Ecrit le 04.02.07 à 00h15
Se réveiller dans le lit d’un autre. Il n’est pas Blond.
Rêver de lui et ouvrir les yeux sur As. Dans un silence déstabilisant.
Merde, c’était un rêve alors. J’aurais peut-être préféré le contraire, finalement.
Parce que se rappeler à travers un songe à quel point on a pu aimer une personne, à quel point tout aurait pu être autrement si seulement il avait dit oui, si seulement on n’avait pas couru derrière un mirage qui si longtemps nous a fait espérer pouvoir nous dessécher de tout l’amour amer, si seulement il s’était retourné pour comprendre, réagir, prendre une décision. La bonne. M’aimer. S’y faire.
Et c’était si beau. Si réel. Que quand je me suis réveillée, j’ai cru en une prémonition.
Comment faire ? Ce rêve, il m’a tout fait ressortir de la peau. Je l’ai vécu. Le retournement de situation, et se dire soi-même, non, c’est trop tard, fallait venir avant, maintenant j’ai As et il me suffit. Mais voir la tristesse, les efforts, la sincérité. Et s’attentionner. Garder les distances, comment savoir si cela va durer, si ce n’est pas tout simplement un coup de tête éphémère, si je vais le revoir, s’il le voudra. Mais dans ses bras, comprendre. Mon amour flamboyant, qui n’a jamais cessé de braiser à son égard. Je n’ai rien perdu de tout l’espoir qu’un corps aimant peut contenir. C’est sûr je l’aime. Je l’aime encore. Et je l’attendrai.
Je l’attendrai, ce retournement de situation.
Comment vivre auprès d’un autre avec cet espoir omnipotent ? Comment peut-on l’envisager, penser cela réalisable, le ralliement des deux ? Mais c’est absurde ! Mais je l’aime ! Je les aime ! C’est absurde, c’est normal. Ca l’a toujours été.
Absurde, pas normal.
Et aujourd’hui, j’y repense. Et tout ce que je me suis efforcée à oublier ressurgi d’une simple pression du petit doigt de l’inconscient. Saleté de celui là.
C’était son anniversaire. Je lui ai souhaité une joyeuse Pâques. En n’attendant aucune réponse, se retenant juste de ne pas écrire en dessous de la phrase tout mon amour désenfoui.
Ce jour là, à mon réveil, je me suis demandé s’il n’était pas l’homme de ma vie, l’homme que je pourrais attendre toujours, sans ne cesser d’y croire à chaque instant.
Délirerais-je ?
Commentaires :
Re:
Bon, dans le rêve, on ne m'a pas dit quand ça allait se produire...
Mais, ce n'était pas triste. Ni angoissant. Et le réveil fut comme une révélation, et non une déception. Ce fut, comme quelque chose de doux et de réconfortant. Malgré la réalité, il est vrai. Malgré tout.
Le mur, à la base, il est jaune d'or, la couleur des rues de Bologne.
Alors si on a encore des coïncidences sur les dates! En réalité lui, c'est le 3. Mais j'ai écrit dans la nuit, alors le jour a changé. J'ai lu sur ton site que tu étais poisson. Il ne manque plus qu'on soit nées le même jour, et tout s'explique. ;)
Re:
Sinon, on y était presque, moi c'est le 9.
Re:
Merci pour la photo. C'est con, mais quand je l'ai prise, on s'est encore moqué de moi. Alors oui, je ne savais pas vraiment ce que j'étais en train de prendre en photo. Et pourtant, qu'est ce que ça fait du bien....
La bise!
inconsciente
Sauf quand ça fait mal, et que ça se barre en cauchemar.
Bien que les cauchemars aient leur propre beauté.
La beauté s'allie si bien à la douleur.
J'ai lu tous tes mots mais ce qui m'a alertée, intriguée, interpelée, c'est le rose de ce mur.
Et la date.
4 février.
Car c'était son anniversaire aussi.