Ecrit le 29.05.09 à 00h25
Quand il s’en va, il y a quelque chose qui part avec lui. Une part de bonheur ou une partie de moi, je ne sais pas vraiment. La question qu’il a pas mal répétée aujourd’hui c’était. C’était comment avant ? Ca fait 5 mois que l’on se connaît mais avant, tu faisais quoi ? 5 mois dans 22 années de vie, c’est pas grand-chose. C’est même presque rien. Alors le reste du temps Dine, tu l’as remplie comment ta vie ?
Je ne me souviens plus.
Ca m’a l’air d’une réminiscence lointaine, mes journées sans lui. Non Blues, tu ne viens rien remplacer.
«Dans le cas de M. j'avais besoin de quelqu'un et elle est arrivée. Dans ton cas tu es arrivée et j'ai eu besoin de toi.»
C’est une amie de Joueb qui une fois m’a dit cela. Je trouve cette phrase belle dans son sens.
Aujourd’hui je n’ai plus idée de ce que je cherchais en toi. Si on me demandait, je répondrais que je n’avais besoin de rien à cette époque. Mais c’est sûrement un mensonge. Un amas de tout un tas de trucs. Je devais avoir besoin de tendresse. Je devais probablement me sentir seule. Avoir envie de me blottir contre quelqu’un lors des nuits noires. J’avais peut-être même envie qu’on m’aime.
Tu vois, en fait, peut-être que tu m’as trop remplie. Trop comblée. J’avais des désirs de jeune fille qui attend juste qu’on la regarde un peu. Ca aurait dû passer. Mais ça a grandi. Ca a fait le chemin inverse. C’en est devenu si fort et oppressant que quand tu viens à partir mon monde alors s’écroule. Comme s’il s’était construit sur ton dos ou sur le sommet de ton crâne. Je repose sur toi c’est un fait. L’autre chose, c’est que je ne sais plus comment c’était. Cinq mois auparavant.
Je n’ai pas désiré cela, vouer ma vie à la tienne. Pas de la sorte. Et bien sur que tu es libre, libre d’aller où bon te semble parce mon souhait n’a jamais été de te mettre des limites. D’ailleurs, je n’avais pas de souhait particulier. Je n’avais pas envie de trop espérer. Je ne désirais pas non plus être si triste dès que tu venais à quitter le seuil de ma maison. Mais c’est comme ça.
Quand tu n’es pas là je me sens déchirée. Comme si tu m’emportais un peu avec toi sans me demander mon avis. Un bout de jambe, un bout de bras, un bout de cœur. Tu me laisses à moitié cassée, à moitié dépendante, c’est bien malgré moi tu penses et puis il suffit du silence pour que les rengaines surgissent. Et maintenant je fais quoi ? Comment on fait déjà quand t’es plus là ? J’ai l’impression de m’ennuyer puissance mille. De ne trouver plus rien de drôle. A part les anecdotes que je me ressasse. C’est triste. Evidemment que c’est triste.
Parce que c’est ce que personne ne souhaite.
C’est juste trop le bonheur lorsque tu traînes à mes côtés.
Alors quand je te perds l’espace de quelques secondes je dégringole de mon petit nuage et soudain je me rends compte que je suis dans le monde normal, dans des journées normales avec des gens normaux et que c’est super naze le monde normal en réalité. Que le monde normal, c’est pas normal qu’il devrait s’appeler mais fade, délavé, poussiéreux et inintéressant. Que le monde normal c’est ça, véritablement ça quand t’es pas là pour y mettre un peu de couleur ou rehausser le niveau. Mais quel niveau ? Le monde normal n’a jamais bougé. C’est moi qui sans arrêt fait le yo-yo, c’est encore moi qui me positionne où je veux au milieu des autres et de tout. Au dessus au dessous c’est juste que j’ai pas envie quand t’y es pas. J’aimerais changer de monde. Juste une fois faire le voyage. Celui vers ta planète natale qui sait. Blues, tu es un extra-terrestre.
S’il te plait, emmène-moi.
Commentaires :
Re:
Je me dis qu'il n'y a pas vraiment de hasard.
Je me dis qu'il était déjà quelqu'un à part bien avant que j'existe.
Mais c'est marrant que tu te demandesça, quand même. J'aimerais bien savoir comment tu vois les choses de ton côté.
Je t'embrasse.
passionnee-par-les-reves