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Après c'est maintenant
--> Je ne veux plus me contenter d'une simple moitié
Ecrit le 22.12.08 à 02h35

Les larmes de Poubelle au réveil. Depuis quand je ne l’avais plus vu pleurer ainsi? Depuis Gourou, il y a 4 ans de ça, sûrement. Alors c’est donc ça l’amour ? Un truc qui te fait oublier que demain est un autre jour, les yeux à peine ouverts. Un coup de poignard qui frappe à chaque battement de cœur. Moi ça me fait mal pour elle. Mais moi je ne peux rien y faire. Je suis juste son compagnon de lit le temps d’une soirée, elle partage sa couette et moi mon épaule si elle accepte d’y enfouir ses sanglots. Son histoire, elle est improbable. Mais j’ai depuis peu l’impression que c’est l’amour en général qui l’est plus que le reste.

C’est pour ça.
J’ai plus envie de faire les choses à moitié. Se rouler des pelles avant d’apprendre à se connaître. Ce n’est plus possible. Dans ma tête, ça résonne. Ca crie des « à quoi ça sert ? ».
A quoi ça sert, sérieux. Sinon à faire mal.
Le cul, c’est le piège. La tendresse aussi. C’est comme aller de Charybde en Scylla. On est obligé de s’attacher et de créer des situations favorables. Parce qu’on comble un désir avant tout. Peut-être. Je n’ai plus envie de me mettre avec quelqu’un en pensant « on verra bien ». J’ai compris que ça ne marchait pas comme ça. Que démarrée de la sorte, la machine ne fonctionne qu’un temps, seulement. Du court terme. Est-ce que ça nous fait réellement nous sentir bien ? Est-ce que ça nous fait réellement avancer ? Est-ce que dans ces cas précis, on n’avancerait pas plus vite seul ? Oui, seule. Ce truc que je déteste et qui me fait peur. Au fond, ça me fait encore plus peur de me tromper ou d’hésiter. Je ne veux pas d’un amour illusoire.

Il ne faut pas prendre en compte le positivisme. La question quand on parle de couple n’est pas de savoir si le verre est à moitié plein ou à moitié vide. Mais bien de savoir pourquoi il n’est rempli qu’à moitié. Hors de question d’accepter cela dorénavant. Les approximations. On ne construit pas une relation sur des approximations, tout comme on ne bâtirait pas une maison avec des mesures et un plan approximatif. Tu la veux comment ta maison ? Je la veux à peu près carrée. Non. Ca n’a pas de sens.
Alors certains répondrons toujours, un lit avec un toit pour m’abriter, c’est tout ce dont j’ai besoin. Ils ont sûrement raison. Et pour information, ils n’ont pas eu à choisir entre un verre vide et un verre plein. Ils ont juste eu l’intelligence de prendre un petit verre.

C’est pas que j’y arrive pas. J’ai été très souple et tolérante par le passé, bien plus qu’une énorme partie des gens. C’est juste qu’avec moi, ça ne fonctionne pas de cette manière. Parce qu’alors il est facile de coexister. Mais c’est un piège de plus.
Je ne mens pas quand je dis que je n’ai plus envie de jouer. De toucher ce qui attrait à la séduction. Certes je suis encore jeune, il faut que je m’amuse, blablabla. Mais chacun a son passé et ses propres expériences. Les miennes m’ont menées à ceci.

Aujourd’hui, c’est peut-être con ce que je vais dire mais quand je regarde un homme ou quand je me surprends à lui porter un certain intérêt, je fais le lien avec l’enfant que j’aimerais avoir dans un avenir lointain et s’il pourrait porter ses traits. Si je pourrais envisager ne serait-ce qu’une seconde voir un bout de moi et un bout de lui regroupé en un petit être humain. Si je me sentirais capable tous les jours d’aimer ce mélange et de le faire grandir. Parce qu’au final, de plus en plus, je me dis que c’est ça qui est important. C’est observer toutes ces choses belles en l’autre et désirer les mettre au monde une deuxième fois. Savoir si c’est pour toujours devient alors subsidiaire, appartient désormais au domaine du romantisme.
Je veux égoïstement être fière de ce que j’ai accompli et mettre toutes les chances de mon côté. Ca commence déjà par arrêter d’engendrer des débuts de relations qui ne me conviennent pas pleinement non pas à cause d’un quelconque contexte, mais à cause de la quelconque personne. De faire l’impasse sur ses défauts ou sur ce que je ressens au profit d’une certaine sécurité. Ou de continuer à me dire, ça va s’arranger. Ou de penser, c’est seulement pour un temps. Après ce sera autrement.
Après ? Après quoi.

Après c’est maintenant.

Ecrit par Dine, le Lundi 23 Février 2009, 04:05 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

stupidchick
stupidchick
23-02-09 à 09:46

refuser de s'engager à la légère c'est placer la barre très haut.
Il n'y a que les vrais romantiques qi refusent de vivre des moitiés d'histoires. (haaaaa! nan j'déconne, j'en sais rien, j'ai entendu ça dans Dr House)

bon bin...pas pu venir cette fois...je passerai plus tard...


 
MangakaDine
MangakaDine
24-02-09 à 00:25

Re:

Dr House a raison!
Dr House devrait défier Chuck Norris à l'occasion.

Bah toute façon j'ai été malade toute la semaine, tu m'aurais vue dans de beaux draps. J'ai chanté quand même mais c'était laborieux. Bon, je t'attends moi! Ramène vite ta fraise dans le sud!

Bisous zouzou.

 
May
23-02-09 à 15:33

Oh, tu sais, quand j'ai rencontré Amour, je ne voulais pas de relation stable, durable contrairement à toi. Je voulais juste me sentir vivre, rire, être libre. Je disais qu'aimer, c'était perdre sa liberté et s'enchainer à un autre. Que jamais mon bonheur ne dépendrait d'un autre.
Enfin, je demandai que la promesse d'une infinie tendresse et c'était tout. Je voulais des moments doux dans le présent.

Et puis les jours, les semaines, les mois ont passé. On est toujours ensemble. Aujourd'hui, on rêve de maison et d'enfants ensemble. Alors qu'au départ, c'était juste des jours heureux qu'on demandait.
Alors voilà, peut-être que j'ai eu de la chance, peut-être pas. Les histoires d'amour n'ont pas de règles pour commencer. Enfin je crois, j'espère.
Et puis, j'espère aussi que tu trouveras ton prince charmant.



 
MangakaDine
MangakaDine
24-02-09 à 00:20

Re:

En fait, j'étais un peu comme toi. Il me fallait pas grand chose à la base, tu vois. De la tendresse. Ou de la complicité, pour démarrer une relation. Du coup, j'étais facile à contenter. Du coup ça coulait de source. Ca durait. Des mois, quelques années. Le problème c'est ce qu'on injecte dans une relation. Si c'est juste pour passer du temps ou répondre à un besoin de tendresse, ou si avant de vouloir construire quoi que ce soit on a pris le temps d'apprendre à se connaitre et de développer l'amour. Ce que je dis c'est que cette nécessité de tendresse (par exemple) est un terrain propice à tomber amoureux, on est contenté donc disposé à être heureux donc disposé à aimer la personne qui comble nos besoins, pour peu qu'elle soit à notre goût. On pense à l'amour. Mais après. Une fois que tout est bien et sous de bonnes auspices. Mais voilà. Y'avait pas, à la base, le truc en plus. Il arrive alors un moment (bien après, après la découverte, l'excitation des premières fois ou du fait d'être avec quelqu'un...) où on se rend compte que, le besoin comblé.....qu'est-ce qu'il reste? Qu'est-ce qu'il y a d'autre? Pourquoi c'est cette personne et pas une autre? C'est parce qu'elle nous aime? C'est parce qu'on a commencé l'histoire avec elle?
J'ai remarqué que souvent, quand je commençais une histoire avec rien je la finissais avec rien.
Mes relations ont duré plus par bonne volonté que par amour, je crois. Avec du recul. Je parle de mes expériences, bien sûr. Chacun a les siennes. Mais je pense sincèrement qu'à commencer quoi que ce soit avec pas grand chose, on s'empêche soi même de vivre plus grand et plus authentique. On dit que le mieux est l'ennemi du bien. Mais merde. Merde, voilà. Je veux pouvoir tomber amoureuse avant même de me mettre avec quelqu'un. Je veux que cette personne ne soit pas là pour combler un besoin. Je veux qu'elle ne me serve à rien mais qu'elle soit indispensable, parce que c'est elle. Je ne veux plus de ces relations qui sont là juste parce qu'on a envie de vivre. Sauf que. Je suis pas super woman.
Je suis friable et fragile.

Merci d'être passée. Désolée pour mon manque d'optimisme ou d'ouverture. Enfin c'est pas vraiment le mot que je cherche. En ce moment j'ai l'impression qu'il faut de l'ambition, même en amour. Même si la vie au fond, bah elle m'écoute pas.

Bisous!

 
Art-Orange-2004
Art-Orange-2004
26-02-09 à 00:50

Secret du gré d'une initiale toujours aussi sensible,
j'ai envie de lire ton bonheur.
Tu as une âme merveilleuse et la beauté de ton caractère.
Tu as bien raison de combattre et d'être qui tu es.
Tu es une chic fille, touchante et puis bien plus encore.
Après c'est maintenant, j'adhère à cette phrase.
Bien à toi.


 
MangakaDine
MangakaDine
27-02-09 à 00:38

Re:

Merci pour tes mots toujours aussi touchants et réconfortants.
Après c'est maintenant. C'est facile à penser mais plutôt difficile à vivre au quotidien. J'ai conscience d'être peut-être un peu en décalage avec les gens qui m'entourent. Ou de ne pas poser le mot "importance" au même endroit ou sur les mêmes choses. Alors ça fait du bien de lire des phrases sympas, ou qui vont dans mon sens. Parce qu'alors je me dis....."ouf!". Un truc du style.

Merci de me lire, Eric.