Ecrit le 18.03.08 à 16h10
Tout recommence. J'ai fermé la parenthèse pour revenir sur mes pas, et continuer. Une parenthèse, c'est pour parler d'autre chose, non? Pour vivre différemment.
Alors pourquoi tout se ressemble, même les sentiments?
Un sentiment d'indifférence là, un peu partout. Dans mes doigts, mon corps, dans les frissons qui me parcourent, dans mes yeux. Je ne sens plus les odeurs. Je suis lasse et triste. A ce qu'il parait, c'est parce qu'on a découpé cette âme préalablement promise à quelqu'un. Et qu'on ne l'a pas restituée.
On ne me fait plus d'effet. Ni envie. Tout ce qu'on me fait, c'est souffrir.
Mais c'est une souffrance moins grave, parce que, elle n'est rattachée à rien. Rien n'est important. Rien ne vaut quoi que ce soit, pas même l'amour porté à quelqu'un. Quelqu'un qui pourrait être, qui aurait pu être, vous savez.
Qui aurait pu être tout.
Je revois ces autres, pour constater. Pour faire une analyse de mon état. Ces gens du passé et du présent qui un jour m'ont fait ressentir. Je m'installe chez eux, je teste. C'est négatif. Encore négatif. C'est comme le reste. Ca n'a plus d'envergure, ni même de raison de continuer. Ca ne me fait pas les vouloir, malgré les mots ou les intentions. Je ne cherche même plus quelqu'un capable de me sortir de cette situation. Je ne cherche plus. Même ça, j'ai arrêté. Comme c'est triste.
Soit, c'est comme ça. Ca finira bien un jour par évoluer. Qu'est-ce que j'en sais. Au moins la musique avance. Peut-être qu'une baisse de régime est là pour en faire profiter une autre.... Une autre quoi. Ma foi. C'est trop m'en demander. Je n'ai pas de clef en main, ni d'arme. Et taper les poings nus sur le bitume, c'est pas dans mes habitudes. Je suis contre la violence, je vais pas commencer à me violenter moi-même. Même si je l'ai toujours fait, au fond.
Bah voilà, j'ai plus envie. A quoi ça sert si on ne vise rien. Changer pour changer, c'est comme ne pas changer. Il faut un but, une volonté particulière.
Moi je ne veux rien, je vous l'ai dit.
Ou alors peut-être que j'en veux trop.....aux autres.
A ceux qui auraient pu.
Mais ceux-là, ils ne savent même pas l'effet que ça fait. Eprouver son être jusqu'à sa dissolution. Compenser les torts et les invendus et puis faire faillite, échouer, se retrouver sans rien. On m'a tout pris. Alors ça parait tellement loin que je ne sais même plus ce que ça faisait. Avant, quand j'avais quelque chose. Quelque chose à protéger. Quelque chose à vivre. Un truc qui faisait de mon temps une distance moins longue à parcourir. Moins banale. Un truc qui faisait que.
Je n'arrive plus à aimer.
Commentaires :
Re:
Mais j'imagine que c'est en partie à cause de toutes les parties de Blond que j'ai du lâcher derrière moi pour ne pas couler. Il y a un truc qui s'est brisé en moi. Et peut-être que l'ébullition, elle n'en a été que plus forte. Tellement forte que je ne sentais plus rien. J'étais comme anesthésiée de la douleur. On sait que ça fait mal, mais on n'a pas les sensations.
C'est mon vide à moi.
Et puis, j'espère quand même que ce n'était qu'une passade. Parce que. Dine qui n'arrive plus à aimer ça fait un grand blanc dans l'estomac.
:)
Re:
Elle est marrante cette réaction. Mais peut-être au fond que j'ai la même que toi.
Je ne dis pas que j'en ai jamais eu, mais en ce moment tout particulièrement, j'ai quand même un certain soucis avec l'amour. Peut-être que je suis en train de muter. C'est pour ça que je ne comprends pas les différentes réactions. Peut-être que oui, c'est une passade vers autre chose.
Mais on m'avait tellement habituée à aimer de cette façon.
Je me sens perdue.
Mais si ce texte, tu l'aurais écrit aussi, alors ça veut dire que je ne suis pas toute seule.
Perdue, mais pas seule.
Re:
Et puis au moins, le temps qu'on
Re:
Sinon à part ça :
http://mangakadine.joueb.com/news/j-ai-envie-de-t-envoyer-valser-sans-musique
Je suis trop forte.
Je me rappelle très bien de cette phrase aussi. Et de ce que tu m'avais dit dessus. Je suis fière qu'elle ait pu être inscrite dans un de tes petits carnets. :)
Alors oui ça contraste. C'est bizarre de les mettre côté à côté ces deux phrases là. Ca marque bien l'impact de ce temps qui défile, et ses conséquences.
Re:
Oui. Cà frappe, en effet, ces deux phrases qui... (Je commence à me répéter et ça devient graaaaaaaaaave!) Et en revenant, il y a une chanson qui est passée en voiture...
Et nous dépossèdent
Des amours torrides
Qui deviennent tièdes,
même à Bab-el-Oued...
Re:
Elle est belle la chanson. J'ai lu les paroles en entier, et elle est encore mieux. Faudra que je puisse l'écouter, un de ces quatre....
Re:
J'essaye d'analyser un peu les faits et de trouver une solution (je me prends pour Dieu, comme d'habitude!)
J'me dis que tout ça c'est peut être necessaire. C'est peut être plus une hibernation du coeur qu'une veritable mort, tu penses pas?
Ca me parait juste impossible que tu ne puisses plus jamais aimer. T'as trop de choses à l'interieur.
Tour, c'est près de chez toi?
Re:
De toute façon, mon coeur ne peut pas mourir. Parce que s'il meurt, c'est mon être entier qui le suit. Et pourtant regarde, je suis toujours là. C'est bien que ni lui ni moi ne nous sommes réellement éteints. Alors oui, ce doit être autre chose, comme une espère d'hibernation. Un truc qui nous protège de l'hiver trop rude et des maux que l'on peut s'éviter. Mieux vaut prévenir que guérir, pense-t-il alors.
Tour, je sais même pas où c'est! Pourquoi, tu dois aller y faire un Tour?
(putain, c'était vraiment nul)
Tu viens finalement alors? Alors? ALORS?
MangakaDine
Mnémotechnique
Pour ne pas perdre le fil.
2 mois ce sont écoulés entre ce texte ci et celui d'avant.
Il y eu pour commencer l'année, la grosse déception dans mon crâne. (click et click)
Les résolutions foireuses. (click)
Et puis un grand manque. (click)
Des envies qui explosent, ainsi que l'espoir de les voir se réaliser. (click, click )
La mort du coeur. (click)
Suivi d'un grand vide en moi.
J'en suis là.