Ecrit le 08.06.09 à 13h35
Il faisait gris il y a seulement quelques minutes. Juste avant que je ne rouvre les yeux. Je ne sais pas vraiment où je suis enfin, je ne comprends pas vraiment pourquoi j'y suis. C'est ça de se laisser porter au gré des choses, ça nous mène autre part, dans l'indésiré. Indésiré parce qu'on ne pouvait pas s'attendre à vouloir une telle chose avant de l'avoir eue. C'est la surprise. Ce sont les rencontres. Ce sont les mots des uns et des autres qui s'accumulent jusque dans notre rétine et nous font voir des paysages, des images, une direction. Il y a des messages, des signes. D’habitude on les croise un peu comme un hasard et on y fait gaffe quand ça nous arrange ou lorsqu’on a l’humeur à la superstition. Je sais pas moi, c’est un peu craignos de nos jours de faire des rapprochements de situations, on passe pour une niaise ou une illuminée. On nous dit, les coïncidences, bof. Ca arrive. Pas de quoi faire la une des journaux certes. Pas de quoi. Mais quand quelqu’un que tu connais bien s’avance vers toi et commence à te sortir des mots insensés sur ton être, ta vie, ton chemin, ce que tu dois faire, où tu dois aller. Quand il te raconte qu’il ne sait pas pourquoi il te dit ça, qu’il ne sait même pas ce qu’il te dit au moment où il te le dit, qu’il n’a aucune idée de s’il s’en souviendra le lendemain mais qu’il touche chacun de tes creux, chacune de tes cordes, de tes doutes et tes questions, de tes intimes convictions. Que cette personne, tu n’avais jamais réellement discuté avec elle, tu lui lançais juste bonjour comme ça de loin depuis des années, tu ne savais rien de sa vie elle ne savait rien de la tienne mais que cette nuit là, elle est venue vers toi au milieu de la musique et qu’elle a déballé des phrases qui n’avaient aucun sens vu de l’extérieur. Mais pour toi, elles voulaient tout dire. Pour toi, c’était, les unes après les autres, juste pile au bon endroit, au point que ça te fasse pleurer, au point que ça te bouleverse, te retourne, te fasse croire que décidément. T’as quelque chose. T’as quelque chose à faire de cette putain de vie ici.
On a chacun quelque chose à vivre, j’en suis persuadée.
Et je ne fais que croiser des exemples à suivre.
Je ne raconte jamais tout ce qui se passe. Le plus important je le garde pour moi. Ca a toujours été comme ça, c’est encré en mon être et donc gardé dans sa forteresse. Mais un jour peut-être. Si j’arrive à retranscrire. Au maximum, à l’identique, alors probablement que. J’écrirai. Je transmettrai. Je serai enfin appelée à la barre. Je serai le témoin de cette vie qui a pris l’habitude de se taire.
Commentaires :
Re:
C'est assez étrange de croire cela, n'est-ce pas?
Je ne sais pas quoi en penser.
C'est vrai que dans cette salle c'était un beau moment. Et puis y'avait mine de rien assez de place pour faire de grands sauts qui libèrent. Et même avec ma foulure du petit orteil. ;)
Et puis moi les universités conservatoires tout ça, ça me fascine plus tellement. Finalement ce sont toujours les mêmes gens à l'intérieur. Ca rend les lieux....assez impersonnels. Quand on y a pas construit d'histoire surement.
Pour Blues, la chute est peut-être inévitable. C'est le sort de chaque couple. Tu vois, je suis encore plus pessimiste que toi.
Ou peut-être pas.
Peut-être qu'il y aura une chute. Mais parfois y'en a qui s'en relèvent. Parfois même ensemble.
J'aimerais bien être de ceux là.
Quand à savoir si elle fera mal ou pas....
Quand est-ce que t'arrives à la maison?
Re:
Dine je t'assure que je vais essayer de trouver un moment pour venir. J'en ai super envie, et puis ca me ferait du bien, de te voir, de changer un peu de panneau de signalisation aussi.
Pour le Conservatoire, je suis fascinée, clairement. Parce que j'aurais voulu êtredes leurs. Ce n'est "qu'une" voie parallèle que j'emprunte. Le truc c'est quand on ressort de là, on a beaucoup plus de chance que nous. C'est pour ça qu'il faudrait, enfin je parle surtout pour moi, beaucoup plus travailler. Donc oui c'est étrange de croire cela et en cela. Mais la réalité est ce qu'elle est. Et je me dis que ca ne marchera pas si on ne faispas tout pour...
Pour Blues, au fond, je pense que ça peut marcher longtemps. Très longtemps.
Et si vous devez tomber, alors oui, autant que vous vous releviez ensemble. Je ne vois pas comment vous pourriez faire autrement de totue façon.
Re:
J'ai souvent l'impression que je fais tout pour rien foutre, et c'est un sacré engrenage que celui de la glandouille.
Pour Blues, ben écoute, peut-être que pour la première fois, oui, je crois que ça peut marcher. Qu'on peut faire quelque chose de nous deux. En tout cas il est clair qu'il est en train de me transformer. De nous transformer.
On est bientôt en octobre! Et je vois toujours pas tes pieds fouler le pallier de ma maison.
A quand, à quand?
La dernière phrase est fracassante.
Tu sais j'avais commenté dans un premier temps, et puis la connexion a foiré.
Je n'avais pas vu la deuxième partie de l'article, et j'avais relevé la musique. QUe c'était en pleine musique qu'elle est venue te dire tout ça.
Je pense comme toi, je ressens comme toi. L'impression de ne rien faire pour ou du moins pas assez mais être née pour ça. INdéniablement.
Je disais aussi que je n'étais aps tombée sur la salle Ravel mais que l'autre jour j'ai pensé à toi là-bas. Je l'imaginais au piano et toi Danser autour. j'aimerais que ça arrive. Qu'on s'y retrouve. C'est tellement fascinant, ce lieu, ce qui s'en dégage surtout.
Et puis tu m'as demandé ce que j'en pensais de ton histoire avec Blues. Et bien je sais juste qu'il faut prendre le maximum, garder les yeux grands ouverts, aprpécier. J'ai un côté pessimiste malgré tout, j'espère juste qu'il n'y aura pas de chute. Parce que si elle arrivait elle ferait sans doute bien plus mal que toutes les autres. Voilà ce que je me dis en gros.