Ecrit le 25.04.09 à 01h40
Blues. Je suis dans un rêve je crois. C’est quand tu me sors certaines de tes phrases qui sonnent comme un appel à l’éveil, un peu incongrues. Tu sais, d’un coup tu te dis, je ne comprends pas le sens mais je sens que c’est important pour quand j’aurai ouvert les yeux. Les situations, pareil. Je les vis tout en pensant, y’a quelque chose qui cloche. Tout est à sa place mais rien ne se ressemble. Les sensations ont un goût extraterrestre. Si fort mais impalpable, comme chaque instant passé à tes côtés. J’ai peur de me réveiller un jour et me dire. Ah, zut, c’était ça la réalité. C’était ça et toi et moi juste trop beau pour exister vraiment.
En ce moment même tu cours dans les ruelles afin de me retrouver. Je ne sais pas dans combien de temps tu seras là. Une heure…si tu cours vite. Mais qu’est-ce qui t’as pris ? Faire une telle chose pour moi, c’est démesuré. C’est pourtant ce que j’ai secrètement toujours attendu de quelqu’un. Qu’il se déplace pour moi. Qu’il déplace, bien d’autres choses.
Comment en parler autour de soi ? Comment parvenir à faire comprendre ce qui se trame en chacun de nous deux ? Tu as honte de ce que tu déploies, n’est-ce pas ? Ca ne t’empêche pas de partir au beau milieu de cette soirée d’amis et de marcher dans ma direction parce qu’à un moment donné tu t’es demandé ce que tu foutais là. Même s’il fallait ne pas en voir le bout durant un long moment, même si en réalité on s’était quitté seulement quelques heures plus tôt.
Aujourd’hui tu m’as dit en me serrant contre toi que tu ne voulais pas d’air entre nous, que même celui-là tu le trouvais de trop. Tu ne m’étouffes pas tu sais. Tu peux me serrer autant que tu veux, l’air est tout autour il nous enveloppe. J’en suis pas privée, au contraire. Plus je t’ai contre, plus je respire, je soupire et le temps s’arrête. Je peux contempler. Je me sens libre. C’est parce que tu m’aimes et ne souhaites pas me posséder. Tu prends ce que je te donne. Tu prends mes baisers, mes caprices, mes secrets, mes intimes convictions. Tu prends ton temps. Tu me laisses le mien. Tu es immatériel. Tu es comme un mirage. Ce qu’on aimerait voir ou avoir, mais c’est une illusion. Ca ne peut pas être vrai. Blues, c’est trop comme j’ai pu le rêver.
Tiens, tu es à ma porte.
Commentaires :
Re:
Waw. Que de mots touchants. Je suis sans mots moi aussi.
Ca m'impressionne qu'on puisse relire un de mes textes plusieurs fois. A vrai dire j'ai un peu du mal à y croire. Tu m'épates. Et puis c'est beau ce que tu dis. En plus tu me le dis à moi, la chance.
Zouzou.
ecilora
Cà te réussit Dine le bonheur. je crois que tu ne m'a jamais laissé autant. Si souvent sans mots. Cà fait six fois que je le lis celui-ci. Et je crois que je ne m'en lasse pas.
BzOo