Ecrit le 13.01.09 à 00h25
C’est souvent comme ça. J’ai envie de pleurer mais je ne sais pas pourquoi. Comme si je m’étais fait larguer. Mais en fait, pas vraiment. Je ne construis rien avec personne, et mes larmes ne coulent pas. Je passe des heures assise sur un canapé à maudire les gens de m’avoir emmenée là et puis après 1h du matin je me lève, je commence à attraper des percussions, à tourner, danser, me serrer, les rendre fous parce que. Je déprime tout autant, c’est juste la manière de gérer les émotions qui change. Je fais des rêves étranges. Je passe des journées entières à me poser des questions. A marcher. Sans savoir. A espérer repartir. Sans savoir. Les musiques de Rom encore inscrites en mes oreilles à chacun de mes pas. J’ai plus d’espoir particulier envers quoi ou qui que ce soit. Quand j’y pense, quand je me mets à me projeter, je m’arrête. Je fais de la musique ou je l’écoute. Et ça passe. Ca passe.
La vie ne fait que passer.
Alors il y a bien ce type auquel je n’ai pas encore trouvé de pseudonyme qui me donne envie de lui attraper la bouche et de le faire rougir. De l’enlacer et le poser contre mon cœur pour le protéger des autres et de lui-même. Je le vois s’emporter de joie pour chaque chose et mon sourire s’anime parce qu’il m’amuse, m’attendrit lui et son côté enfant. A jouer du piano tous les deux seuls dans le silence jusqu’à 5h du matin le lendemain du nouvel an. Inventer des chansons et s’extasier d’être ensemble dans la musique seulement. Me dire "toi aussi tu l’as senti, à un moment, ça nous dépassait". Oui, ça s’appelle la cohésion. On était bien. Je le suis toujours, quand il est là. Mais même s’il a beaucoup de qualités, il est aussi empreint de déjà vu dans ses mauvais côtés et je ne peux me permettre de vivre la même chose une deuxième fois. Maintenant que je sais ce que je ne veux pas, peu importe le reste. J’ai le besoin d’être dans l’exigence pour cette fois-ci.
Il y a bien ce type à l’accordéon croisé hier soir dans cette fête aux sons latinos. Je l’avais remarqué de par sa prestance et son côté espiègle que j’ai tendance à pas mal aimer. En me disant au revoir, il m’a fait une déclaration semi murmurée, sa tête contre ma tempe. Il m’avait remarquée, c’était pas la première fois. Certes. J’ai bien sur démonté ses arguments un à un, mais sa répartie d’un niveau plutôt élevé m’a intérieurement grisée, excitée à l’idée de découvrir cet esprit neuf qu’était le sien. Il a finalement réussi à prendre mon numéro et réciproquement. J’étais d’une certaine façon agréablement surprise par la tournure que prenaient les choses mais celui-là, je l’ai ensuite aperçu sur la terrasse à travers la vitre. Et j’ai compris.
Je ne veux pas me laisser amadouer par ces types qui savent juste bien se débrouiller avec les filles ou avec les mots, qui se permettent de me faire croire que je suis la seule.
Parce que.
Après ça donne des Eden. Qui me disent d’eux-mêmes voyons nous dimanche je t’envoie un message dès que je finis et qui me laissent dans le silence toute la journée et toute la nuit. Qui me laissent dans un grand vide juste parce que je croyais, oui, je croyais naïvement en ce qu’ils avaient dit. Ca suffit. Les vents et les coups foireux à répétition. J’accepte pas.
Et m’en fous si je passe pour la cinglée de service. Si je me bloque pour des choses aussi futiles que ça. Je l’ai dit. Marre des situations déjà vécues et subies un million de fois.
Ca va changer.
Oh ça oui.
Commentaires :
Alors je te souhaite plein d'espoir, parce que c'est dans les moments où on a envie de tout balancer, où on n'en peut vraiment plus à en trainer les pieds en voulant s'arrêter sur le bord du chemin, à regarder les poussières, que le chemin tourne. Et qu'on relève la tête pour voir le magnifique paysage, juste là, sous nos yeux qu'on trainait juste avant dans la poussière. Courage pour le changement.
Jamais facile mais toujours beau...
Re:
J'avais aussi lu sur ton Joueb que le coup de foudre existe. Se faire percuter comme ça en plein milieu de la ballade, l'idée est plutôt attirante. J'aimerais bien que ça m'arrive à moi aussi.
Merci pour tes mots. Des bisous lili.
Art-Orange-2004