Ecrit le 21.07.08 à 04h00
Peu après cela.
Je peux partir sereine dorénavant. Quitter Bologne, ce n'est plus quitter Manuel.
Plus pour toujours.
On se retrouvera. On se rejoindra tous les deux et il me sourira avec les yeux en chantant des dabedibeda et des shapatashusha. Je l'accueillerai dans ma maison et l'emmènerai visiter les rebords de mon monde. Et enfin nos deux univers ne feront plus qu'un.
Je suis d'accord. Ce sont des pensées utopistes de fin de vacances, où les gens s'en vont et se consolent en récupérant les adresses de ceux qu'ils ont aimés pour s'envoyer des futures cartes postales. M'en fous.
Manuel va venir me voir. Je le crois, parce que j'ai envie de faire confiance en ce que la vie a prévu pour moi. Elle avait déjà tout mis en oeuvre pour qu'aujourd'hui, ce soit lui. Alors.
Haha.
Je ne comprends pas pourquoi il me regarde de cette façon. Mais je ne cherche plus à comprendre, ce sont des choses qui me dépassent. Je ne suis pas encore très à l'aise avec les surprises. Je mets du temps à m'adapter. Je me dis encore...Manuel? Mais qui c'est? Pourquoi il est là?
Alors je relis mes anciens textes.
On s'est attendus un an. C'est incroyable, non? C'est un conte de fée moderne, ça y ressemble.
C'est juste que. C'était pas vraiment le moment de m'attacher à quelqu'un. J'ai perdu depuis quelques temps la fibre affective, je crois que c'est venu après les déceptions et leurs conséquences. Je voulais me terrer quelque part et faire l'anonyme. Et puis au bout d'un certain temps qu’on me tende la main en me demandant "il y a quelque chose qui ne va pas?", peut-être. Mais dis donc, ça ressemble drôlement à ce qui est en train de se passer.
Ou en fait, c'est plutôt moi qui petit à petit le relève, j'ai l'impression. Je ne sais pas si la réciproque fonctionne dans ce genre de cas. Serrer ses doigts, c'est sentir les siens qui rendent la pareille, probablement... J'ai des airs de jazz dans la tête. Ils me foutent tous Manuel en pleine tronche, dans un grand écart facial.
Ca veut rien dire.
Cette histoire ne veut rien dire. Je ne comprends toujours pas.
Mais j'ai quand même envie qu'il vienne. Se balader sur la plage, sous les lampadaires de la nuit, je veux rire avec lui. Je veux que l'on se permette de rêver ensemble.
Même si ce que l'on est en train de vivre paraît déjà inaccessible dans le présent. Il y a une chance pour que. Arf. J'ai envie d'y croire. La vie c'est un peu comme aux jeux.
100% des gagnants ont tenté leur chance.
Commentaires :
Re:
Après je serais parfois capable de pousser le vice à me poser la question sur pourquoi je me pose pas de questions. ;)
Mais bon, hein.
Prout.
Des fois il y a des instants qui ne nécessitent que de les vivre.
Re:
Re:
En pleine complication intellectuelle et mentale je dirai..
Mais c'est à peu près la même chose. Disons que ça tourne dans nos têtes. Un peu trop?
passionnee-par-les-reves