Ecrit le 28.10.06 à 19h55

Ah, quelle nuit bizarre, ce concert de Blond. Et cette soirée, finie assis sur le toit, à taper dans les mains des rythmes tziganes, les passants dans la rue, minuscules vus d’en haut, se joignant à notre envolée musicale de par leur vive participation.

Je ne comprends plus ce qu'il m'arrive. Sûrement parce qu'il ne se passe plus rien. Ca n'avance pas. Blond est devant moi, à me quitter pour me courir après deux secondes plus tard, à parler de tout et de rien, plus de rien que du reste, comme si tout était comme d'habitude. Comme si tout était toujours comme d'habitude. Ca n'avance pas. Mon pseudo je t'aime a été oublié dans un coin de sa boite aux lettres et moi j'ai envie de passer à autre chose plutôt que de stagner dans ce néant d'échange. T'en as foutu quoi de l'étincelle dans tes yeux, bordel?

Je ne l'ai pas retrouvée cette nuit là. J'avais beau te sortir tous les mots qu'il faut pour te faire briller de l'intérieur, je n'ai rien ressenti. Une discussion passablement banale, assis sur les tuiles de ce toit, devant une vue tout sauf banale, elle. Alors pourquoi? Pourquoi tu me regardais sans me regarder, qu'avais-je fais pour que ça change? Oh oui, te déclarer ma flamme. Quelle sotte. Si j'avais su que ça t'éteindrait de la sorte, alors peut-être que.

Peut-être que je l'aurais fait plus tôt.