Ecrit le 27.12.06 à 22h10
"Quand ça ne va pas bien, j'ai ce besoin étrange d'appeler Blond pour qu'il me fasse la morale et me dise que c'était bien fait pour ma gueule. En réalité j'aime bien quand il me réconforte aussi. Ca arrive parfois.
Appelle-moi ce soir s'il te plait. Sinon, à une prochaine fois.
Joyeux Noël, youpi."
Le texto que j'ai envoyé à Blond, ce soir.
J'ai failli, pour la deuxième fois. Et pour la même raison
C'est fini, avec As.
Voilà.
Cette fois-ci il a bien réfléchi sur la question. Il n'accuse plus le coup, ne dit plus qu'il le fait pour mon bien ou quoi que ce soit qui pourrait le déresponsabiliser de la chose. Il l'avoue même. Oui, il a peur de souffrir. Il est allé au maximum de sa barre de restriction, son coeur commence déjà à se déchirer en deux, et il ne veut plus avoir mal. Il a déjà mal. A choisir entre sa vie qu'il est en train de se reconstruire et moi, c'était tout vu. C'était tout vu.
Voilà. Ca fait rien. J'ai pas encore pleuré, pas comme la dernière fois. J'attends les larmes. Elles viendront peut-être dans mon lit, une fois que j'aurais repensé à nous deux.µ
Pour mon bien...
Et je fais toujours la fille compréhensive au téléphone, qui accepte avec le sourire dans la voix, en sortant une vanne ou deux pour détendre l'atmosphère et en disant "à demain", comme ce qui était prévu à la base, comme si de rien n'était, comme si ça n'avait aucun impact sur le déroulement des choses. Demain je vais le voir et on se fera la bise. Pour mon bien...
Puis, comme un cri de détresse, ce message que j'ai envoyé à Blond, en dernier recours. Ca doit faire au moins trois heures. Ce sera pour une prochaine fois.
C'est Jules qui est venu prendre de mes nouvelles, au même instant. Revoir sa bouille sur la webcam, lui qui continue ses études dans le froid de Montréal. Il s'est enfin trouvé une fille. Il me dit que ça se passe pas trop mal, et qu'elle est pas vilaine. Il me réconforte. A la place de tous ces autres. J'ai mal.
Ce matin, un e-mail de Gemey dans ma boite aux lettres. Juste pour prendre de mes nouvelles et m'écrire que ça va. Ce type génial dont je suis également passée à côté. A pas m'accrocher aux bonnes personnes.
Mais As, lui, il avait l'air bien. Il me plaisait, je lui plaisais, on s'entendait. Et ça me suffisait. Pour une fois. Il n'y avait pas de crépis sur lequel se frotter. C'était linéaire, ça coulait de source. Apparemment non.
Il aurait pu être celui qui m'aurait montré que ce n'est pas une question de destin. Qu'une relation correcte avec moi est possible. Et durable. Je ne voyais pas d'obstacles dans notre horizon, les sentiments se joignant dans la réciprocité. Le couple ne se détériorait pas, au contraire, ça devenait plus fort, de jour en jour. Et plus évident. Je n'aurais pas cru que....comme ça, sur un simple coup de fil…
Pof. Aurevoir.
Mes sentiments pour toi n'ont pas changé, Dine, mais c'est mieux pour nous.
Pour qui ça?
C'est pas grave. Je pourrai quand même dormir dans ton lit, et compter sur toi lorsque je suis morose, tu as dit. Je voulais te faire une surprise. Tu m'en as fait une avant.
Tant pis. Je te l'offrirai quand même, ton cadeau de Noël.
Commentaires :
C'était l'insulte du jour
Alors Zeubi.
Hum.
passionnee-par-les-reves
Comment les autres peuvent savoir ce qui est bien pour nous? A part peut-être les parents, et pas dans toutes les situations...
Ce mal n'est pas si bien tout compte fait...