Ecrit le 15.01.10 à 12h50

Je me demande finalement s’il n’y a pas quelques personnes que j’ai réellement aimées sans avoir le courage de me l’avouer. Par conflit, par fierté ou ambition. Je pense à Eden, à l’effet qu’il m’a fait lorsqu’il m’a dit « ça m’avait manqué » (click !). Je relis les différents textes. Non en fait j’ai tout relu, cette histoire de bout en bout. Ca me fait une espèce de pincement au cœur étrange. Ce qui lui avait manqué, c’étaient mes lubies bizarres, qu’il avait ajouté. Je me rends compte aujourd’hui qu’il n’a jamais daigné en réaliser aucune. Il aurait pu pourtant. S’il m’avait fait confiance, s’il avait été honnête et suivi ses propres paroles, assez folles et reposantes à la fois. Peut-être qu’il improvisait. Le jeu des personnages, tout ça. C’était pile poil dans mes attentes. Trop louche.
Le fait qu’il reste aussi fort encore en ma mémoire me fait douter du pourquoi il est là. Si c’était du sentiment inavoué ou de la frustration exacerbée de l’inachevé. Fait chier merde. Les peu de fois où l’on s’est revus après ça, je l’ai ignoré en bloc. Comme un dégout pour son être trop grand. Malgré cela quand je relis les souvenirs, il me manque. Mais vraiment.

Rom m’a réécrit pour la bonne année après un an de totale absence. C’est à cause de mes chansons qui lui ont fait « schplack » jusque dans ses tympans qu’il s’est justifié. Je trouve ça mignon. Même si. Je ne peux pas m’empêcher de douter encore, dorénavant. Les intentions. Ralala quel truc vague. Pourquoi il m’écrit celui là, c’est vraiment désintéressé comme geste ? L’a rompu avec sa copine ou quoi ? Forcément une fille comme moi autant attachée à ses basques prête à faire des kilomètres pour une simple soirée à ses côtés, ça peut servir lorsqu’on se sent seul. Fait chier merde. J’arrive pas à faire la part des choses. J’imagine toujours que les gens sont bons au fond d’eux. Que les gestes sont des actes de bienveillance, de tendresse profonde et de gentillesse. Et je me fais avoir comme une teubé. J’arrive en bout de ligne, celle où on ne recule plus, en croyant fort à ce genre de conneries, et les emmerdes c’est moi qui les crée.

J’ai envie de revoir tous ces gens.
Qu’est-ce que je fais ?
J’ai comme l’impression d’être une source d’emmerdes pour beaucoup d’hommes. C’est à cause de mes pensées naïves vis-à-vis des actes ambigus et du laisser aller des consciences.
Que voulez –vous, j’ai des lubies bizarres à ce qu’il parait.

Seulement, aujourd’hui, il existe quelqu’un qui les matérialise. Finalement, elles ne sont ni bizarres, ni naïves, inconscientes ou irréalisables. Fallait juste qu’elles prennent leur sens. Parce qu’elles en ont à ses côtés. Parce qu’il veut bien mener à bien mes rêves et mes envies et me laisser les lui partager. Ca a l’air d’un paysage imaginaire. Mais dans la réalité c’est juste d’une banalité exemplaire. C’est juste comme c’est. Et puis c’est bien plus que ça.
Vis-à-vis de tous ces croquages de cerveau et de maux au crane du cœur, je suis contente de l’avoir là.
Là. Blues.