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Ce n'est pas terminé
--> Gourmande des souvenirs

Ecrit le 26.08.09 à 00h20
Il est possible que malgré mon retard de bien trop de mois ma demande de bourse soit acceptée. Si c’était le cas alors probablement sans hésitation je reprendrais l’université. Jusqu’à présent j’ai quitté chacune des étapes avec un soulagement au cœur et la hâte de recommencer un nouveau périple. J’avais cette sensation d’être à bout, d’être au bout des choses, de mes possibles et de mes envies. Je partais sans regrets, sans mélancolie, bien au contraire j’étais heureuse de ne plus avoir tous les jours cette routine de l’endroit, des gens, des actions et devoirs, ces souvenirs qui ne peuvent se décoller parce que sans cesse on passe la main dessus pour les dépoussiérer dès que l’on retrouve ces couloirs, ces mêmes bruits d’ambiance, inlassablement.
Alors je ne sais pas pourquoi j’ai tellement envie de retourner à la fac. Pourquoi ça me manque. Et pourquoi j’ai cet arrière goût d’inachevé qui picote mon estomac.

Dans ma tête il y a des images qui reviennent et me pincent la corde sensible comme une vieille rengaine qui voudrait me reconquérir. Ce sont des images sensorielles. Comme ces visages qu’il me tarderait tellement de revoir. Mais c’est pas sur. Ils sont peut-être déjà tous partis ou passés à autre chose. Il y a certains professeurs qui apparaissent dans mes rêves. J’aimerais pouvoir travailler avec eux. J’ai l’impression que si je reprenais l’école aujourd’hui, je la verrai à nouveau différemment. Peut-être davantage comme un plaisir. Je n’ai plus l’impression que c’est un poids une étape à passer. Je suis déjà allée où je voulais alors. C’est plus que du bonus, un plaisir de gourmande. J’ai un peu envie de rester finalement. Tu sais, dans la jeunesse. Si je délaisse tout ça, j’aurai filé trop vite. Je suis à un carrefour et il est encore temps de revenir en arrière. Mais ce n’est même pas un demi-tour finalement puisque la route m’apparaît désormais sous un autre angle. On peut dire que les choses ont changé.

J’en ai l’intime conviction au fond de moi.

Je pense forcément à Eden. Et la tête qu’il va tirer lorsqu’il me croisera entre deux sorties de classe. Je pense beaucoup à Blond aussi. Je remercie ces lieux de m’avoir permis de le rencontrer un jour, assis sur cette chaise de bureau directement à ma droite. Juste ça et je ne suis pas capable de regretter quoi que ce soit de ces trois années. J’aurais sûrement voulu revivre trois fois la première, c’est une confidence. J’aurais voulu qu’il ne s’éloigne jamais de ma personne. Mais de toutes manières c’était une erreur de parcours. Le temps que je puisse tomber amoureuse, juste. Il devait pas être ici à traîner avec des musicos, et s’est tiré aussitôt la réflexion faite. Heureusement qu’il y a eu cette année d’errance. C’est comme une petite croix sur ma ligne de vie. Un point de sauvegarde. Je le dis encore, je ne peux rien regretter. J’ai tout aimé de lui. J’ai eu sa vie comme point central de la mienne. C’est énorme. Rien que le fait d’y penser. Et quand j’ai ce souvenir qui ressuscite par mégarde, quand je me rappelle des instants, de ces expressions de débile et son regard d’enfant espiègle, ce gars qui m’a ému comme il m’a fait rêver, ce crevard des sentiments, quand je repense à tout ça, ça y est, y’a plus de souvenir, y’a plus qu’une intuition de ce que ça a été et tout ce que la déformation du temps en coûte. Je l’ai aimé comme une tarée. J’ai l’ai aimé à me torturer de milliers de questions, à élaborer des stratagèmes à devoir renouveler à chaque changement de chiffre sur le calendrier, pour espérer rester un peu ne serait-ce que le temps de le surprendre encore une fois, le temps qu’il puisse me faire confiance et s’ouvrir, se confier, que je puisse lui être utile même si au fond il a peut-être jamais eu besoin de moi ni de quoi que ce soit d’autre. Je ne veux pas y croire. Ce n’est pas terminé. C’est encore dans chacune de mes gouttes de sang, celles qui coulent en mes veines, et celles que j’ai pu laisser échapper lors de mes maladresses, lors de mes peines aussi. Décidément, je l’aime toujours de la même force, peu importe les années et les détours.

C’est juste qu’aujourd’hui, il y a cet autre que j’aime différemment.
Voilà tout.


Ecrit par Dine, le Jeudi 10 Décembre 2009, 02:53 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

glacon
13-12-09 à 19:41

peut être...

 
MangakaDine
MangakaDine
13-12-09 à 19:45

Re:

Tu dois comprendre toi, non?

 
glacon
15-12-09 à 00:16

Re:

J'ai juste un train de retard, mais oui. Parfaitement

 
MangakaDine
MangakaDine
16-12-09 à 02:32

Re:

Ca me fait sourire. :)