Ecrit le 05.07.08 à 01h15

« Je tue le temps en attendant que la vie m’inonde de sens et de joie. »
Dixit Calvin affalé devant la télé, répondant au « Tu fais quoi ? » d’Hobbes.

Je n’avais pas rêvé de Blond depuis mon coup de gueule contre mon inconscient (click !), il y a de ça deux mois et demi, donc. Et voilà qu’il ressurgit d’un coup d’un seul, par la grande porte. Qu’est-ce qu’il était beau dans ce rêve. Il avait changé. Comme si ça faisait longtemps qu’on ne s’était plus croisé et que je constatais de mes propres yeux son évolution. Il était doux et gentil, il avait sans cesse ce sourire sur les lèvres, que j’aurais presque cru qu’il était heureux de me retrouver. Il ne me repoussait pas quand je le serrais contre mon cœur, il me le rendait. Et quand j’oubliais mes affaires dans la salle de classe, il attendait. Même si ça prenait du temps, de revenir en arrière. En fait, il m’attendait à chaque fois, à chaque fois, avec le sourire. Avec son sourire, il m’emmenait avec lui, il me laissait partager les petits détails de son quotidien, son monde à lui. J’étais si heureuse d’être à ses côtés. Simplement à ses côtés. Et ne rien demander d’autre que de pouvoir être là.

Je ne sais pas si mon inconscient m’a fait une faveur. Ou si au contraire, ces deux mois n’étaient qu’un court répit. Que jusque là, j’avais bénéficié de sa pitié, mais qu’il fallait retourner au juste ordre des choses. Un ordre des choses qui équivaudrait à :
J’aime Blond. Pour Toujours.
Nianiania.

C’est NAAAAAZE !
Y’a-t-il un type derrière tout ça ? Une espèce de concepteur de rêves qui bosserait avec le tarif de nuit et qui donc gagnerait beaucoup plus que les autres ? Le mien serait alors borné... Ou sadique, au choix.
Bon, Monsieur le concepteur de rêves, je sais que jusqu’à présent t’as fait du bon boulot. Mais ça ne peut plus durer ! Je te pose un ultimatum : soit tu te débrouilles pour influencer la vie réelle, soit tu changes de disque avec tes rêves à la con ! T’as compris ?
Bon allez, dis moi qui t’emploie.
C’est Blond, c’est ça ? Il a monté sa propre multinationale ? Quel pervers, ça ne m’étonne pas de lui ! Tout ça pour rester le numéro un dans mon cœur. Il va loin.
Il va trop loin !

Moi aussi je peux me rebeller ! Innover en la matière.
J’inventerai l’influenceur de souvenirs. De ce fait, tu ne pourras plus te rappeler autre chose que mon visage. Et quand tu essayeras de penser à quelque chose de différent, tu te diras automatiquement : « C’est comme Dine… »  « Ca me fait penser qu’elle…. » « Ca l’aurait fait sourire… ». Quand tu voudras te changer les idées, tu te souviendras de nos voyages, de nos délires, de nos moments spéciaux. Alors tu n’auras plus qu’une envie, appeler le meilleur employé de ta compagnie pour qu’il s’occupe de te faire un rêve sur mesure où je n’apparaîtrais pas. Et dormir.

Nous aurions ainsi nos propres cauchemars dans deux univers opposés.
Mais bien que nos démons soient similaires, ils ne se croiseraient jamais.
Je pourrais dire que c’est la dure réalité de la vie.

Mais en fait, c’est juste moi qui t’aime trop.