Ecrit le 15.03.09 à 18h40
(la suite de ça)
Au dos de la page, on pouvait voir des indications de pliage un peu biscornues. Si on les suivait et qu’ensuite on retournait la lettre, une phrase s’inscrivait au creux d’une forme en flèche. Une nouvelle phrase. D’accord, tout ce charabia, c’était dans ce but. Je comprends un peu mieux maintenant.

C’était hier, vers les 6 ou 7 heures du matin. J’ai ouvert les yeux et il était là, avec un grand sourire. J’avais laissé la porte ouverte pour ne pas qu’il réveille toute la maisonnée en sonnant si tôt et je l’avais attendue affalée sur le canapé. Bien sûr, au bout d’un moment, je m’étais assoupie. J’étais rentrée par le premier bus du matin, après avoir fêté la réussite de mon concert et anniversaire par la même occasion, c’était une chouette soirée. Le revoir après bientôt 3 semaines d’absence c’était un peu la cerise sur le gâteau. D’anniv, bien sûr.

La première chose que j’ai faite a été évidemment de le serrer dans mes bras, comme je me l’étais promis.

Et puis voilà, j’ai même pas l’impression qu’il soit réellement parti en vrai. Il est là, il est vraiment là. Pas à moitié. Rien n’a changé. Evolué peut-être. Tant mieux, je suis si heureuse. Petit à petit je me rappelle certaines sensations. Il a de très belles formes sous mes doigts. Des courbes qui ne se dessinent que par le toucher. Si j’étais aveugle, je le trouverai sûrement plus que magnifique. Mais je n’ai pas besoin d’aller aussi loin, il suffit que je ferme les yeux. Il est. Ha là là. Y’a toute cette tendresse qui déborde de moi. Et j’ai envie de remercier la terre entière. Lorsque j’entends sa voix flancher quand il me dit "je ne te lâche plus", en me retenant dans ses bras. C’est fou à quel point il peut devenir un homme quand on est tous les deux. Bien plus qu’avec les autres. Il est touchant. Il est encore beaucoup de choses que j’aimerais découvrir.

Et ses amis d’enfance qui s’exclament que c’est la première fois qu’il retient un numéro de téléphone par cœur. D’un coup je me dis que c’est pas des blagues. Que c’est peut-être vraiment réciproque. Vraiment spécial de chaque côté. J’avais peur de retomber dans du surfait, d’avoir des flashs de relations passées et des solutions préétablies pour chaque situation existante. Mais en fait, j’essaie de creuser un peu mes souvenirs et il n’en est rien. C’est bel et bien un autre homme et une nouvelle histoire. Un truc qui m’étonne de par son imprévisibilité. J’ai envie de souffler de soulagement. Celui là, je ne sais pas pourquoi je l’ai choisi. J’en saute au plafond de joie ! Parce que ça veut dire que de nouveaux besoins se sont ouverts en moi. Que j’ai dépassé quelque chose. Que je suis de nouveau prête à avoir envie.

Blues certes, je ne sais pas pourquoi je l’ai choisi.
J’ai pourtant l’impression d’avoir finalement fait le bon choix.