Ecrit le 11.12.08 à 02h20
J’écoute encore un vieux boys band à deux heures du matin.
Ca doit être ma manière à moi de palier un manque. A chacun la sienne, n’est-ce pas. J’aimerais bien vivre une superbe idylle avec un magnifique chanteur de boys band, ouais. Ou avec un danseur. Il m’a écrit celui-là, d’ailleurs. Après 25 jours d’absence, oui, je les ai comptés. Parce que j’avais que ça à faire à ce moment donné.

Il ne doit pas aller pour le mieux. J’ai l’impression que quand la vie le blase un peu, alors il se pose et prend le temps cette fois là seulement de m’écrire ce qui ne va pas. D’une manière détournée. Peut-être qu’il n’a là bas personne à qui réellement se confier. J’ai envie d’y être. De l’écouter se plaindre des heures parce que. Je l’avoue. Ses yeux sont une attraction pour moi. Parvenir à capter les étincelles à chacune de ses phrases ça en deviendrait presque ludique. Peu importe le sujet de conversation.
Il me manque.

Mais j’y pense pas tant que ça, promis.
En fait, c’est juste que tant que j’aurai pas trouvé mieux, forcément, je me tournerai vers son souvenir lors de mes jours sans. Oui, dit comme ça. Ca fait très impersonnel.
Mais c’est pas plus mal de penser de cette façon, non ?
Si je me dis, ce que je veux, ce n’est pas Rom, mais ce qu’il représente. Ses caractéristiques qui parviennent à combler mes attentes. Si j’arrive à séparer et diamétraliser les grandes lignes et les différents paramètres en cases rangées et rayons de supermarchés. Alors je n’aurai qu’à tendre la main pour choper ce qui est à ma portée. Remplir mon caddie, comme chez AdopteUnMec.Com. 

Si je parviens à rentrer dans ce schéma là de pensée, je n’aurai plus à attendre la même personne un temps indéfini et pleurer les séparations restantes. Puisque celui qui s’en va ne part pas avec l’amour mais seulement un besoin qui se remplace. Ton coca est fini ? Va en racheter. Tu pensais que ta bouteille était unique ? Que jamais plus tu ne trouverais une bouteille comme celle là, parce qu’elle avait quelque chose de plus que les autres, un petit goût d’exceptionnel. Et pourtant debout devant la rangée, alignées par dizaines, tu te rends compte qu’elles ont toutes la même forme, couleur, marque. Qu’elles s’ouvrent toutes de la même manière et sont faites des mêmes ingrédients et saveurs. Que ta bouteille, si tu la mettais au milieu de toutes ces autres, tu serais toi-même incapable de la reconnaître. Parce que, ce qui la rendait unique à ce moment là, c’était juste sa place dans ton frigo peut-être. Et son goût si différenciable des autres lorsque son liquide parcourait tes cavités digestives, c’était probablement juste que tu ne buvais rien d’autre. On ne boit jamais deux Coca à la fois. Ca n’a pas de sens. On s’en rendrait trop compte, sinon, qu’il n’y a aucune différence entre les deux.
Sérieusement, après ce genre de réflexion, on est en droit de s’exclamer…
…tout ça pour ça ?

Tous ces regrets, pleurs, cauchemars, toutes ces déceptions et attentes, tous ces espoirs placés dans…
….une bouteille de Coca ?

Ou un truc qui vaut guère mieux en matière de besoins à combler.
Non mais, pour qui pleure-t-on ?
Pourquoi pleure-t-on ?
Si l’amour n’était que désirs en chaîne, il suffirait de trouver le bon rayon à piller. Et tout ce dont on aurait à s’inquiéter, ce serait de ne pas se choper le diabète.

Ce soir, j’écoute encore du vieux boys band et je rêve de me marier avec Lee Ryan.
Il vient combler quel besoin dans l’histoire, celui là hein?

L’absurdité, sûrement.