Ecrit le 30.08.08 à 00h35
-« Ca m’avait manqué. »
Qu’il a sorti en haut des escaliers, lorsque je pointais du doigt le trou dans l’horizon et mon envie d’aller là bas pile à cet endroit.
Moi et mes lubies bizarres.
Ca lui avait manqué.
Sur les marches extérieures du dernier étage de l’immeuble, j’essaie de ne pas penser à des choses trop embarrassantes. Juste à l’instant t. Oublier l’avant, les rancunes, l’absence, les regrets. Puisque maintenant, il est là. Eden.
Ca faisait si longtemps.
J’y croyais mais j’y croyais plus. Le revoir comme ça, sans vraiment s’y attendre ou l’avoir attendu. Comment je fais ? Il y avait ces choses en moi qui voulaient se taire et sortir à la fois. J’étais totalement partagée entre moi et moi. Et du coup, je n’existais plus réellement.
Mais il a dit que ça lui avait manqué.
Et devant la grande fontaine, il a passé ses doigts dans mes cheveux. Il a accroché ses bras aux miens, dos à dos, pour s’asseoir en équilibre et rester à mes côtés encore. Il a de nouveau retenu ma main avant de traverser. Parce que c’est dangereux.
Ca l’est.
On a rattrapé deux mois en trois jours. Et le lendemain, il caressait ma nuque, d’un regard réconfortant. Je ne comprenais pas réellement ce qu’il désirait. Il était toujours avec elle. Mais le soir, avant de se retirer, il a entamé un :
-« Qui m’aime me suive. »
Et je l’ai laissé partir seul.
Je n’ai pas envie d’être une erreur de parcours ou de jugement. Surtout pas. Je vagabonde de lits en lits sans jamais trouver quelqu’un capable de dormir et simplement dormir. Sans geste de trop. Eden, il n’est pas tout seul. Alors à quoi bon m’embrouiller l’esprit. J’aurais voulu construire une amitié ou un amour. Mais pas un entre deux. Un entre moi et moi. Je ne veux pas. Ca me donne l’impression de ne pas réellement exister. Aux yeux de personne.
Non, moi ce que je voudrais….
Faut-il nécessairement vouloir quelque chose ?