Ecrit le 08.03.09 à 23h10
Deux semaines. Huit jours sans nouvelles. J’ai l’air pathétique comme ça. Même si je ne le montre à personne. De toutes façons, je n’ai personne à qui montrer quoi que ce soit, ils sont tous en vacances. La solitude me liquéfierait presque. Sauf que, ça va, je me défends bien. J’occupe convenablement mes journées et je savoure mon temps libre en pensant à ce qui m’attend quand ils vont revenir, tous là, autant qu’ils sont.
Je rêve de Blues ces temps-ci, toujours le même geste. Je le serre dans mes bras. Je ressens alors un grand amour libérateur, un soulagement lorsque l’on s’étreint de toutes nos forces. Hey, je sais pas pourquoi. M’enfin, je m’en doute…
C’est peut-être finalement la première chose que je ferai lorsque je l’aurai en face de moi. A force de l’avoir rêvé, ma foi. Je crains hélas de ne pas récolter la même réaction, le même sourire. Parce que Blues, j’en sais fichtrement rien.
Les jours s’éloignent et je me sens de moins en moins sure. De ce qu’il y avait entre nous, et si ça a vraiment existé. C’était si jeune. Un mois et des poussières. Partir deux semaines au milieu ça remet un peu les compteurs à zéro de l’histoire. Je ne sais déjà pas pourquoi réellement ça a pu se faire. C’était. Un bug dans la matrice, peut-être. Une seconde d’inattention. Un couple improbable.
J’aime bien ce mot, improbable.
Si c’était à refaire du tout début, je serais totalement perdue et désorientée. Le séduire ? Comment j’ai fait ? Les quelques tentatives d’abordage avaient été d’effroyables échecs.
Non, je crois que si j’avais eu une maigre chance, c’aurait été à ne rien faire. Rester excessivement moi-même, sans artifice. Allez comprendre ses critères, à Blues. Mais même si je ne les saisis toujours pas, ils ont peut-être plus de valeur que le reste. De consistance. Je ne me plaindrai pas de ne pas avoir à sortir l’attirail classique de la guerrière séductrice, combattante ou sournoise, féline et insidieuse. Ce sont toujours les mêmes procédés de confrontation homme-femme. Vous en avez pas marre vous, de retrouver les mêmes schémas et rejouer les mêmes rôles ? Si au moins on jouait le sien et pas celui d’un autre. Si le réflexe le plus accessible était d’être honnête et sincère, proche de ce que l’on est véritablement. Je veux bien.
C’est comme si, malgré tout, j’avais un peu évolué. Malgré les situations puériles, les émotions instables et réactions primitives, il y avait autre chose.
Je suis heureuse de ne pas me retrouver piégée une nouvelle fois dans un air de déjà-vu.
Commentaires :
Re:
Moi je dis, la solution. Un bon chien qui t'aime tel que tu es tant que tu lui donnes à manger et que tu le sors faire sa crotte du midi. XD
ninoutita