Je veux y retourner.

A chaque fois que je ne pense à rien, je pense à ça. C'est con. C'est franchement pas la période pour. Mais on ne choisit pas ses envies, ça serait trop simple. Tiens, je veux avoir envie de fromage....
...
....mais c'est c'est pas ça. Moi je veux juste y retourner.
En ce moment, ça me hante. J'oublie tout. L'important, le primordial, le devoir. Ca n'a plus de valeur. Tout se chamboule. Ca faisait si longtemps que ça ne m'était plus arrivé... Je devrais m'en réjouir...non? ... Non, parce que ce n'était vraiment pas la période appropriée pour. Je n'ai pas le temps, et maintenant, mon temps lui est destiné. Je ne pense plus que par lui, c'est fini. Trop tard les impératifs, môsieur est prioritaire, il occupe toutes mes pensées. Si y'a de la place, promis, je vous ferai entrer. Si y'a de la place...
AAaaaah.... soupir.

Pouuuurquoi pourquoi tout ça n'arrive qu'aaaa moiiiiiii Et pourquoi est-il tombé suuuur moaaaaaa Hou hou mais qu'ai-je donc faaaaaais Pour mériter çaaaa aaaaaaah?
Hum hum....reprenons nous.

Malgré tout, ça me manquait. J'avais eu peur de l'avoir perdu, ce sentiment si chaud. C'était il y a deux ans et depuis, ça ne l'était plus. Mais je n'étais pas génée, à force, j'avais fini par accepter que je n'avais plus de coeur....ou au moins, pas le coeur à ça. Et puis là, BaDaBOUM! Arf, ça tombe vraiment mal.
"Hep s'il vous plaît M'sieur l'Amour, vous pouvez pas repasser un peu plus tard? Chuis occupée là en ce moment...."


Tiens au fait, un truc qui n'a pas de rapport. Lundi je me suis fait renvoyer de cours avec Poubelle (une copine à moi), tout ça parce que je travaillais pendant la réunion d'orientation. Si on ne peut même plus travailler l'école, mais alors, où va le monde je vous le demande! Qu'est ce que c'est que ces jeunes qui travaillent pendant les cours, hein? Moi à l'époque....
Hum....excusez moi.
Et donc Poubelle et moi, on s'est retrouvée dehors, dans le couloir du quatrième étage d'habitude si agité. Et devinez ce qu'on a fait en attendant? Oui, de la musique!
Session musique dans le couloir avec les tables et les chaises qui trainaient, le mur, la fenêtre, la vitre de la porte, la porte, la poignée de porte, l'extincteur, le par-terre....ouaouh, y'en avait des timbres différents je peux vous le garantir! Puis après, une chanson est née, tirée directement de notre inspiration saugrenue, ayant pour titre "on s'est fait renvoyer comme des merdes".

Et comme on préfère l'ephémère, on l'a vite oubliée. Puis, dans notre élan, on a voulu continuer ça chez elle. Qui est un chez lui aussi. Et quand je l'ai vu lui, j'ai eu envie de lui faire lire à elle "la musique avant tout", chose que d'habitude je ne pratique jamais puisque j'ai le désir de garder ce blog secret aux yeux des gens que je fréquente. Elle m'a dit que ça lui ressemblait, c'est cool. Ce qui est moins cool c'est quand elle a commencé à l'appeler en criant pour qu'il vienne lire le texte. Vous pensez bien que je me suis affolée comme une dingue, il n'est évidemment pas au courant ce couillon. Elle a pas compris pourquoi je ne lui disais pas, elle voulait absolument lui faire lire, elle trouvait ça joli. Elle m'a dit que de toutes façons elle avait retenu l'adresse du blog (la saloooope!) et qu'elle se devait de faire quelque chose. J'ai alors pensé très fort que si elle passait réellement à l'acte, mes chances s'envoleraient comme les pétales d'un pissenlit.

C'est trop romantique. Trop tôt. Et puis, pas besoin de ça, je me débrouillerai toute seule. Je ne veux pas lui faire part de mes sentiments. Je veux qu'il croie ce qu'il croit encore maintenant.

Que c'est juste une histoire de cul.