Ecrit le 26.10.08 à 21h25
Ha là là Rom, que m’as-tu fait.

Je comprends pas mal de choses, maintenant. Peut être parce que ça y est. Je l’ai eu ma deuxième impression. J’ai saisi pourquoi c’était toi et pas les autres. Pourquoi même avec ta tronche de Leprechaun tu me faisais un effet ahurissant. Et ton sourire. Je l’ai bien vu la deuxième fois qu’il n’avait rien d’exceptionnel. C’est juste parce que c’est toi. Voilà tout.

Voilà tout.

J’ai vu que j’avais avancé dans la recherche. Toi ce que t’as de plus parmi ceux qui m’ont attirée, outre la sincérité et l’honnêteté qui parfois s’en va comme une absence chez certains, c’est l’amour que tu portes aux gens. A l’humanité. Même si t’y arrives pas toujours, je le consens. Je te respecte tellement. A chaque fois un peu plus. A chaque démarche. Tes décisions elles sont. Importantes ? C’est beau, quelqu’un de sérieux malgré tout. Je l’ai compris, ne t’inquiète pas. Tu n’as pas eu besoin de me le dire avec des mots.

Seulement, j’aurais aimé que ce soit moi cette fois.

J’aurais aimé que tu m’amènes danser. A force d’en parler, de sentir ton corps transpirer de joie de bouger comme il lui plait, ta voix exaltée et timide sur le sujet oui, tu m’as donné envie. De t’observer faire ça, ça. De partager un instant avec toi ton amour de la danse. Le mien aussi, mais plus en retrait par rapport au reste. Rom, pourquoi c’est si dur de trouver quelqu’un comme toi ?

Alors j’ai pas pu m’empêcher de te le dire.

Tu t’es allongé sur le canapé en face de moi, je crois que tu étais un peu gêné. Puis ta tête couchée près de la mienne, tu m’as regardé dans les yeux et tu as du amorcer un semblant de rapprochement par l’esprit. « Tu sais, je ne sais pas être sincère avec tout le monde. » tu as alors esquissé. Oui. C’est avec moi. Parce que nos échanges sont. T’aimais pas le mot profond mais tu l’as sorti quand même. Au fond, je t’aime. Je t’aurais déjà aimé si j’avais eu le temps d’apprécier ta présence si peu imposante, si libre de me faire exister. C’est si beau avec toi. Même quand on fait rien. Même dans le silence.
Et ça me crève le cœur de devoir réaliser que c’était pas mon tour.

Je ne t’embêterai pas, promis. Je te respecte trop pour essayer de te faire flancher. Si t’es heureux comme ça, alors je ne regrette rien. Je ne serai pas déçue par cette distance de peau qui s’est imposée à nous. Même si parfois tu laissais échapper quelques phrases que tu n’osais pas répéter. Même si tes bras me faisaient de l’œil lorsque l’on cherchait les mots. Même si j’aurais attendu jusqu’à la dernière seconde que tu t’élances vers moi. Que tu me retiennes. Que tu m’avoues que j’ai un peu compté.

Alors j’aurais pu respirer un bon coup et te dire enfin.
Tu es spécial pour moi.