C’est affolant les certitudes.
Ca me fait peur. Surtout pour ce genre de choses, où il n’y a pas vraiment d’accomplissement, où le plus petit des longs termes se transforme en un temps totalement indéfini.
L’homme de ma vie.
Et pourquoi c’est maintenant ? Je suis beaucoup trop jeune pour savoir. Je ne sais pas plus que les autres, non. Je voudrais qu’il sache plus que moi.
Ca m’arrangerait.
On pourrait mettre les choses au point tous les deux, se laisser quelques années avant de se retrouver et finir ensemble. Voilà pourquoi étrangement j’en rêve toutes les nuits. Pourquoi il y a des gens pour qui oui, et d’autres non. On ne contrôle pas son inconscient alors…peut-être faut-il l’écouter. Peut-être qu’il nous prévient ou nous encourage à chacun de nos pas, bons ou mauvais. Y’a-t-il forcément une direction à prendre ?
M’en fous des chemins. Ce sont ceux qui m’accompagnent qui m’importent.
Je l’aime.
Et j’ai encore cette putain d’impression que c’est lui et lui seul.
Maudite certitude, sors de mon corps !
En plus, la conviction n’est vraiment pas appropriée au contexte. Je voudrais pouvoir l’oublier un moment, et continuer ma vie avec le reste. Parce que le reste me rend plus heureuse et plus sereine. Le reste est quelque chose que j’ai choisi et trouvé bon de suivre. Qui me construit et que j’élève chaque jour. Le reste est concret.
Toi que j’aime, tu ne comprends pas à quel point ça peut devenir une croyance. Je crois plus fort en ce sentiment qu’en ce que tu t’évertues à m’affirmer. Et je t’aurai à bout. Parce que je suis intimement persuadée qu’un jour, tu t’en rendras compte. Je veux être présente lors de ce moment pour t’accueillir dans mes bras et te dire :
-« Tu vois, je t’avais prévenu… »
Tu es l’homme de ma vie. Tu n’y peux rien c’est tombé sur toi. Félicitations.
Maintenant tu dois grandir et devenir quelqu’un de bien, pour que l’on puisse se mériter l’un l’autre.
Fais vite. S’il te plait. J’ai si peur de me tromper et si peur d’être sûre en même temps. Si peur de ne pouvoir rebrousser chemin devant la vie que j’ai décidé de mener. Il faut que je fasse avec toi dès le début, pour pouvoir m’arranger sur l’avenir. Dois-je t’y inclure ou pas ?
Et si ça s’estompait avant d’y arriver ?
C’est pour ça que les certitudes, ça sert à rien. Si seulement y’avait la date de péremption sur l’emballage, on pourrait au moins prévoir….
Je t’aime. Et je n’ai aucune idée de quand ça va s’arrêter…
Commentaires :
Re:
J'ai perdu l'habitude d'envisager un avenir. Je préfère être encrée dans le présent. Alors ne pas savoir quand ou si ça s'arrêtera un jour, oui, ça m'effraie. L'amour ne m'effraie pas. Le manque d'amour...
Alors, on n'est pas trop jeune.
En réalité, on est en plein dans l'âge de prendre les bonnes décisions.
Mettons nous-y. :)
Re:
Même un peu trop bien avec quelques orteils dans le passé, mais bon...
Le manque d'amour me fait très peur.
L'amour non.
Je crois qu'il y a des moments où tu sais de toi-même qu'il n'y a pas d'avenir envisageable.
D'autres où tu ne sais pas.
Moi je préfère ne pas trop réfléchir là-dessus et continuer.
Même si je prends mon temps.
En fait je crois que je suis assez en accord avec moi-même
Et que j'ai une certaine intuition qui me trompe rarement.
En tout cas voilà une sage pensée : mettons nous-y !
Je m'y mets, doucement, mais sûrement.
:)
Re:
Je n'ai rien à ajouter, tu dis toutes les choses que je peux penser intimement.
Savoir si ailleurs l'herbe est plus verte n'est plus une constante masculine, aujourd'hui tout le monde ne se contente plus (à tort ou à raison, je ne me prononce pas) de ce qu'il a, et rêve toujours de vivre encore et encore plus. La patience même n'est plus de mise. La relation dîte amoureuse est devenu interchangeable.
Aujourd'hui il est très dur de toujours se dire de quelqu'un que l'on a quitté pourquoi on l'a aimé, on s'en voudrait presque par bêtise de l'avoir adoré. "J'en trouverai de toute façon un/une de mieux" C'est ainsi, lorsque la rupture vient sonner.
Cela dit, encore en couple, la peur du regret, la peur du vide, nous empèche de tenter. La tentative n'est pas encore dans les moeurs, la liberté sexuelle ne s'est pas étendue encore totallement à l'amour. Si aujourd'hui, il est normal d'avoir connu beaucoup de personne dans sa vie sentimentale, il est tout de même dur de quitter quelqu'un de bien, en espérant mieux.
Et même si l'amour qui ressemble plus à de l'attachement au final (car je ne crois pas que si on aime on puisse rêver de mieux), la peur d'être seul l'emporte.
Les choix sont durs à faire. Mais sache que je crois en une chose, c'est que LA bonne personne, celles qui te fera planer, et tout le reste, tu ne peux pas la louper, pour une seule et bonne raison, parce que c'est la bonne.
De plus même s'il faut parfois le chercher un peu, se battre un minimum, au final, les choses se feront d'elles-même.
(Je n'ai pas relu, je dois filer, bisous)
Re:
"Des fois, il y a des bons mots qui te disent "pourquoi ne pas te contenter de ce que tu as? a force de trouver l'herbe du voisin toujours plus verte, on oublierait d'en arroser la notre. C'est pour ça qu'elle est ternie et sèche." Au fond, j'aimerais pouvoir construire quelque chose de beau avec ce que j'ai. Et c'est légitime, non? Je ne suis pas quelqu'un de difficile à rendre heureux. Enfin je crois. Et même si plus loin, je vois de belles choses à se construire, je me demande toujours, est-ce que ça vaut la peine d'être gournand? N'est-ce juste pas une question de mentalité? Et ce qui est le plus fort, n'est-ce finalement pas le courage de rester, et d'affronter les épreuves d'une vie ensemble?"
Je suis absolument contre une relation amoureuse interchangeable selon un désir égoïste. Malheureusement, il n'y a que dans ma tête que je me sens forte. J'essaie tout de même de répondre au maximum à mes principes.
"Aujourd'hui il est très dur de toujours se dire de quelqu'un que l'on a quitté pourquoi on l'a aimé, on s'en voudrait presque par bêtise de l'avoir adoré." Pourtant, il suffit juste de se rappeler des bons moments. J'ai du mal à détester les gens que j'ai aimé un jour, et tendance à toujours trop leur trouver des raisons. C'est ce qui m'a desservi par le passé. Trouver le bon en chacun. Mais désormais, je ne confonds plus l'amour que je leur porte et leurs qualités respectives. Mes amours.
C'est vrai, c'est dur de quitter quelqu'un de bien. Mon problème à moi, c'est d'espérer mieux de cette personne qui n'est finalement que bien. Et de refuser de voir que rien ne peut changer. Mais le mieux est l'ennemi du bien. Et alors, on tourne en rond.
Je pense à Blond qui n'a connu qu'une seule personne dans sa vie. Et qui cherche l'unique. Je n'ai pas autant de courage.
J'écrivais dans cet article :
"Je m'en fous. C'est fini. J'ai plus peur que l'on m'abandonne alors laissez moi. Je préfère encore rester seule. Toute seule.
Vous me bousillez. Vous me poussez inconsciemment à faire un choix alors que je ne veux faire de mal à personne. Mais je ne peux plus prendre sur moi et faire comme si de rien n'était. Je ne peux rien promettre, on ne peut que compter sur moi. Oubliez moi s'il vous plait. Quelques instants, oubliez-moi. Je préfère encore affronter mes phobies d'oubli et d'abandon plutôt que de subir encore cette situation. Je suis prête à ce qu'on ne m'aime plus. Je ne veux plus que l'on m'aime trop. Ca me détruit. Ca m'étouffe. Au secours.
Maintenant, j'ai ma réponse. Je choisis d'aimer plutôt que d'être aimée. Quite à ne l'être plus par personne."
Je suis bien d'accord avec toi. La bonne, ça doit forcément se démarquer de tout le reste. Mais j'ai peur de trop penser à moi et de passer à côté, tout simplement parce que j'étais en train de me regarder le nombril. Ou de me complaire avec ce que j'avais déjà.
C'est beau les grandes phrases. Tout le monde y va de la sienne. Mais finalement, personne n'a vraiment testé. On est là on dit "un oiseau c'est un truc avec des ailes" mais ça ressemble à quoi des ailes? Comment on le reconnaitra. On n'a toujours fait que parler. Prédire.
Le grand test, c'est pour quand?
J'y crois aussi, quelque part. Je suis ta vie depuis deux ans maintenant. J'en ai fait un petit peu partie. Je t'ai écouté parler de tous ces hommes là. Puis de lui. Il n'est pas comme les autres dans ta bouche.
Peut être qu'il n'y aura pas de date de péremption.
Peut être aussi que je rêve trop.
Mais peut être pas. Et tu ne serais plus ma Fillote si tu ne te faisais plus confiance quand il s'agit de ces choses là.
Re:
Depuis mars 2005 tu es là. Deux ans c'est pas beaucoup pour se faire une raison sur le vécu. Et pourtant, mon coeur il a fait BoOm plus d'une fois. Peut-être que je ne connais encore rien à l'amour, qui sait. Je serais heureuse de me sentir novice en la matière.
Cette semaine en Corse, c'est un peu ce que j'ai été. C'était mignon à quel point je pouvais me découvrir des faiblesses. Un jour, tu m'as écrit :
"Mais si une seule chose persiste du premier jour à aujourd'hui. C'est qu'il est nocif. Malgré tout le bon en lui, malgré tout ce qu'il a fait naître en toi. Mais si je dis ça, c'est peut être juste parce que je ne suis pas assez courageuse."
Alors, est-ce que je dois te croire? Est-ce qu'il est là pour me faire gâcher tout le reste?
Il est peut-être différent dans mes mots. Mais c'est probablement juste parce qu'il est pire que les autres. Et s'il était pire que Maro? Est-ce que c'est dans mon coeur que je ressens tout plus fort?
Peut-être qu'il n'y aura pas de date de péremption.
J'attends de voir.
Les yeux bandés.
Re:
Je suis au moins sure de rien, je devrais en faire une chanson....
Mais dis-moi, t'es jamais mourrue toi! Ca fait si longtemps que t'es là...
Je t'en remercie. :)
Je crois que je ne te dis pas assez (et en général d'ailleurs) que j'aime beaucoup flaner ici. Cet univers, ton univers, c'est fou ce qu'il est spécial, original, qu'il te ressemble en fin de compte.
Pour parler du texte, la dernière phrase "Je t’aime. Et je n’ai aucune idée de quand ça va s’arrêter…"... ponctuée à la Amandine, voilà je suis scotchée et en même temps je n'aurais pas pu imaginer une fin différente ou plus appropriée.
A quand tu veux pour une autre fête de la Musique...
Re:
C'est chouette.
Quand tu veux pour recommencer. Et la prochaine fois, on fera ça à la bien, si on y arrive. Finalement, je connais presque plus tes copains danseurs que toi-même. Et au final, j'ai raconté à personne comment ça a fini... C'est pour ça qu'il faut une deuxieme fois. Avoir du temps pour chacun.
Un jour vers le début, j'ai lu quelque part (sur ton blog je crois) que ton univers (ou ta façon de t'exprimer, je sais plus trop) ressemblait au mien.
Je ne trouve pas.
On est plutôt différentes, non? La façon dont tu amènes les choses, décrit des sensations restreintes et à la fois fortes, ça sort de ta plume et de ton intérieur. Alors je ne sais pas de mon côté comment je fonctionne. Mais ce que je lis chez toi, je ne l'assimile qu'à toi. Je crois.
Merci de tes mots, ils m'ont beaucoup touchés. Tu devrais revenir ici plus souvent et dire plein de trucs super gentils parce que franchement, tu fais ça bien faut laisser les autres en profiter... ;)
J'aimerais bien avoir un univers spécial. Il y a beaucoup de choses qui se passent en moi et j'avais l'impression de les taire. Mais. Si tu penses ce que tu as écrit. Alors peut-être que les choses sortent toutes seules, inconsciemment. Je veux juste m'exprimer dans la sincérité. Même si je dois me contredire tout le temps...
Re:
Oui, c'est vrai qu'il faudrait recommencer, faire ça bien. Et au final, moi non plus je n'ai pas su comment elle s'était terminée cette soirée. Avec eux. Vous êtes restés jusqu'à tard ensemble/tôt. Ils n'ont pas trop parlé de moi j'espère lol. Et j'espère aussi et surtout qu'ils n'ont pas demandé d'où on se connaissait!
Oui je m'en rappelle, c'est d'ailleurs comme ça que je suis allée voir chez toi. Merci pour ça "Mais ce que je lis chez toi, je ne l'assimile qu'à toi. Je crois.". En effet, je ne trouve pas non plus qu'on se ressemble à ce sujet. Dans nos textes. Oui je décris des petits bouts de vies, qui m'ont particulièrement touchée, bouleversée, mise en colère, apprécié ou non... e n'aime pas raconter des histoires. Et je crois que je n'arrive pas vraiment à écrire en grand. Quant à toi, je te le répète, tout est particulier ici. Ce n'est pas forcément dans le détail, comme ça peut l'être chez moi. Moi ce que je ressens souvens ici, c'est qu'il y a un certaine distance, rester un peu floue, en dire, mais pas trop. Il n'y a peut-être que moi qui pensé ça, ça n'est pas un reproche. mais en tout cas j'aime ce qui ressort de tes textes.
Je pense ce que j'ai écrit, aucun intérêt à mentir.
La contradiction et le bizarre... c'est indéniable, c'est ce qui fait ton charme...!
Re:
A un moment avec Manzin on savait plus trop quoi dire sur l'origine de notre connaissance, vu qu'ils ont commencé à poser des questions. Mais ça n'a fait louche que l'espace d'une demi-seconde. Je crois... :S
J'aimerais que ça ne soit pas flou. J'aimerais juste que parfois, on puisse me comprendre. Mais je ne peux pas tout dire. Je ne suis pas une fille bien. Et si je disais tout, alors je n'en dirais pas assez. Et ce serait encore plus incompréhensible. La distance, elle est là par pudeur, et par soucis d'être accessible à tous, étrangement.
"La contradiction et le bizarre... c'est indéniable, c'est ce qui fait ton charme...!"
Marrant qu'on puisse penser ça. Je trouve l'idée attirante.
Blond me disait il n'y a pas si longtemps que pour lui, j'étais un ovni. Que mes actes étaient non sens et absurdes.
J'aimerais quand même savoir à quel point je suis bizarre. Parce qu'à l'intérieur, tout me parait vachement logique. Et même que je suis bonne en math. Ma logique extérieure n'est pas sensée trop contraster avec le reste, non? Alors je me demande.
Ca me fait plaisir quelque part d'être "bizarre".
Même si je ne comprends pas.
Re:
Ca va alors, on c'était plus ou moins brifé avec Manzin, sur le fait qu'il était un ami de mon frère ou un truc comme ça ;)
Bizarre, peut-être plutôt particulière. Ce qui revient de toute façon exactement aux mêmes interrogations. Ta logique n'est pas forcément la notre, c'est vrai. Mais c'est justement pour ça qu'on te lit et que c'est intéressant de le faire. Il ne faut pas chercher d'explication à tout dans la vie.
inconsciente
Ne pas savoir quand ou si ça s'arrêtera un jour.
Moi je sais que je suis presque toujours ce que mon inconscient me raconte.
Ou en tout cas, ça me guide un peu.
Me fait prendre conscience de ce qui est le plus important pour moi.
Ce que mon conscient ne fait pas toujours bien dans son inobjectivité.
Je comprends cette conviction.
Et non, tu n'es pas trop jeune.
Ou alors on est deux.