Ecrit le 24.03.05 à 00h15
Il me manque, désespérément. J'en deviens fanatique. J'ai besoin de ma dose de Maro journalière et hélas, il n'est actuellement pas présent pour me la donner. Il est resté à Pag. Je ressens de plus en plus nettement l'avant goût de son départ définitif….
S'il me le demandait, je partirai avec lui à Grenoble. Mais il n'en fera rien.
Poubelle, sur certains points, m'a ouvert les yeux. Il est possible que Maro me respecte plus que je ne le croie et qu'il agisse mal en conséquence : il ne veut pas que je m'attache. Il n'a pas compris que c'était trop tard. Que j'étais enchaînée comme un boulet à lui, par mes sentiments. C'est une torture constante, je n'arrive même plus à douter de ma capacité à l'aimer. J'aimerais pouvoir me poser des questions. Me dire que ce n'est peut-être qu'une simple histoire de cul. Allons donc...
J'ai appris beaucoup de choses à son sujet par Poubelle, qui le tenait elle-même d'un soir de Maro bourré. Notamment sur son père. J'ai appris comment cela s'est produit, en détail, sa mère inquiète qu'il tarde, et le coup de fil, jusqu'à la réaction immédiate du fils alors encore enfant :
-"Il est mort ?"
Oui.
Et il n'a pas pleuré. Juste quelques larmes à son enterrement pour marquer le coup, vu que tout le monde autour de lui versait sa goutte.
Maro, il y a de cela quelques semaines, a rêvé de son père. Un de ces rêves dont on ne se remet pas, une de ces chimères plus fortes que la réalité. Un rêve.....tellement vivant. Quelque chose qu'il pensait avoir surmonté refait surface. Et c'est le naufrage.
Je regarde cette photo noir et blanc du petit Maro sur les épaules de son père, lumineux. Et je verse ma larme à sa place. La réalité, ça fait aussi mal. Son père avait l'air formidable, j'ai envie de m'acheter son bouquin. Celui qui porte le prénom de son fils. J'ai envie de lui dire à quel point il a fait du bon boulot, de lui confier mes sentiments, de lui demander conseil.
-"Monsieur Maro, comment faire pour rendre le sourire à votre enfant ? Comment faire pour qu'il puisse lui aussi goûter au bonheur ?"
Je pense à lui.
Je crois sincèrement que le petit Maro deviendra grand. Gigantesquement reluisant. Peut-être en partie grâce à cette profonde écorchure qu'il gardera encrée au fond de lui, cette douleur qui fera battre son cœur plus fort que tous les autres...
Commentaires :
Re:
Tiens je ne connais pas hugo, mais si jamais tu as l'adresse de son Joueb (la même que son pseud?)
Merci pour la photo...on voit que c'est pas fait par quelqu'un qui s'y connait en la matière mais bon, je préfère mettre quelque chose de moi pour illustrer mes articles, comme ça ça reste dans l'intime.
En fait c'est Gourou, le petit ami de Poubelle...bon OK, aucun rapport avec le texte illustré mais je trouvais que l'ambiance générale de la photo dégageait quelque chose de particulier...
C'est exact...quand je pense à ce qu'il a pu souffrir, j'ai honte de ma douleur....de mes plaintes, de mon mal... Dommage que lui ne s'en serve pas pour aller de l'avant....quoi que, ça l'a énormément boosté au point de vue musical...
Ses mélodies éttoufent ses peines.
Tu sais que je suis fan de chacun de tes passages ici, alors au kilo, à la tonne, moi j'achète!
BiZ à toi, porte ToA bien!
ryne
C'est marrant, depuis le début, quand j'essaie d'imaginer Maro, je me dis qu'il a pas mal de point commun avec Hugo. Un "ancien" de joueb, je ne sais pas si tu es déjà passé chez lui. Bref, je n'ai plus de nouvelles de lui et surtout, ça n'est pas le propos.
Elle est magnifique cette photo (tient je fais écho à ton commentaire sur mon blog...) C'est lui?
Je pense comme poubelle. Après je ne suis que le petit oeil qui ne voit qu'entre tes lignes. Je ne suis pas grand chose, einh. Mais les écorchés ont trop d'écorchures pour se rendre compte quand ils font du mal. C'est quelque chose que j'ai finis par comprendre. Les gens qui ont eu très mal, donnent une autre dimension à la douleur. Ils sont aveugles aux peines de coeur. C'est vrai que ça doit paraître dérisoire à côté de la mort d'un père.
Quoi qu'il en soit la douleur est là. Bitch!
Je vais peut être arrêter de te refourguer mes commentaires au kilo...
Bonne soirée ;)