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Des rencontres qui font BoUm
--> Blond avait raison

Ecrit le 05.12.09 à 21h45

Peut-être que tous ces gens, je suis destinée à les recroiser. Si réellement j’atterris là où j’ai décidé d’aller et qu’ils en font de même, en suivant toujours la même ligne alors. On se reverra. Dans quelques années, qu’est-ce que j’en sais, au détour d’un couloir, d’une musique. Ils auront grandi, se seront améliorés, j’en aurai fait de même. Peut-être qu’on ne se reconnaîtra pas, qu’on ne se dira plus bonjour. La fierté, les petites rancunes, l’ego du premier pas, la comparaison avec le travail accompli. Ou pourrait-on venir se féliciter et se cribler de louanges. Je suis toujours sur la piste, j’en connais qui ont cette direction là aussi. L’envie d’aller tout aussi loin, plus loin même. C’est comme une petite conviction. Il y a peut-être eu d’infimes rencontres dans le temps qui ont fait boum. Et si elles ont autant boumé c’est que c’était trop tôt, ou qu’on allait trop vite la tête baissée, d’où la puissance du choc. Je pense à Maro, à Eden, ces gens qui me poursuivent ou que j’ai poursuivis, qui ont ce talent que j’envie. Je ne pense plus à Blond parce que je sais qu’il a trouvé plus important que la musique. Que moi, aussi.

J’ai commencé à écrire il était presque 10h du soir, et il est déjà bientôt 2h du matin. Finalement la plupart du temps je n’arrive à coucher les mots que lorsqu’il y a le silence et le noir. Mais j’ai un besoin fou de ça. De noter. Encore, encore. Les sensations. J’ai toujours la douceur de Blues qui m’enveloppe et il est là le piège, trop dur de se débarrasser de l’amour pour la tranquillité de l’obscurité. Hier était une soirée faite uniquement de vieilles connaissances. Je repense à la fac que j’ai abandonnée en cours de route, même si j’avais pas vraiment recommencé. A Eden et ses manières de me fixer et de m’ignorer par alternances. Je lui en veux et je ne lui parle plus. Autant faudrait-il qu’il le sache, puisqu’il ne fait aucun effort pour prendre de mes nouvelles. Je ne saurai jamais si c’était du bluff envoyé en bloc ou s’il y avait un semblant d’authentique, la profondeur du lien qui nous unissait. Nos nuits passées à refaire le monde, à se dire des secrets plus que personnels, à se donner de la tendresse, de l’intimité, de l’impudeur. Mais si tout ça pour lui ce n’était que du jeu. Alors il faudrait qu’il arrête de parler de moi aux autres et de faire semblant que ça l’intéresse. Peut-être que ça s’est fait tout naturellement, l’éloignement. Que s’il n’y avait pas eu ses réactions à la con, je serai toujours à lui courir après, à m’entêter, à vouloir fusionner avec son cerveau que j’admire, s’il n’y avait pas eu les incohérences et l’énervement, je serai encore à lui tourner autour sans jamais remarquer qu’il y en avait d’autres prêts à m’aimer d’une nouvelle manière que je ne croyais pas mériter.

Je pense aussi à ce type à la fac. On s’était parlés réellement pour la première fois une nuit en été, une soirée de départ pour une amie commune, il avait attendu avec moi le dernier bus et je me disais merde, pourvu qu’il ne vienne pas, pourvu qu’il n’arrive jamais et que le temps s’arrête que je puisse boire ses mots jusqu’à l’overdose. Mais pas d’overdose. Ils étaient si rares, si réfléchis, c’était la claque à chaque syllabe. Merde, pourquoi l’avoir rencontré seulement maintenant ? Il venait de subir la déchirure de quelque chose comme 6 ou 8 ans de vie partagée avec quelqu’un qui ne voulait plus de lui et je le sentais seul, très seul, et très intelligent dans le sens respectable du terme. Chacune de ses phrases étaient emplies d’un recul, d’une humilité et d’une sagesse qui touchaient mon âme, on s’est promis qu’on se présenterait des millions d’amis pour pallier à notre solitude et il m’a donné son adresse mail prétextant que le téléphone c’était pas son truc, il m’a volé ma réplique. J’ai voulu lui écrire dès le lendemain et puis j’ai pensé « sans même attendre une journée entière ? il va croire que je suis entreprenante », alors j’ai laissé l’adresse de côté et ai attendu un peu, suffisamment pour la perdre et ne plus la retrouver.
A la rentrée d’octobre je me suis rendue compte qu’il était dans ma classe. J’ai souri face à la coïncidence puis j’ai laissé faire le temps. Je pensais en avoir, je pensais rester. On s’est retrouvés à rentrer ensemble et s’ouvrir l’un à l’autre durant l’heure de trajet jusqu’à me rappeler, mais oui, cet homme te fait cet effet là avec les mots, il t’apaise te réconforte t’écoute et se confie, tu t’en souviens maintenant, qu’il était spécial jusque dans son côté effacé. Ce soir là après les cours j’étais en pleine remise en question sur ce que j’allais faire de ma vie, on a longuement parlé du sens, puis on s’est dit bêtement à demain en s’éloignant avec des gestes de la main.
On avait tellement bien parlés que je ne suis plus retournée à la fac depuis ce soir là.

Vu notre discussion, il a dû comprendre. Mais bon, je n’ai toujours aucun moyen de le joindre. Alors hier j’ai demandé à cette vieille connaissance de faire quelque chose pour moi. Pour qu’on puisse se revoir lui et moi, je m’en voudrais de rater quelqu’un comme lui. Autant avec un homme comme ça la relation a l’air si simple et transparente dans l’intention, autant avec Eden ça n’a jamais pu être le cas, malgré la force de persuasion.
Le problème, c’est d’arriver à cerner la différence entre aimer et être sous l’effet.
Eden me fait de l’effet, clairement. Ce qui amène la dépendance, tout ça…
Mais avec ce que je vis aujourd’hui, je me rends compte que ça n’a pas de lien avec l’amour. Je dirai même que je n’y crois pas. Faire de l’effet à quelqu’un c’est une espèce de capacité que t’as à la naissance, ou que tu mets en place dans ta jeunesse, si ça a une relation avec l’éducation ou le lieu dans lequel tu grandis ça j’en ai rien à foutre tout ce que je sais c’est qu’il aurait pu être ambidextre ou daltonien mais non, il a reçu le don de faire de l’effet et il s’en sert dans son quotidien, dans ses relations avec les gens, et il a cette capacité à jouer parce qu’il captive les gens. Il y a des jeux qui captivent où on peut perdre des millions de fois sans se lasser et ne jamais devenir meilleur dans le domaine. Voilà. Pour moi Eden appartient à cette catégorie de gens qui créent des dépendances. Le truc c’est qu’on amalgame souvent la dépendance avec un tas de choses qui n’ont pas lieu d’être.

J’ai compris ça de manière concrète et sensitive il n’y a vraiment pas longtemps. Ca c’est l’effet Blues et l’amour qu’il me porte. C’est ballot, si jamais il y a un après lui, je sais que je ne serai plus capable d’envisager plus bas que ce qu’il m’a donné. Ce sera mon minimum. Après avoir vécu un truc pareil, tu peux plus revenir en arrière avec les mêmes exigences qui fonctionnaient déjà pas par le passé. J’pourrais plus aimer en dessous de ce seuil là parce que le reste aura perdu tout intérêt. Je préfèrerai encore être seule que de me contenter d’un à peu près. Mais ça, je l’ai déjà dit un nombre incalculable de fois.

Blond avait raison. Depuis le début c’est lui qui tenait le bon bout, et même si c’était marrant de le charrier sur son romantisme à deux balles au fond je l’ai toujours admiré pour ça. Ca devait créer le fossé avec ses potes mais il n’a jamais démenti. Lui ce qu’il voulait c’était la femme de sa vie. Et si c’était pas elle, alors ce serait rien, qu’il répétait. J’ai eu beau le tanner pendant trois ans, le faire flancher, se poser des questions, l’amadouer de mes meilleurs subterfuges je savais qu’il n’était pas indifférent. Mais aujourd’hui je comprends réellement ce qu’il voulait dire quand il disait que ce n’était pas assez. Ce n’était pas assez. C’était p’t’être même beaucoup, et difficile à gérer dans les sentiments. C’était peut-être emporté, saisissant et puissant, spécial, fantasmé et lyrique, tendre, frustrant à en pleurer mais ce n’était pas assez. Je comprends. Il y a plus que tout ça. Putain, il a raison. Et je suis peut-être en train d’en faire l’expérience ici.

Lui se marie dans deux ans.


Ecrit par Dine, le Lundi 22 Février 2010, 20:37 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

LiliLou
LiliLou
23-02-10 à 13:51

Mmmhh... ça c'est du portrait.

J'suis assez beaucoup fortement d'accord pour le "c'est pas assez..."
Je sais pas trop si j'suis une romantique torturée ou une cynique désabusée.
Je ne saurais te dire.

Maintenant tu le tiens le bon bout, non?

Belle journée (pluie encore)

 
MangakaDine
MangakaDine
23-02-10 à 19:05

Re:

Du portrait? Hmmm tiens donc.

Tu penses que le fait que ce ne soit pas assez ait un rapport avec le cynisme désabusé ou le romantisme torturé? Pour moi c'est plus une crise de réalisme qui vient juste après la crise de folie.

Et puis. Je ne sais pas si je tiens le bon bout. Je vais pas dire que je ne saurai jamais. Mais pour l'instant, c'est peut-être pas suffisant, là non plus. Pour l'instant.
Je change d'avis tous les jours.

C'est marrant, tu dois pratiquement être la seule à avoir lu l'article jusqu'au bout!

 
LiliLou
LiliLou
23-02-10 à 19:40

Oui j'ai lu jusqu'au bout mais ça ne compte pas je suis un vrai poisson rouge, et j'ai déjà tout oublier !

J'préfère les crises de folie, le réalisme, pas trop mon truc, mais il me fout des coups de lattes des fois, des "reveille toi" en fanfare.

Mais nier, fuir, c'est plus aisé.

On a un souci avec la suffisance et le contentement, non ? Insatiables comme deux gamines capricieuses et indécises devant un stand de glaces amorino, je te le dis moi.

Bon, on reparle de ton avis, demain... hein.

Bizouuuuus glacés!!!!

 
MangakaDine
MangakaDine
24-02-10 à 02:34

Re:

Meeuh nan, Amorino je choisis relativement vite!
Bon par contre, pour le Japonais, je dis pas....
Et encore, t'étais pas là le lendemain pour choisir la bouffe à côté de la gare! J'ai presque failli faire crever mes accompagnateurs!

Bonne nuit fillette.

 
stupidchick
stupidchick
24-02-10 à 17:38

Re:

je confirme.

Coupine t'es pas sur msn, tant pire, une autre fois...



 
MangakaDine
MangakaDine
24-02-10 à 18:45

Re:

XD