Ecrit le 21.08.07 à 04h25
« Rester à ses côtés, le voir sourire suffit à mon bonheur. »
Je ne sais pas quand est-ce que j’ai pu perdre de vue ces pensées là. A quel moment j’ai commencé à vouloir le beurre et l’argent du beurre, dans chacune des situations ? Sur chacun des chemins, peu importe leur destination, je n’ai pensé qu’à moi. Qu’à ma satisfaction, et aux moyens d’y parvenir.

J’ai honte. Je n’ai pas envie d’être une fille comme ça.
C’est difficile quand on a enclenché le pouvoir de séduction. On aurait envie de l’utiliser à tout va, juste pour voir ce que ça fait, observer les différentes réactions, ne rater aucune occasion d’avoir les cartes en mains, ou tout simplement, le choix. Je n’étais pas comme cela à l’origine. C’est venu un jour, tout seul, et c’est devenu de plus en plus facile. Un jeu vraiment amusant.
Sauf que je suis un vrai coeur d’artichaut. Et que le jeu de séduction anodin se transforme vite en attachement. En amitié, en plus. Que voulez-vous, j’ai du mal à faire certaines choses à moitié.

Le jour de la fête de la musique, l’année dernière (click !), j’écrivais à propos de Blond :
« A moi ça me suffit, tu sais. Si tu me laisses marcher avec toi, je ne te demanderai rien d'autre. Même si toi tu aimerais que je me dévoile, tu voudrais tout le temps en savoir plus. Il y a cette part du coeur que je ne peux te montrer, parce qu'elle t'est adressée. »
Comment ai-je pu oublier, hein ? Qu’à l’époque, j’arrivais à me contenter de marcher à ses côtés. De lui. Je n’avais pas l’intention de le forcer à m’aimer.

Et me voilà aujourd’hui à faire des plans dans ma tête pour savoir qui la perdra en premier. Et comment, dans quel lieu, quel contexte, sous quelle forme. Et les phrases que je devrais dire, les habits que je devrais porter, je le voyais déjà me serrer dans ses bras et me murmurer des espèces de déclarations enflammées. Je me suis perdue.
Toute seule.

J’ai compris.

Je n’envisagerai rien. Je n’attendrai rien. J’irai le rejoindre, c’est tout. Et j’essayerai de le faire sourire. Parce que, c’est ça mon trésor. Je n’ai pas le droit d’espérer plus.
Le rendre heureux, voir son visage s’illuminer, le faire rire. Ca m’apaise….c’est un dessein si doux. Si accessible. Avec ça, probablement qu’on pourra trouver le bonheur tous les deux.
Je me suis peut-être un peu embrouillée dans mes objectifs. Mais ce soir, ça va mieux. Je me sens respirer, à l’intérieur. Je n’ai plus ce nœud qui m’obligeait à choisir, au détriment du reste. Blond, je n’ai plus à me poser de questions. Si je me contente de ton sourire, alors, je n’aurais pas à m’en vouloir, ni à regretter. Je n’aurais rien fait de mal à désirer ton bonheur. Et ça, ça me rend déjà un petit peu enjouée…