Ecrit le 12.08.08 à 02h50

Aujourd’hui, j’ai rencontré l’homme qui allait m’assister lors de mes prises de son. Il me plait. J’ai parfois envie de me lover dans ses yeux, je ne sais même pas pourquoi. Il est drôle, attachant, un peu plus vieux, un collègue de travail, quoi.

Et merde.

Je, je m’en fous.
Le truc c’est que, peu importe où je passe, j’ai toujours l’impression qu’il sera là, que l’on va se croiser, que l’on connaît les mêmes gens, que le hasard frappe deux fois au même endroit.
J’espère toujours revoir Eden quelque part.
Et alors je bousculerais le destin à nouveau.

Je persiste à me rappeler ce sombre connard, qu’il en parviendrait presque à me manquer.
Oui, c’était lui le prochain sur la liste. C’était prévu comme ça. C’était lui qui devait balayer tous les autres, d’un simple clignement de cils. Parce qu’il aurait été, parce qu’il aurait été…
…pas un sombre connard, en tout cas.
Il aurait du tenir son rôle d’homme exceptionnellement charmant, drôle, exquis, doué et vif d’esprit. Jusqu’au bout.

Et à cause de ce putain de sale bug de planification amoureuse, je me retrouve totalement désorientée, un jour faillible, un autre dégoûtée par la créature masculine à pas savoir quoi faire sauf déconner plus fort à chaque suivante. Je crains du boudin. Je voudrais m’enterrer dans un trou pour m’empêcher de faire toutes ces bêtises. Et surtout d’aimer ça.
Mais si j’ai la tête dans la terre, je le verrai comment, l’antivirus ?
A ce qu’il parait, c’est lui qui a envoyé tous ces vers et trojans, pour qu’on ait besoin de lui. Pour qu’on le veuille, pour qu’on l’appelle.

Moi, j’aurais été capable de vivre avec tous mes virus, si ça avait été Eden.
De toute façon, effacer supprimer, c’est un truc que je ne sais pas faire.

J’avais vraiment envie que ce soit lui, vous savez.
J’aurais voulu avoir la légitimité d’en tomber amoureuse.

Mais pour ça, il faudrait qu’il rappelle.