Ecrit le 09.05.09 à 09h10
A la suite de ça, ça et ça.
Tes yeux plein de larmes à l’aéroport. Tu ne m’avais pas menti ce jour là, lorsque tu m’avais avoué que plus jeune t’avais la larme facile. J’aurais bien aimé te voir pleurer, voir ton visage sensible se métamorphoser, j’avais lancé.
-"T’as qu’à partir."
Tu m’as répondu.
Tu avais raison.
C’était une déchirure, on était chacun d’un côté de la barrière dans ce brouhaha immense, les gens qui crient, les valises qui se bousculent et tes larmes. On n’avait pas le droit de s’embrasser mais tant pis, c’était trop dur. Trop dur de devoir te laisser avec juste un sourire et rien d’autre. Blues. J’ai encore ces images de ton expression lors de mon départ, c’est la dernière vision que j’ai de toi, je m’en veux, de te rendre si triste et puis en même temps je suis émue, tu comprends, je trouve ça tellement beau. Tellement….extraterrestre. Ce que tu ressens à mon égard, ce que j’éprouve pour ton être entier, ces dix jours c’était le paradis, fort, trop fort, ça explosait de tous côtés mais de bonheur, d’extase. Comme on s’est mis à nu ces matins là. J’en reviens toujours pas. Tu étais incroyablement magnifique, tu étais à moi. Mais en fait non, tu étais à nous, y’avait le même pourcentage dans le mélange. Dans les caresses et les déclarations. Tu me mènes plus loin. Tu me fais encore découvrir des parts de moi insoupçonnées. Des cadeaux. Tu me rends mieux qu’avant. Tu me rends aimante et ouverte. Qu’est-ce que c’est que ce binz. Je t’aime trop tu entends. C’est trop tout ça. Alors quoi, ce doit forcément être tout noir ou tout blanc, sans nuance ? Parce que là c’est blanc, vraiment blanc. Empli de lumière.
Il y a chacun de ces efforts soudainement récompensés. J’ai plus l’impression d’être embourbée dans cette même rengaine plaidant la souffrance pour seul amour, dans ce cycle infernal des relations instables. J’avance. On me porterait presque. Peut-être même que je vogue, qui sait. Je voudrais lui rendre en mille tout ce qu’il me donne.