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Bananier
--> Beigne Année

Inachevé vers le jour de l’an.
Un réveillon comme celui là, ça ne s'oublie pas de sitôt.
Pourtant, sur le trajet du retour, impossible de me remémorer les heures, elles étaient comme perdues, trop loin, envolées. On m'avait permis de les vivre, ces moments magiques, mais comme toute chose surnaturelle, ils restent impalpables. Encore aujourd'hui. J'ai du mal à imaginer les clichés encrés dans ma tête, comme appartenant à mon histoire. Ils sont trop beaux, trop décalés pour être vrais. Trop vivants. Je me rappelle même le soir du 31 avoir ouvert les yeux et m'être dit : "mais où je suis? Suis-je vraiment là où j'ai l'impression d'être? ce que je suis en train de toucher, est-ce réel? Tous ces gens, là, cette ambiance, ce lieu, ces odeurs, sont si particuliers, uniques, étonnants, existent-ils vraiment ou suis-je en train de simplement délirer?" Mais c'était cela. Un gros trip éveillé, partagé avec toutes les personnes qui m'entourent, qui agissent directement sur l'effet de la farce.

Voilà, c'était une grande farce, mais sans le dindon, lui, on l'avait déjà mangé pour Noël.
Déjà, rien que dans le train à l'aller, l'atmosphère était comique. La parano guette quand les caméras de France Télévision prennent la même direction que nous, et commencent à vous suivre juste derrière, sur le même quai. Là forcément, y'a Gourou qui peut pas s'empêcher de sortir les pires conneries machistes, nazis, satanistes pour les faire flipper mais rien à faire, ils sont toujours derrière. On s'engouffre dans le wagon du fond, au milieu de plein de gens qui se bousculent pour rentrer en même temps et pas avoir de place, ils sont toujours là. On s'installe à quatre sur les sièges collés aux murs, dans l'entre pièce, à côté des toilettes. Les caméras s'installent heureusement un peu plus loin, sur des sièges plus, comment dire, conformes, face à la trajectoire. On aurait pas pensé que dans l'entre pièce, à l'arrêt suivant, allait débarquer Ze groupe de snowboarder, pendant qu'on était tranquille pépère en train de jouer notre partie de huit américain, assis par terre en plein milieu du couloir. On les a pas vus arriver, ils étaient quarante mille avec leurs planches immenses, ils en ont foutus partout, des bagages encombrant le sol dans la totalité, et tous les angles en hauteur, et sur les escaliers menant aux places assises s'est construit une forteresse de sac qui a condamné définitivement l'accès des toilettes aux passagers extérieurs. La télé a pas osé filmer ça, de toute façon. Puis les toilettes étaient bouchés par les mégots de tous ces frustrés de fumeurs, les derniers jeunes qui restaient se coinçaient dans les compartiments à bagages en hauteur, Coq continuait ses parties de huit américain avec qui voulait participer, Gourou dans un élan de folie a ouvert la house de son djembe pour casser le tympan de tout le monde avec sa polyrythmie à deux balles et Poubelle et moi on s'est regardées pendant longtemps, se demandant qu'est ce qui était bien en train de se passer dans cet espace de 6 mètres carrés totalement envahit par la foule. Y'en a bien eu certains qui ont essayé d'aller pisser par chez nous, ils ouvraient la portent et tentaient d'escalader le tas d'immondices d'affaires, en descendant d'abord du mur de bagages construit sur les escaliers, dommage qu'à ce moment là, mon Palm n'avait plus de batterie pour filmer les gamelles. Curieusement, la télé, elle, n'a en revanche pas raté cette occasion de faire marrer son audimat (ça sera coupé au montage). Quand le moment de descendre du train est arrivé, les gens du couloir, devenus notre famille, nous ont tous dit au revoir la larme à l'oeil et la voix chevrotante.

Ah ça, ils nous regretteront.


[sans suite...]


Ecrit par Dine, le Samedi 20 Octobre 2007, 00:54 dans la rubrique Actualités.