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Le monde m'a largué
--> Il a voulu qu'on reste amis

Ecrit le 21.04.08 à 15h05
J'en ai marre, marre, marre. J'ai envie de tout envoyer en l'air en même temps que j'ai envie de pleurer. Toute la journée il y a ces larmes qui me sont restées en travers de la gorge. Un peu comme un surplus d'humidité qui ne sait pas comment s'évacuer autrement que par les yeux. J'ai mal. Je suis trop sensible. Tout m'atteint. Ca me prend au corps comme si ça voulait me soulever pour me balancer à terre de plus haut. Je suis si déçue, si déçue des gens. Moi qui continuais à croire en eux malgré les divers tracas de la vie, moi qui leur donnais des chances en pensant qu'un jour ils finiraient bien par en prendre au moins une...J'essayais de leur pardonner et de leur tendre la main en même temps mais....mais quand je vois une lueur d'espoir s'esquisser entre eux et moi, je m'envole, je reprends goût et courage, je me sens pousser des ailes et la faculté de tout réaliser. Sauf que l'espoir, c'était une fausse alerte. Et boum Dine, plus tu montes haut, plus la chute est douloureuse.

Mais j'y peux rien. J'aime les gens. Je les aime! Je veux vivre avec eux.
C’est peut-être l'histoire d'amour la plus impossible que j'ai jamais vécue.

Et l'impression de n'être pour les personnes que je fréquente qu'un simple moment de faiblesse. Je ne veux plus être un moment de faiblesse. Ni d'égarement. Putain je suis pas ça! Je suis pas une gentille petite interlocutrice d'assistance téléphonique à qui on raconte ses problèmes, on attend qu'elle les résolve afin de pouvoir raccrocher l'âme apaisée. J'ai la sensation d'être en entretien d'embauche constant, toujours à deux pas du poste. On hésite, on me fait croire jusqu'au bout, on me fait espérer, et à la fin, on rappelle pas. Ou on dit, désolée, il y avait quelqu'un de plus qualifié que vous. Mais retentez votre chance, je suis sûre qu'on vous prendra la prochaine fois.

Alors oui, je me suis rendu compte que j'en avais un, de boulot.
Titulaire de la deuxième place.
Je suis celle qu'on a envie de voir, mais qui arrive toujours à un moment ou y'a mieux à faire. Je suis celle à qui on avoue ses sentiments sur un coup de tête, pour se rétracter juste après. Je suis encore celle qui n'avait jamais fait cet effet là auparavant, mais bon, c'est pas comme si c'était suffisant pour compter. Je suis celle qui change une vie et qu'on oublie. Qu'on oublie. Tout ce que j'ai pu faire pour eux. Mais peut-être que dire merci c'était suffisant. Peut-être qu'ils ont cru ainsi se sentir totalement déresponsabilisés de cette vie parallèle à la leur qui est la mienne. Des coups de téléphone, ou des salut comment tu vas, je viens aux nouvelles, des qu'est-ce que tu fais ce soir ça fait longtemps qu'on s'est pas vu....ou alors juste d'un simple bonjour quand je suis dans leur champ d'horizon. Juste un bonjour de loin, ou encore mieux, de près, de visage à visage, d'homme à homme. D'Homme à Homme.
Mais ils n'ont pas de figure.

Alors j'ai envie de pleurer dans ces grands bâtiments où je n'ai pas ma place, dans ces grandes discussions où je ne me reconnais pas, dans cette illusion que tout va bien pour les autres. Le monde suit le cours de son existence. Mais moi, je n'arrive plus à les suivre, ni à les comprendre. Je n'arrive plus à concevoir les incohérences, les choses absurdes qui se déroulent autour de moi. Je ne parviens plus à saisir les priorités d'autrui, ni leur évolution, et ce qu'est l'idéal qu'ils se sont fixés. Le chemin qu'ils ont choisi d'emprunter. Je vois une si grande différence entre ce qu'ils me décrivent et le sol qu'ils sont en train de fouler. Alors peut-être qu'au bout du tunnel, l'image fictive s'en rapproche. Qui suis-je pour savoir. Mais qui sont-ils pour nier. Qui sont-ils pour se permettre de. D'écraser. Sélectionner. Penser à leur bonheur. Ne penser qu'à leur bonheur. Qui sont-ils pour croire qu'ils ont raison. Ne sont-ils pas....comme tout le monde? Comme moi? Alors je serais comme eux?

Et ce chemin, j'espère que tout au bout, il est aussi beau qu'ils peuvent l'affirmer.

Parce que j'en ai un peu ma claque de marcher en fermant les yeux.


Ecrit par Dine, le Mercredi 4 Juin 2008, 21:01 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

adagio
adagio
04-06-08 à 23:08

J'ai tout aimé dans ton article :)
Bon c'est un peu court comme commentaire, mais pas la peine d'épiloguer parfois non?
(en plus je sais que j'ai trop souvent tendance à laisser les mots m'emporter, alors j'essaie de restreindre).

En tout cas, moi je ne te considère pas comme un
"simple moment de faiblesse." " Ni d'égarement. "
Quand je viens te lire, c'est par envie de TE lire, de suivre tes mots, d'écouter ton rythme.

Mais il est vrai que je ne suis pas dans ta réalité quotidienne, donc difficile de comparer les situations.

Continue d'avancer en tout cas, et d'y croire, toujours, jusqu'au bout de ce chemin...
Un sourire t'y attend :)

(question annexe : quand on écrit dans la rubrique : écrire un article, cela se publie ici ou dans tes brouillons ?)



 
MangakaDine
MangakaDine
04-06-08 à 23:19

Re:

Awi écris-moi un article! Dessine-moi un mouton! Il se publie dans mes brouillons....

Mais moi j'aime bien quand les mots t'emportent, ça laisse place à plein de choses et puis, c'est toujours une nouvelle substance à lire alors je ne cracherai jamais dessus. (non, je ferai ça dans un mouchoir, proprement, ni vu ni connu)

C'est sur, tu n'es pas dans ma réalité quotidienne. J'ai l'impression que ce sont les contextes et les circonstances qui font ça. Ou alors, peut-être que je désire tellement, qu'au final j'influence un truc qui n'aurait jamais dû arriver, parce qu'alors je l'ai pensé trop fort. (hou je dis des trucs bizarres)
En tout cas merci de venir me lire. Vraiment vraiment. :)

Et puis oui, au fond de moi, j'y crois toujours, je ne peux cesser d'y croire et d'avancer. Alors en plus, si un sourire m'attend... :)

 
exvag
exvag
05-06-08 à 00:14

si tu es titulaire de la deuxieme place, moi je suis abonné à la dernière.
Je te comprends si bien cette frustration que tu décris.
Et je suis sure que tu es mieux que ça.

J'espère que l'humidité quittera tes yeux avant que les miens ne soient secs.

 
MangakaDine
MangakaDine
05-06-08 à 00:24

Re:

C'est triste ce que tu décris. :(
Les yeux humides, je ne les souhaite à personne. Et puis en même temps, les yeux trop secs, je ne les souhaite pas non plus.

Y a-t-il une place prédéfinie pour chacun? Dans ce sens là, forcément, la deuxième place ce n'est pas si mal. C'est peut-être juste une souffrance différente. Et sûrement que les premiers souffrent aussi. Ainsi que les quatrièmes, les vingt troisièmes etc. Mais alors, peut-être que tout le monde peut également être heureux à sa place, quelle qu'elle soit.

Et puis, tu sais ce qu'on dit...
Les derniers sont les premiers...

 
exvag
exvag
05-06-08 à 00:51

Re:

J'ai aussi trouvé ce que tu as écris assez triste, et je ne sais que penser du mois écoulé depuis que tu as écris ces mots. Je crois que je devrais t'avoir lu davantage et plus tôt.

Je ne crois pas qu'il y ai une place prédéfinie pour chacun, en tout cas, je ne veux pas le croire. Mais à force d'echec, on à tous des moments de doute.

Ne dis pas trop que la deuxieme place n'est pas si mal, je suis sure que tu serais très heureuse d'être à la première place ;-)

 
MangakaDine
MangakaDine
05-06-08 à 01:00

Re:

Chaque place doit avoir ses avantages et ses inconvénients, à différents niveaux. Peut-être alors que notre place n'est pas définie mais mouvante, ce qui nous ferait passer par tout un tas de problématiques et de solutions diverses au cours de notre vie. Mais si on ressent toujours la même chose. Bouarf. C'est qu'on a du buguer quelque part....

La première place....haha, ça dépend laquelle. La première place des crétines, par exemple, je ne suis pas forcément impatiente de la gravir! ;)

Reviens quand tu veux.