Ecrit le 30.10.08 à 23h05
Rom m’a écrit un mail.
Oh, pas grand-chose, quelques lignes. Des phrases anodines, dans un style qui se rapproche de plus en plus de sa poésie. Je ne sais pas quoi en penser. Il ne dit rien. Mais c’est lui qui m’écrit. Et ce petit constat, pour moi, c’est une grande bouffée d’air à inspirer de pleins poumons. Enfin, je respire. J’avais peur que ce soit terminé pour de bon. Que sa deuxième impression à lui n’ait pas du tout été en accord avec la première, qu’il ait même pu se demander ce qu’il avait pu me trouver d’intéressant, ou de curieux, que ça le mettait mal à l’aise ou quoi que ce soit d’autre qui lui aurait fait abandonner l’envie de partager ne serait-ce que des mots avec moi.
Oui, je suis accrochée.
Même moi, je le sens. Et puis j’ai qu’à me lire. A être heureuse pour une simple série de phrases sur un écran d’ordinateur. Et pas un corps, ou un regard qui en dit long. Parce que je ne peux rien lui demander. Parce que je n’ai pas vraiment le droit d’espérer quoi que ce soit. Je sais très bien que c’est me retourner le couteau dans la plaie alors, si j’assume le fait qu’il me plaise malgré tout et que j’aie envie de continuer à y croire, je n’ai pas de raisons de me plaindre. Même s’il ne voit pas les choses dans le même sens que moi.
C’est mon choix, pas le sien ni celui des autres.
Il faut juste que ça n’ait de conséquences sur personne. Ainsi, je pourrais penser à lui sans faire de torts. Il me plait, vraiment.
Mais ça fait seulement cinq jours qu’il est parti et j’ai déjà peur d’avoir enjolivé la chose. Forcément, rien n’est simple. Nos échanges le sont, et ça me console en quelque sorte. Même si on évite les sous-entendus dorénavant. Peut-être faut-il alors préférer les non-dits aux dits-un-peu. Enfin, dans ce cas spécial de figure.
Alors bien sur, j’ai envie de me jeter sur le premier inconnu qui saura essuyer ma peine. Autant que j’aimerais m’encercler le cœur pour le lui garder bien au chaud sait-on jamais. J’ai ces deux extrêmes qui s’affrontent en moi à chaque seconde parce que je suis en équilibre. Parce que je sais sur quel pied danser mais que je ne sais pas danser. Je ne sais pas aller mieux paisiblement, même si je sais les multitudes de comment. J’ai découvert autre chose et j’aurais voulu encore fouiller. Mais on m’a refermé le coffre sur les doigts.
Ca fait mal, sauf que la douleur, c’est pas vraiment le sujet.
L’important, c’est d’avoir failli tenir entre mes mains ce que je cherchais depuis un certain bout de temps.
Commentaires :
Re:
Quel il? Le tien ou le mien?
Des fois quand même, ça me démange. Je me dis que tomber par hasard sur le blog d'un de mes amoureux serait un fantasme jouasse à réaliser. Voir un instant comment ils nous vivent, eux.
Parfois je pense et fais des choses qu'ils ne sauront, jamais. Ces trucs que l'on fait par amour. Parce qu'ils nous guident ou nous inspirent. En y repensant, je me dis que la scène vue de l'extérieur pourrait être très romantique. Mais quand un des deux n'est pas au courant, au fond, c'est comme si elle n'avait pour l'une des deux vies jamais existé.
Re:
Je parlais du "mien"... Enfin, du "mien"...
C'est frustrant de lire ces textes après. Parce que je me rends compte que quand je t'ai vu, j'en étais presque restée à Eden alors que tu étais déjà sur Rom. Pffffffff. Ou presque. Tu devrais faire un récapitulatif la prochaine fois! En temps réel... ;)
T'utilises de jolies métaphores Dine. Le coffre qui se referme sur les doigts. Tu en connais la route maintenant... N'empêche qu'à la fin, on retient le failli.
Re:
T'as qu'à me poser les bonnes questions quand tu me vois!
Le coffre qui se referme sur les doigts, c'est vraiment l'image idéale pour signifier que j'avais cru toucher du doigt un trésor vraiment précieux.
Oui, failli.
Y'a un soupçon d'échec là dedans.
Re:
Je vais m'écrire une dizaine de questions pour être prête la prochaine fois...
Un soupçon, on peut dire ça. ;)
Re:
Re:
Re:
Euh... tu s peut-être bien raison, en fait. On en reparlera. ou pas hein... :D
Oh ! Juste je pensais ça aussi il y a peu. Et peut-être même encore d'ailleurs.
Des bisous et du courage. Ah non c'est en décalé j'oublie toujours ;)
Re:
Des bisous et du courage, on en a toujours besoin!
(ça fait plaisir de te voir par ici!)
Ce que tu as écrit ! Je me prenais (prends) la tête un peu tout pareil.
Et ça fait plaisir d'avoir un peu de temps pour revenir par ici !
Re:
Oui, ça fait plaisir de te voir par ici. De te voir insuffler un peu de vie à ton Joueb aussi.
Bonnes Fetes NelBuleuse!
Oui oui. Le même depuis quatre articles je crois. Soit bien quatre mois ... Ca va devenir grave là !
Merci ! Une jolie année à toi.
Mamzelle