Ecrit le 16.09.08 à 01h10
Depuis quelques temps, il y a un passage qui me revient régulièrement en tête.
Je suis dans une petite pièce à l’étage, j’appuie sur le bouton on du clavier numérique histoire de tester ce qu’il vaut lorsque j’entends les notes s’aligner. Ce ne sont pas les miennes.
Je n’arrive pas à jouer, je suis paralysée par ce qui vient à mes oreilles. C’est le piano du bas qui s’est mis à chanter tout seul. Je n’ose pas bouger de peur qu’il ne m’entende et s’arrête. Alors je reste immobile dans la petite pièce du haut, les mains encore en lévitation sur le clavier. Je me dis que ce guitariste de Blond est définitivement pianiste. C’est comme une révélation. Sa musique hésitante est alors claire et enfantine. Elle est touchante. Elle était lui, l’espace de quelques instants.
C’était beau.
Sans le savoir, il m’avait montré des choses incroyables sur sa personne. Même s’il en fait juste comme ça, c’était vrai, c’était doux et hors du temps. J’ai été vraiment émue ce jour là. Beaucoup plus émue qu’admirative (click !). Voilà pourquoi je me suis remise à y penser.
Il faut savoir choisir son instrument de prédilection avec précaution. Chacun a son propre langage. C’est un masque. On ne joue pas pareil si on est l’auguste ou le pierrot.
Blond c’était le piano.
J’ai eu de la chance d’être à ses côtés.
Je veux être émue encore. Je veux me laisser déborder par toutes ces réactions chimiques qui émanent de mon cœur. Je veux être comme dans les manèges de la foire. Secouée, effrayée, en sueur, à rire sans prendre le soin de respirer parce que c’est un réflexe incontrôlable. Je veux être incontrôlable. Je veux me surprendre à m’arrêter de penser.
Rom n’existe pas.
Commentaires :
Re:
J'ai quand même eu la gerbe, au final.
stupidchick