Si tu les as ignorés pendant toutes ces années et as fait passer toi avant les autres, pourquoi eux seraient-ils donc gentils avec toi aujourd'hui? Pourquoi te feraient-ils la faveur de t'écouter maintenant alors que tu n'as jamais pris le temps de les écouter eux depuis que tu les connais?
Remets tes priorités dans le bon ordre. Remémore toi ton but. Va à l'essentiel. Si tu meurs maintenant, tu n'auras profité de rien, à part de ton propre savoir que tu t'obstines à enrichir tout seul, niant que les plus grandes leçons de la vie, c'est en les autres qu'elles nous sont inspirées.

Mais c'est trop tard, hein. Tu ne comprendras pas tout cela. Et moi, j'ai ruiné mes chances de te garder.
-" Moi j'ai pas envie de me déplacer jusqu'à M******** pour toi."
-" Bah moi, j'ai plus envie de te voir."

Quelqu'un qui n'est pas capable de se déplacer jusqu'à nous juste par simple non-envie, quelqu'un qui n'exprime jamais le désir de nous voir ne peut être considéré comme un ami, non? Mais alors, s'il n'y a plus de notion d'amitié dans tout ça, si elle ne tient plus la route, que reste-t-il?
L'amour?
Il ne reste donc plus que moi.... Et toute seule, je ne peux pas résoudre les problèmes. Toute seule, je ne peux pas travailler pour deux. Pour ressouder ce lien à moitié essoufflé. S'il n'y a plus que l'amour pour nous sauver...

...alors il n'y a plus rien.