Ecrit le 22.03.07 à 01h15
Quand je pense à quelque chose qui me fait sourire ou me met de bonne humeur, je pense à son visage, et aux souvenirs que l’on s’est créés. Il y en a très peu, mais ils sont si rares qu’ils restent toujours marqués très profondément en mon esprit. J’aime les moments de ma vie où il a pu être présent. Gemey. Cela fait 7 mois d’absence. Et je n’attendais même pas que tu reviennes aussi tôt.

Jeudi 29 mars, il y aura tes yeux en face des miens, et ce ne sera plus la peine de se demander par MSN si oui ou non on a changé. On a changé. J’ai changé, c’est sûr. J’ai au moins changé d’homme, et c’est peut-être le plus grand obstacle à notre « amitié ». J’espère pas. Mais il faut bien s’avouer qu’elle est bizarre, notre relation. Je t’aime, d’une certaine manière. Et le problème justement, c’est de savoir de quelle « manière » je peux bien vouloir t’aimer.

Je me rappelle très bien des autres fois. Du bain de minuit, surtout. (click !) De cette sensation de planer le nez dans les étoiles, les yeux ouverts à rêver ensemble. Partager le même rêve l’espace d’une nuit c’est comme signer d’une croix la vie de quelqu’un. Ca ne s’oublie pas ces choses là. Et toi Gemey, à chaque fois. A chaque fois tu fais en sorte de ne pas me faire oublier. Ca fait deux ans maintenant que l’on ne fait que se croiser. Et pourtant, c’est comme si à chaque fois, on faisait un détour pour espérer se revoir à nouveau. C’est comme ça que l’on agit, finalement. Parce qu’à cette soirée du jeudi, je mettrai de côté ma petite vie bien rangée et ferait encore comme si ce n’était que depuis hier. Gemey. Je ne comprends pas vraiment pourquoi mon cœur s’émoustille à l’idée de te revoir. C’est pas comme si il y avait une quelconque possibilité, ni même une once d’envie. Mais assis derrière ta batterie, je me souviendrai, c’est sûr, et alors pour moi, je pourrai revivre par procuration tous ces moments heureux. Le temps qui passe s’évertue à vouloir nous éloigner. Pourtant, au-delà des chemins que l’on a décidé d’emprunter, je me sens de plus en plus proche. On va peut-être finir un jour par se retrouver sur la même voie, qu’on l’ait choisi ou non. Ca ne me déplairait pas, quelque part. On a le temps. Et même s’il est contre nous, il nous appartient, à nous d’en faire bon usage. Moi j’y crois. Je ne sais toujours pas de quelle façon, mais après tout, peu importe. Quand tu es là, tu brûles pour moi toute la passion qui t’anime, et cette gentillesse qui déborde de ton être pénètre en moi comme si c’était elle qui l’avait désiré. Pas besoin de faire l’amour. Ton corps m’enveloppe de sa pensée. Je me sens comme si c’était. Je me sens bien. Je me sens comblée.

Merci.