Ecrit le 04.08.08 à 10h20
J’ai l’odeur de la lessive de Manuel sur mon débardeur noir. Ca sent bon.
Ca me rappelle sa chambre, ses draps, sa peau. Va savoir pourquoi. Olfactivement, ça n’a aucun rapport.
Elle est où sa peau.
J’écoute Brad Mehldau. Juste parce que ça tournait en boucle dans sa cuisine-salon. Juste parce que c’est lui qui l’écoutait. J’en suis arrivée à ce point où il commence à réellement me manquer.
Il avait placé un papier Riservato contre ma poitrine. Riservato. J’étais à lui. Il s’inquiétait tellement. Il avait toujours peur que je ne m’enfuie, que je trouve mieux ailleurs, parce qu’il croyait naïvement qu’il n’était rien. Pas forcément rien à mes yeux. Juste, rien. Qu’il n’était rien tout court.
Surtout quand je dansais.
C’est quoi cette musique de tarés, là.
Pourquoi est-ce qu’elle me donne envie de chialer.
Reviens Manuel, s’il te plait.
Ne me laisse pas seulement avec ça.