Ecrit le 06.04.08 à 21h10
Putain putain putain putain. Zut zut zut flûte crotte zut bique poule fioul schnock plouf ploc.
Putain.
Y’a sa copine qui vient de m’envoyer un message pour qu’on se voie. Elle veut me parler. Un peu, qu’elle a écrit. Ca avait pas l’air agressif, mais vu comme Eden me l’a décrite, elle et ce qu’elle dit sur moi, j’ai de quoi me méfier. Merde. Je savais pas qu’elle allait être avec lui aujourd’hui. J’lui ai répondu que j’étais libre demain si elle le voulait.
Je n’ai pas encore eu signe de vie.
Je flippe. Parce que je ne pourrai pas lui mentir. Lui dire qu’il n’y a rien entre lui et moi. Que c’est juste un ami, que je ne m’imagine rien d’indécent en sa présence. Que je ne suis pas en train de tomber amoureuse et de lui gratter des miettes de temps à gaspiller auprès des miennes. A faire un petit tas de miettes se renflouant petit à petit qu’on aurait tout sauf envie de jeter. Surtout après la journée d’hier. Nos résignations et nos déclarations. Nos yeux l’un dans l’autre et cette impression permanente d’avoir de plus en plus envie d’être dans ses bras. De se rapprocher. De baigner sous le charme sans pudeur.
Autant au début, j’aurais pu lâcher pour son bien.
Autant aujourd’hui, ça me parait trop difficile. L’espace de quelques heures, on a dépassé la limite permise à mes sentiments creux et je me suis jetée façon wing suit base jump comme ça, dans le vide total, mes bras grand ouvert et le vent dans la face.
C’est trop tard.
Je l’aurais bien aidée, cette pauvre nana. Je me serais bien écartée pour lui aussi si ça avait été son choix. Mais après cette journée d’hier, peu importe le choix, la décision. Peu importe tout.
Je ne veux pas le perdre.
Elle m’a répondu. On se rejoint demain à 16h. « On ira boire un coup au café d’à côté ».
Je sais même pas à quoi elle ressemble. Elle non plus.
Elle a l’air gentille comme ça, par texto. Pas comme je me l’imaginais. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? J’espère qu’elle ne me fera pas de menaces. Parce que si elle me demande de ne plus revoir Eden, j’ai bien peur de devoir lui dire non. Et avec ce courant sentimental qui m’emporte depuis hier, je serais presque capable de lui expliquer à quel point j’aime son copain. C’est mal, je sais. Ca peut faire souffrir.
J’ai le chic pour me mettre consciemment dans des situations compliquées.
Je veux pas en plus. Par mauvaises expérience, j’ai même pas envie de recommencer. Mais Eden, il me booste. Il me redonne goût à la vie, au désir, au piano. Aux sensations. Il suffit qu’il m’effleure, qu’il me sourie. Ou qu’il m’avoue à quel point ça lui fait le même effet.
Je peux pas rester de marbre face à ça. Face à tous ces mots qui ressemblent à ceux que je n’attendais plus. Je ne veux piétiner personne. Mais alors ma chance, quand est-ce que je la saisis ?
Et tout ça se termine encore sur un manque cruel de timing.
Commentaires :
Re:
Et puis, moi, tous lesd couples qui durent autour de moi (et ça commence à faire trop crois moi) et bah ils ont tous démarrés comme ça... par un cruel manque de timing. Alors...
Re:
Ah ouais, les couples qui durent commencent par un cruel manque de timing? C'est étonnant dis-donc. J'arriverais pas à me l'expliquer...
exvag