Ecrit le 14.05.07 à 22h05
Le 22 mars, je notais :
« Il faut bien s’avouer qu’elle est bizarre, notre relation. Je t’aime, d’une certaine manière. Et le problème justement, c’est de savoir de quelle « manière » je peux bien vouloir t’aimer.»
(cf. A chaque fois tu fais en sorte de ne pas me faire oublier)
Comment tu le décrirais, toi, ce sentiment ? Parce que moi j’ai du mal. Parce que ce qui me plait chez toi ne se résume pas à la façon que tu as de me regarder. Parce que c’est toi, aussi.
Ce que je ne comprends pas, c’est que ça dure toujours. Cette histoire, elle est basée sur un gros rien pas solide. Le néant de l’essai d’une quelconque relation nous l’a bien prouvé. Ah pour sur, on habite loin. On aurait dû se lasser.
« Allez, je ne demande pas la lune....juste un. Une seule personne. Gemey. Celui avec qui je suis censée avoir démarré une relation sérieuse. Qu'il m'appelle ou m'écrive, à défaut de venir. Ca avait si bien commencé...
Il aurait pu me faire oublier tous ces autres.
J'ai même pensé que ça aurait pu être possible. Que j'aurais pu en tomber amoureuse.
Je vais lui écrire, une dernière fois. Je sais qu'il est très maladroit niveau sentiments alors c'est encore moi qui vais lui mâcher le travail. Parce que je ne peux me résoudre à ce qu'il n'ait rien ressenti. J'ai essayé, durant deux semaines, de ne pas y penser, de vivre ma vie normalement, me concentrer sur les études, blablabla. Mais il arrive un moment où son visage devient flou, où l'on se force à visualiser sa façon de sourire, parce que les images s'effacent peu à peu. Bientôt, je ne me souviendrai même plus de ces sensations. Il avait.....quelque chose de spécial.
Il était fait pour moi, merde!
On marchait cote à cote dans la rue, et je n'avais pas à monter le bras pour récupérer sa main. Et puis ma tête, elle s'incrustait parfaitement dans le creux de son torse, mes lèvres arrivaient pile à son cou et ses bisous me faisaient frissonner à chaque fois..... Alors par pitié, ne me l'enlevez pas, celui là. Vous vous êtes bien amusés jusqu'à présent, à me faire souffrir et subir mais celui là, pour une fois, laissez moi le. Faites le revenir, je vous en prie, il est trop bien. Je vais craquer si lui aussi s'en va. Je vais craquer pour de bon. Démissionner, ne plus croire en rien. Devenir fade et terne si vous m'ôtez la pauvre petite parcelle d'espoir qu'il me reste. S'il vous plait, je ne vous ai jamais rien demandé jusqu'à présent. Ex, Rooky, Maro.....je n'ai rien dit, je n'ai pas rediscuté les ordres. Mais cette fois ci, je vous le demande comme une faveur....
Gemey, ne me l'enlevez pas. »
(cf. Ne me l’enlevez pas)
Je me rends compte, aujourd’hui, qu’il se peut bien que l’on ait écouté ma prière. Que mes plaintes n’aient pas seulement bercé le vent. Il y a quelque chose qui fait qu’il revient à chaque fois comme par enchantement, comme si c’était un sort qu’on lui avait lancé, il y a toujours l’étincelle de la première fois, intacte, qui a survécu aux filles et au temps. C’est à part, tu es d’accord ? Toi et moi c’est à part. Et je commence à penser que oui, peut-être, dire que tu es fait pour moi, ce n’est pas s’inventer une jolie réalité.
C’est juste croire qu’elle existe.