Ecrit le 16.07.09 à 21h25
Des feux d’artifices dans ses yeux. Je le regardais cette soirée là vibrer au rythme des canons et je le serrais plus fort encore. Il était ému par la révolution. Que l’on célèbre par des lumières et des couleurs encore aujourd’hui. Moi j’étais émue qu’il soit là au creux de mes mains, qu’il soit cette personne qu’il m’était possible de contracter contre ma poitrine à chaque soubresaut, explosion sonore un peu plus surprenante que les autres. Ce 14 juillet là, je n’ai pas eu peur des pétards. J’étais trop émerveillée pour me rendre compte de quoi que ce soit.
Je te le dis. J’y croyais pas au début, j’avais pas d’espoir particulier pour nous deux. Pour moi c’était presque un accident. Ou alors un test. Un truc pour patienter. Tu me plaisais. Je pensais que j’avais aucune chance. C’est peut-être même pour ça que j’ai insisté autant. Que je suis allée à toi, que j’ai fait les pas successifs, un à un. C’était pas un coup de foudre, tout au plus un élan d’affection. Vu ton caractère ça me convenait amplement, quelqu’un pris par la liberté et les envies sans cesse de renouveler le présent. Je m’étais dit qu’on ne ferait que survoler.
J’y croyais pas.
Je pensais pas que tu pouvais m’aimer.
Que tu pouvais m’aimer autant, d’une manière si belle. Comme je l’ai rêvé longtemps.
Je n’arrive toujours pas à m’y faire.
Commentaires :
Re:
Et puis il y a les inaccessibles d'une catégorie bien particulière parmi ce large panel de barrières interhumaines. Ce sont les gentils avec tout le monde. Blues non seulement était vraiment amical dans sa forme la plus simple, mais en plus il était fuyant. En résumé, dès qu'on lui faisait des avances, il sortait de la pièce ou avait des millions d'excuses pour ne pas se retrouver seul avec quelqu'un de dangereux. Bon, maintenant je sais pourquoi.
Il y aura toujours des inaccessibles pour se fixer des buts qu'on atteindra jamais. Avec ça, on est bien gardé de réussir. C'est un bouclier à saut dans le vide, en quelque sorte. C'est ce qui fait qu'on s'accroche, qu'on tente des choses et entretient l'espoir parce qu'on sait que c'est une espèce de brouillon d'engagement, on peut se dépasser face à ce truc sans retour. On peut tester notre coeur et ses sentiments, voir jusqu'où il peut aller et jusqu'où on ne veut pas aller. Ce sont des passages transitoires, les inaccessibles.
Blues, j'y allais franco en sachant pertinamment que ça n'aboutirait à rien dès le départ.
Heureusement que notre cerveau n'est pas infaillible.
Cool! Je ne suis pas libre jusqu'au, on va dire, 6 novembre. Après c'est bon pour moi, j'ai les mercredis et les vendredis en plus, si ça t'arrange. Mets moi au courant des tes avancées.
Bisous!
Re:
C'est quelque chose de se projeter, imaginer ce qui a, ou ce qui aurait pu. Les points de suspensions, les silences et les images c'est ce qui nous laisse rêver, ni trop bien, ni trop mal, j'sais pas si tu vois.
C'est joli en tout cas, ces mots que t'as choisi pour décrire ce moment. Et la façon dont tu les as entremêlés, enfin je m'émerveille toujours à chaque fois, c'est juste du Toi tout craché. Jt'embrasse!
Re:
Et puis se projeter c'est une autre dimension complémentaire, en fait, c'est une ouverture, des millions de portes sur d'autres mondes ni bons ni mauvais mais juste à un moment donné potentiellement possible. Se projeter c'est un peu comme compiler les données, les modifier en ommetant l'espace et le temps. Et puis vivre après, c'est l'autre domaine...
C'est gentil c'que tu dis à la fin, en tout cas ça fait tout chaud au coeur que ça te plaise.
J'embrasse aussi! Bisouzoux!
Re:
Moi aussi je suis chanceuse tu sais.
En tout cas bienvenu par ici Ode.
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passionnee-par-les-reves
On croit toujours que l'autre est inaccessible. C'est beau. Cette histoire est belle
(je regarde pour M., concrètement).