Ecrit le 29.10.08 à 02h05
J’ai envie d’aligner les mots, mais je ne sais pas par où commencer.
J’ai écrit une nouvelle chanson avant-hier. Elle est horriblement emplie d’un pathétisme mal placé. Et son titre, il est si honteux. Si désespéré. Je ne la montrerai pas à Rom, celle là. Je lui avais fait écouter la dernière lui étant adressée, qui porte un nom très explicite : « si tu l’as pas compris ». Je balançais quelques phrases durant la chanson mais il m’écoutait pas. Il était dedans. Super concentré. Je ne sais pas s’il a réalisé qu’elle lui était pour lui mais il s’est tu après qu’elle se soit terminée. C’était un peu bizarre.
J’aimerais lui écrire un mail. Quelque chose qui lui expliquerait où en est ma vie depuis les jours où l’on s’est quittés. On n’a absolument pas abordé le sujet de nous deux. Comme s’il n’existait pas. Comme s’il n’avait pas de raison de.
J’aimerais pouvoir lui dire d’une manière simple que même si j’attendais ses bras, c’était quand même réussi. Que j’ai un respect profond pour ce qu’il est, encore plus en vrai que par l’écrit. J’espère sincèrement qu’on pourra continuer à s’envoyer des mails comme avant. D’une manière aussi intime. J’ai envie de me dévoiler à lui parce qu’il n’y a rien à faire, il me touche. J’ai la corde sensible qu’il fait vibrer. Ce type est beau de l’intérieur. Et vous savez quoi ?
Ses mains le trahissent.
Elles sont sensibles et intelligentes. Généreuses. Bien trop grandes et élancées par rapport à sa morphologie. Il a les mains ouvertes et délicates, modelées. Et je me suis rendue compte d’une chose. Quelqu’un qui a d’aussi belles mains ne peut pas être foncièrement mauvais.
Et ses yeux.
Ca se voit tout de suite, dès qu’il est impliqué. Dès que son attention est retenue, il balance des jets d’étincelles multicolores de sa pupille. Je ne sais toujours pas de quelle couleur ils sont. C’est très variable, ça dépend des jours. Mais il a le regard vivant. Il a quelque chose dans sa façon de te regarder qui rend existant le moment présent. J’avais déjà remarqué qu’il parvenait à saisir les images, comme s’il intégrait dans sa manière de voir les choses un obturateur, un déclencheur d’appareil photo qui sans cesse fait clic, clic, clic. C’est pas tout le temps comme ça. Parfois, il y a autre chose. Quand il rit, quand il plaisante, ou bien quand il est touché. Quand il veut te dire un truc mais qu’il ne trouve pas encore les mots. Tu le sens. De plein fouet, tu comprends son état. Il a le regard qui te dit que c’est important.
C’est rare.
Enfin, de cette manière là, ça l’est.
J’ai envie de retenir toutes ces choses. Alors je les inscris en ma mémoire, tous ces petits détails insignifiants. C’est con, mais je n’aurai peut-être plus jamais l’occasion de les vérifier.
Oui je suis pessimiste.
Ca me permet d’échapper au massacre pendant un temps. Parce que c’était pas des blagues.
Dans mon cœur, c’était pas une blague. Ni un tourbillon.
Dans mon cœur, c’était proche d’une certaine délivrance.
Dommage que ce soit tombé sur lui.
Commentaires :
Re:
Bisous et fais pas trop pleurer tes yeux. ;)
Re:
Putain, j'ai tout effacé en appuyant sur la touche Actualiser alors que je voulais simplement appuyer sur la touche Italique! Ca n'a pourtant aucun rapport! Bref. Je récapitule de tête :
Ca n'a pas vraiment fini, tout comme n'a jamais vraiment commencé avec Rom.
C'est juste la distance et le manque de timing, tous ces trucs qui compliquent les histoires plus qu'il ne le faudrait.
"Des fois, quand je te lis, je me dis que tu manque vraiment de dialogue, comme si, on avait peur de te comprendre... Mais je dois être loin du compte, parce que tu restes mystérieuse..."
C'est marrant de lire ça, comment les gens peuvent m'imaginer à travers mes écrits. Il faudrait demander leur avis à ce sujet à ceux qui ont eu l'occasion de me cotoyer en vrai, je pense. Moi je ne sais pas trop qui je suis aux yeux des autres. Je sais juste que je peux être très timide parfois et complètement extravertie à d'autres. Ce doit dépendre des gens, des situations, des contextes. Je ne sais pas si ça a un rapport avec un certain état empathique mais peut-être. il y a des personnes qui me rendent muette, d'autres pipelette, folle, rêveuse, sérieuse, philosophe, fêtarde. Des fois, c'est juste une question de moment, aussi.
Manquer de dialogue, ça m'arrive. Parfois je m'enferme dans le silence, parce que je veux dire quelque chose de précis, mais que je n'y parviens pas. Du genre, une toute petite phrase qui traine un poids immense. Alors j'ai l'air conne, je fais des vas et viens incessants et des blagues pourries mais. Dans des cas comme ça. Je me sens encore plus conne que ce que j'en ai l'air.
Ca va, t'es pardonnée!
Mamzelle
C'est juste que je suis fatiguée et que mes yeux pleurent quand je regarde l'écran.
Demain, je lis cet article!
Bonne nuit :))))