Ecrit le 01.03.09 à 21h2
Ha là là, Blues. Aujourd’hui était horrible. Une semaine. J’ai l’impression que ça fait mille ans, et il ne revient peut-être pas avant le 7 mars… Quand j’y réfléchis, je me dis que depuis 3 mois, je n’ai pas encore résisté autant de temps sans me débrouiller d’une manière ou d’une autre à croiser mon chemin avec le sien. Je me rappelle, lors de mon voyage sur Grenoble avec Poubelle, il lui avait laissé un message pour l’engueuler qu’on ne lui ait pas donné de nouvelles, qu’on ne l’ait pas rassuré avec des phrases comme « le trajet s’est bien déroulé » ou « on est encore en vie » alors qu’on l’avait quitté il n’y a même pas un jour peut-être. Il s’inquiétait. C’était juste après cette nuit si spéciale dans la maison vide de sa grand-mère, lui et moi réveillés à une heure du matin le lendemain du jour de l’an, et jouer sur les touches du clavier, et chanter jusqu’à plus d’heure. Il avait les accords, moi la mélodie sur ce piano droit qui sonnait joliment faux et cette chanson qui est née de nous deux je la trouvais magique. Elle me faisait des fourmis dans les bras. Elle avait un air si…naïf. Naïf et plein d’espoir.
Blues putain, je suis trop conne. Tu dis que t’as l’impression de ne pas me mériter. Mais tu déconnes. T’hallucines. Tu sais pas. Tu sais pas à quel point je suis bidon pour certaines choses. Et puis si tu savais, j’aurais trop peur. Tu vois, il me faut des claques dans la gueule à moi aussi. Pour comprendre que y’a personne d’autre. Pour me rendre compte que je fais de la merde, pour rien. De la merde totalement inutile. Parfois c’est comme un mauvais réflexe. Je me sens presque obligée de rendre la pareille. On insiste mais je ne résiste pas bien longtemps. Alors je fais des gestes machinaux et sans envie, comme pour me débarrasser de cette espèce de désir orienté dans ma direction. Je me dis, peut-être que c’est juste un fantasme éphémère. Peut-être qu’après alors, ils me lâcheront la grappe, ils pourront passer à une autre. Rompre ce lien fictif. Parce que pour moi c’est rien. C’est uniquement toi associé à mon désir. Toi seul. Je m’en rends compte quand des bras enlacent ma taille, mon regard se pose vers nulle part et attend que ça passe. Attend que tu reviennes.
On a beau essayer de me tenter, je me défile par l’esprit. Le corps lui reste à sa place. C’est mon gros défaut. Je ne sais pas imposer mon non, alors il ressemble plus ou moins à un oui. Ma foi. Prendre la bagnole à 5 heures du matin et monter au sommet des calanques avec des croissants et des sacs de couchage, je trouve l’idée plutôt alléchante. Faut-elle qu’elle soit forcément liée à une tentative de séduction, un contrat implicite de soumission. Tu as accepté de monter dans la bagnole, t’as signé alors. Blues reviens. Toi t’es pas comme ça. Toi tu m’emmènes où je veux, tu réponds à tous mes caprices juste pour le plaisir de faire des trucs marrants et pas commodes. Toi t’as pas tous ces machins derrière la tête. Ils sont bien devant à la vue de tous. Tes envies tu me les imposes pas. Tu les partages. Blues, je me sens si désolée de ce que je fais. De ce qu’ils veulent faire.
C’est quand je leur demande s’ils se rendent compte qu’ils ne me font aucun effet. S’ils réalisent bien que je suis déjà avec quelqu’un, quelqu’un qu’ils connaissent et apprécient. Si ça ne leur pose pas de problème de cas de conscience. Et s’ils savent ce qu’est le respect. Et pourquoi malgré tout ça, on est encore dans cette position.
Quand j’entends la plupart des réponses, j’ai juste plus envie de parler. Me taire et les laisser dans leur lubie obsédante. Pourvu que ça passe vite. Pourvu qu’ils se lassent et m’abandonnent dans un coin de leur cerveau qui sert plus à grand-chose.
Mais pas toi, Blues.
Pardonne moi mes faiblesses, je voudrais la prochaine fois repérer les histoires foireuses et ne pas avoir envie de les commencer. Mais je sais qu’en fait, tu t’en fous un peu de tout ça. C’est superflu. T’as peut-être raison. Je comprends alors le poids de tes erreurs passées. Il pèse finalement moins lourd que ce que j’avais imaginé tu sais. Ca me rassure. Même si je me sens con. J’aurais pu l’éviter. J’aurais pu faire davantage attention.
L’avantage, s’il y en a un. C’est que j’ai percuté. Les autres j’en ai rien à cirer. Les autres n’existent pas. Lévitent autour de ta personne. S’il y a quelqu’un pour qui je ressens ça ne peut être aujourd’hui personne d’autre. Et si ce n’est toi. Alors ce n’est rien. Rien du tout. Comme anesthésiée du papillonnage. Tu saisis ? Quand je visualise un geste tendre, il vient de tes doigts, de ta bouche. Quand je m’imagine quelqu’un à faire soupirer, j’entends ton souffle, ta voix. C’est ta peau contre la mienne. Ce n’est plus que ça.
Ca renvoie à quelque chose de lointainement unique.
Et pour moi, c’est un peu de magie qui renaît.
Commentaires :
Re:
Merci d'être passée justaimer!
Des bisous.
Re:
C'est vrai, on n'a pas autant de temps qu'on crois pour faire ce qui est réellement important. En fait, on peut passer sa vie à coté de ce qui est important, juste parce qu'on se dis plus tard, juste parce qu'on cède à la tentation, juste parce qu'on n'a pas envie de se prendre trop la tete, juste par flegme, juste parce que c'est plus facile, juste parce qu'on est entrainé dans un rythme fou... sans prendre ce temps indispensable de recul, de se poser, loin de tout, loin de sa vie, et de la regarder. Seulement alors, on peut voir tout le beau, et tout ce qui a fais mal, on peut voir d'où on vient, et où on veut aller, on peut voir les couleurs qu'on veut mettre sur notre toile, avec toutes notre palette de couleurs à notre disposition. Il suffit de faire avec les couleurs qu'on a. De choisir ce qu'on sent qui est beau. Des couleurs chaudes, du jaune, du rouge, pour l'amour, l'amitié, la chaleur, des couleurs durables, qui ne passe pas, pas éphémère, le violet du respect, le vert de l'espérance, le bleu de la confiance.. Parfois, ya des loupé, ya un trait de travers, des couleurs qui ne vont pas ensemble. Mais alors il faut continuer, et croire qu'on fera de plus en plus de beau, et croire que l'amour sera le plus fort.Et croire à ses rêves. Et faire de notre vie une toile de couleur, belle, unique. A notre image.
Parce qu'on aimerait.
Re:
Je me suis souvent dit ou posé la question : mais qu'est-ce qu'on attend? Parfois on a un rêve, quelque chose qui nous tient à coeur. Et c'est comme si on se disait, il faut vivre sa vie d'abord et on verra ensuite. Mais alors est-ce que c'est ça vivre? C'est quoi vivre? C'est pas plutôt faire ce que l'on croit important? J'essaie petit à petit de ne plus attendre, ou disons de minimiser ces temps d'attente. Et tant pis si je me construis pas un futur confortable. Le futur j'en ai peut-être pas qui sait, qui sait si je serai là encore demain. J'essaie de l'être aujourd'hui déjà. Et c'est pas ce qu'il y a de plus facile.
Mener sa vie et pas celle des autres. La mener comme on croit juste de le faire. Alors on suit notre propre rythme à l'intérieur de tout cet engrenage qu'est le reste. C'est important je pense de comprendre ce que l'on est et où l'on se place, d'agir avec ces paramètres. D'avoir conscience de toutes les couleurs qui nous entourent et des couleurs que l'on possède. Des nuances. De la teinte précise que l'on aimerait parvenir à atteindre et la visualiser. Et c'est pas grave si finalement on ne parvient pas à la rendre à l'identique, comme dans notre cerveau. Ce sera notre teinte à nous. Unique.
Ou pas. Il y a tellement de teintes mais tellement d'êtres aussi. Et tellement de chemins particuliers.
Re:
Dine a la particularité d'être artiste et, comme Justaimer, d'être particulièrement sensible -sensible à "la valeur esprit".
Justaimer est déjà sur "le chemin" qui s'appelle Jésus.
Dine est en route, elle est peut-être sur les chemins, ou sur un chemin (peu importe lequel), qui mène sur "le chemin" où chemine déjà Justaimer (et où je chemine moi-même).
Re:
C'est vrai que je n'en parle pas ici. Parce qu'il est particulier. Et personnel.
Mais je vais bien quelque part, forcément.
Re:
Mais je vous laisse toutes les deux, je trouve que vous avez chacune une maturité exemplaire !
Re:
Après, que ce soit un bon ou un mauvais chemin, ce n'est certainement pas à nous de juger.
Re:
C'est juste pour la réflexion. Très bonne continuation avec le bleu !
Re:
Merci pour ces paroles. J'aime bien ta phrase. "Et c'est pas grave si finalement on ne parvient pas à la rendre à l'identique, comme dans notre cerveau. Ce sera notre teinte à nous. Unique". Qu'est ce qu'on attend? Est ce universel? ou personnel? Je ne sait pas. Je crois que c'est un peu les deux. D'un coté, je pense qu'on veut tous le bonheur et etre aimé. Ca, c'est universel. Les moyens d'y arriver sont très personnels. Pour certains, ça passera par la gloire, la puissance, avoir un bon boulot, réussir socialement. D'autres par le fait de rencontrer des gens et de se faire des amis, d'échanger leur talents, d'aimer, de retransmettre, de construire une famille. D'autres recherchent le bonheur dans de grands rêves, faire le tour du monde, ou autre. D'autres encore s'aperçoivent que le bonheur est à gouter chaque jour dans les petites choses de la vie, se savoure à chaque instant, et se construit dans l'amitié partagé. Je crois que je fais partie de ces derniers, en plus d'être habités par de grands reves, comme celui de rendre le max de gens heureux, de faire de ce monde un monde plus beau, plus juste, plus aimant, de devenir une artiste, de construire une famille.
Tu sais, je crois que je l'aime. Mon prince. Je sais pas pourquoi je te dis ça, tout de suite, maintenant. Mais je crois. Et tu sais, ça me rempli d'un bonheur immense et d'un coté ça fais byzarre. Je n'avais jamais imaginer la vie à deux, avant. Ca fais du vide. Que je ne maitrise pas. J'aime bien me laisser mener au gré du vent, mais là je ne suis plus toute seule. Je me laisserai quand meme mener. Mais autrement, différemment. Ca n'en sera que plus beau. Mais quelque part, ça me fais peur. Un peu. Mon tableau de vie se rempli de d'autres couleurs, et si une part du tableau est la mienne strictement, une autre se dessinera à travers nos deux vies, à travers notre amour, et ce sera à nous d'en faire une explosion de couleur. Ca change les donnes. D'un coup. La vie nous déroute et nous mène la où on ne s'y attend pas. Alors toujours se repositionner au sein de cet "engrenage qu'est le reste", oui, ça me parait essentiel.
Eh, tu sais que bientot je pars en Angleterre? hihi, c'est trop bien, c'est la 1ere fois!! Bon, j'arrête de te déballer toute ma vie et de t'inonder de mes messages ^^ .
Bisous à toi. Avec de l'espérance pour les questions qui nous habitent. La vie est surprenante, mais souvent belle. Et chaque rocher grimpé nous mène plus haut.
Re:
C'est comme si un jour dans une cour de récré quelqu'un avait sorti "quoi, le Schmurp? Tu sais pas ce que c'est le Schmurp? T'es craignos!" pour rire, pour se foutre de la gueule des gens. Mais finalement sa phrase avait fait le tour des classes et des élèves s'étaient mis à s'écrier pour ne pas passer pour des débiles "sisi, je sais ce que c'est moi le Schmurp, moi je l'ai! c'est un truc trop terrible trop cool de la balle qui tue!" et que du coup tout le monde s'était mis en tête d'avoir le Schmurp pour être dans le mouv alors qu'en fait. Bah en fait c'est juste une blague d'un pauvre gars qui voulait être drôle pendant cinq minutes. C'est tout.
Je suis contente pour toi et ton Prince, même si on se connait pas.
Et tu sais ce que donne une explosition de couleurs? La naissance d'une nouvelle petite toile.
(ouah c'que c'est niais)
Etre à deux, c'est un peu ressentir le double de d'habitude j'ai remarqué. Y'a l'autre qui s'ajoute, s'insère en nous et c'est comment on gère la chose et ce qu'on en fait qui déterminera si ça marchera ou non. Quand on dit qu'un tel est pas fait pour nous, c'est peut-être juste qu'il rentre pas bien dans notre moule, qu'il se mélange pas bien à notre être et ça provoque des désaccords dans l'échange, tu sais, y'en a un qui est plus lourd que l'autre et du coup on peut pas porter plus que son poids une deuxième fois. Ce que j'essaie de dire c'est que. C'est bien de trouver quelqu'un en accord avec notre propre "poids". Je crois.
Tu pars en Angleterre en voyage ou pour tes études? D'ailleurs, t'as quel âge? T'es plus jeune que moi non?
Re:
Re:
c'était moi. fausse manip'. Je disais donc que tes mots viennent de m'éclairer par rapport au fait que c'est à cause de ce "poids" que j'avais dis non, à l'époque, à cet ami. Je sentais son poid plus lourd que le mien et que nos couleurs n'étaient pas faites pour s'harmoniser. Que ce serait pas d'égal à égal. Du vrai amour de gens debout. J'étais plus dans l'aide avec lui. Pourtant on était complice et entre nous une belle amitié. Mais je ne le sentais pas, sans raison, juste comme ça. Juste comme maintenant, je "sens" que c'est autrement. Mon coeur ne me trompe pas.
Trop chou la ptite toile!!^^ Oui, c'est vrai, c'est dans la logique de l'amour. Ne mélanger les couleurs pour donner une nouvelle petite toile, qui peindra avec ces couleurs et avec les siennes propres une nouvelle vie.
C'est vrai qu'on peut croire que le bonheur est le Schmurp, le fait d'être comme tout le monde, à la mode, in, dans le mouv', et que c'est comme ça que l'on sera heureux.
Je pars juste voir mon frère qui est parti là bas pour ses études. Je vais découvrir un nouveau pays à visage humain, au travers des visages amis, des sourires, du réseau social de mon frère, des fetes, des bals, et des visites à travers la ville, au pays d'Harry Potter à Oxford, et à Londres aussi. Ca va etre bon. J'ai hate :-D. L'aventure comme je l'aime, avec mes 2 frères avec lesquels je m'entends si bien. ca ne pouvait pas etre mieux. :-D
Re:
Je te souhaite un bon voyage en Angleterre, en tout cas. De la manière dont tu le décris, tu ne pourras que t'éclater!
Et puis, pour répondre à ta question, j'ai 22 ans.
Re:
C'était Blues se grillant une clope sur un balcon d'Alexandrie. Admire ses bretelles de clodo en contre jour. Observe aussi l'incroyable non symétrie du plan photographié. J'ai testé pour vous, je l'ai retournée dans tous les sens, y'a un truc qui est pas droit et je sais pas vraiment lequel.
Re:
Sinon, j'adore les bretelles.
Re:
Mais je pense que c'est à cause des maisons d'Alexandrie qui sont construites en bais à l'arrache. Du coup ça fausse les lignes de fuite!
Moi aussi je kiffe les bretelles. Je trouve ça sexy!
justaimer