Ecrit le 23.12.08 à 01h40
Je ne sais pas pourquoi j’ai à ce point toujours eu envie de faire partie du groupe. De loin, ils m’ont toujours fascinés. Ils appartenaient à ce cercle d’élites bien trop élevé pour moi. De ces gens beaux, tordus, délirants et artistes. Il y a 4 ans, j’étais un peu là par erreur, une intruse parmi la foule. Je ne savais pas quoi dire ni comment réagir, comment comprendre et être moi, j’étais pétrifiée par la timidité et la nouveauté. Aujourd’hui, ils sont tous partis plus ou moins ailleurs, les marauds. Mais quand ils reviennent, alors je renais. Je me sens à nouveau jeune et libre, capable de tout faire. C’est une sensation de droguée. Un truc trop agréable pour le laisser filer dans les mains d’un autre sans y avoir goûté encore une fois, et encore.
Ouais, je laisserai ma place pour rien au monde, je crois.
Même si je ne suis pas toujours d’accord ni dans le même état d’esprit qu’eux. Je l’aime cet endroit, peu importe lequel du moment qu’ils s’y réunissent et le font vivre à leur façon. Si particulière et décalée. J’ai envie de découvrir, encore et encore, et qu’ils me découvrent. Qu’ils apprennent à m’aimer moi aussi. Qu’ils trouvent en moi des choses à prendre.
4 ans après, ils arrivent encore à me faire rêver, les marauds. A perpétuer tous ces excellents souvenirs.
J’irai une fois de plus passer le nouvel an en leur compagnie. Cela ferait-il désormais partie de la tradition ? J’ai hâte, parce qu’on sait jamais, avec eux. Ca peut être extraordinaire, comme ça peut être catastrophique. Le tout, c’est de savoir où l’on met les pieds. C'est-à-dire nulle part. Il n’y a pas d’attache. Ils sont là, ils virevoltent, papillonnent. Moi je reluque. Je me dis, ce serait bien si j’arrivais à en attraper un ou deux.
Et puis, gentiment, on irait se poser dans un coin de feuille blanche. A écrire toutes sortes de sottises, de niaiseries ou même une histoire. Et ce serait bien. Ce serait me troubler un peu plus entre ce que je suis ici et ce que j’ai vécu par le passé. Une passerelle rejoignant plusieurs vies et regards. J’aimerais intercepter l’un d’entre eux et m’arrêter un moment. Pour discuter.
Et puis me relever et vivre les choses autrement.
Comme une nouvelle année qui commence.