Ecrit le 03.03.09 à 14h15
Déjà le 3 mars. Oui, je compte les jours. Son silence, je ne peux pas lui en vouloir, sans argent dans un pays étranger, je ne vois pas ce qu’il pourrait faire contre. En même temps je m’inquiète, normal. Qu’est-ce qui peut arriver là-bas ? Et lui, s’il revenait changé ? Il passe si vite d’une chose à une autre, tellement bouillonnant, tourbillonnant. Peut-être qu’il est revenu sur ses envies, que je ne lui suis plus vraiment indispensable. Ou alors, peut-être a-t-il tranché. Qu’il sait enfin ce qu’il est. Et que je corresponds pas. Oui, j’ai peur. Je veux encore continuer. C’est si récent, sur le fil. Fragile. Je ne peux que laisser faire.
J’ai rêvé de lui cette nuit. On était plein sur cette espèce d’îlot géant en béton armé au milieu de la mer. Il était de retour d’Allemagne avec cette/ce garçon/fille au genre indéterminé. Un peu comme lui. Il passait sa main dans ses cheveux. Et quand il a vu que je l’observais, il est venu me rassurer. Il m’a serré dans ses bras et d’un coup. Fffiouuu. Y’a tout qui s’est envolé. J’ai senti mon poids se diviser par deux lors de l’étreinte. Totalement libératrice. Il était dans mes bras, ça faisait si longtemps. J’ai senti l’importance de sa présence à partir de cet instant chimérique. Dans ce rêve il me disait que cette amie fille/garçon repartait par le dernier bateau de 18h15 sur la terre ferme alors il voulait profiter jusque là d’être avec lui/elle. Alors je l’ai cru. Je me suis baladée seule en attendant, j’ai fait le tour de l’îlot, des grillages, j’ai pris des photos de la mer, des gens, des couleurs qui viraient au violet foncé et la nuit noire bientôt. Oui, il était bien 18 heures passées maintenant, et elle/il était toujours là, ayant finalement décidé de rester. Mon cœur se crispait, parce qu’il restait avec elle/lui et que. Ca faisait si longtemps pourtant que je ne l’avais pas vu. J’arpentais les différents étages du complexe, participais aux activités, loisirs et puis à un moment, je me suis enfermée dans une pièce isolée des autres, et j’ai dansé. De la danse classique contemporaine. Ca me faisait énormément de bien, ça extirpait petit à petit cette envie de pleurer coincée au travers de ma gorge.
Le rêve ensuite continue. J’ai pas envie de le raconter.
Il retranscrit mon anxiété. Mais.
Blues. J’en peux plus, reviens. C’est dur, un type aussi libre que toi, j’ai du mal à gérer. Quand t’es pas dans le coin, je m’imagine le pire, ou des trucs encore plus débiles. Je m’imagine le tout début de notre histoire, où tu faisais vraiment n’importe quoi. Parce que t’étais perdu. Parce que j’ai perturbé ton quotidien de gars qui ne fait que survoler. En règle générale. Pourtant ce qui sort de nous…c’est pas comme ça, je te jure. Il suffit que l’on se serre dans les bras je le sais. Tu me dis la même chose. A l’intérieur de ton ventre ça se retourne, n’est-ce pas ? Tu t’en rappelles ? N’oublie pas cette sensation. Elle m’est précieuse tu sais. Elle me prouve qu’on est deux êtres particuliers l’un envers l’autre. On est pas mariés, certes. On ne se doit rien. Mais si seulement on pouvait se le donner naturellement. Comme une évidence, sans que l’on n’ait rien à demander. La ville depuis que tu es parti est belle et se réchauffe. Je sors et le soleil tape mon visage, me souffle à l’oreille certaines idées qui t’incorporent. Je voudrais pouvoir profiter avec toi de ce temps agréable. Alors, ne t’en vas pas trop longtemps s’il te plait. J’ai peur que la pluie revienne.
Oui, je t’attends.
Toi aussi, tu le ressens ce manque ?
Commentaires :
Il est des sensations que tu décris, qui m'effleurent et me rappellent que ma situation est similaire.
Re: Il est des sensations que tu décris, qui m'effleurent et me rappellent que ma situation est similaire.
Oui.
En fait, ce qui manque à ce genre de liberté, c'est la confiance. Si on fait confiance alors tout est bien plus léger et la dépendance s'en va. Pas la liberté.
Je te soutiens! (même si ça veut rien dire, dit comme ça)
Et bon courage pour ton Joueb!
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